A un mois du Sommet de Kigali, la Côte d'Ivoire bouge !

A un mois du Sommet de Kigali, la Côte d'Ivoire bouge !

Mercredi 25 mai 2022, Abidjan - A un mois du Sommet de Kigali sur les maladies tropicales négligées et le paludisme, un atelier s'est tenu à Abidjan pour renforcer la synergie entre les acteurs impliqués dans la lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées (MTN) en Côte d'Ivoire.

Organisé par ASAPSU (Association de Soutien à l'Autopromotion Sanitaire Urbaine), cet atelier a rassemblé plusieurs acteurs clés, notamment des représentants de Save The Children, du ROLPCI (Réseau des organisations de lutte contre le paludisme en Côte d'Ivoire), de la CGECI (la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire), de l'Agence Nationale de la Santé et du Ministère de la Santé de Côte d'Ivoire, CGECI (la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire), l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire et le Ministère de la Santé pour coordonner les actions des partenaires et renforcer la mobilisation des fonds pour la lutte contre ces maladies évitables.

Le 7 avril 2021, un groupe d'organisations de la société civile de plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, ainsi que l'organisation à but non lucratif Speak Up Africa, ont lancé la campagne "March to Kigali". Cette campagne s'appuie sur les partenariats et les plateformes existants des campagnes "Dites non aux MTN" et "Zéro paludisme, ça commence avec moi", et vise à encourager les engagements nécessaires pour parvenir à l'élimination de ces maladies d'ici 2030, comme le prévoient les Objectifs de développement durable (ODD).

Les maladies tropicales négligées (MTN) et le paludisme affectent de manière disproportionnée les populations les plus pauvres et constituent un obstacle majeur au développement économique et social au niveau international. Dans le monde, 1,5 milliard de personnes souffrent de MTN, dont 39 % en Afrique, et au moins cinq MTN sont coendémiques dans 79 % des pays africains. En ce qui concerne le paludisme, le nombre de cas en 2020 a été estimé à 241 millions et le nombre de décès à 627 000, dont 95 % en Afrique, avec 80 % de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. 

Lors du premier panel, l'honorable Charles Lopez, représentant de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, a expliqué qu'il n'existe pas de loi spécifique sur le paludisme et les MTN, mais qu'en 2019, une loi d'orientation de la politique de santé a été adoptée pour aider à mettre en place des infrastructures adaptées aux besoins des communautés.

Le deuxième panel, modéré par le Dr Kassi Manassé de Save the Children et M. Agui Zadi du ROLPCI, a mis en exergue les difficultés rencontrées par les acteurs dans la lutte contre le paludisme et les MTN. Pour le Dr Kassi, malgré les efforts déployés par le Ministère de la Santé, pour réussir la lutte contre le paludisme, plusieurs défis doivent être relevés : 

  • Les acteurs doivent assurer une couverture optimale sur le terrain et chaque communauté doit être impliquée dans la lutte. 
  • Un engagement réel de nos dirigeants en matière de financement et un effort collégial pour lutter efficacement.
  • La remise en cause des habitudes qui ont montré leurs limites et la mobilisation des ressources endogènes.

M. Agui Zadi, du ROLPCI (Réseau des organisations de lutte contre le paludisme en Côte d'Ivoire), a expliqué que son organisation avait été créée pour répondre à un besoin de coordination des activités de lutte contre le paludisme au niveau communautaire. Il s'est félicité du soutien du Fonds mondial, principal donateur dans la lutte contre le paludisme, et a rappelé l'urgence de respecter les engagements pris par nos gouvernements de se battre pour ce qui compte.

La CGECI (Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire), représentée par M. N'Dri, a assuré son implication concrète dans la lutte contre le paludisme en assurant la prise en charge des malades du paludisme dans les centres de santé d'entreprise.

Plusieurs recommandations ont été adressées aux principaux acteurs, à savoir les gouvernements, les chefs d'État et le Fonds mondial, afin d'intensifier la lutte contre le paludisme et les MTN pour réussir.

Cet atelier utile s'est terminé par le mot de la fin de l'Honorable Charles Lopez, qui a réitéré la volonté de son institution de soutenir la lutte, suivi par le Dr Kassi qui a remercié et encouragé les acteurs avant que le Dr Lath Claudine de l'ASAPSU ne clôture l'atelier au nom de Mme Navigue, Présidente du Conseil d'Administration de l'ASAPSU.

Rejoignez la campagne "Marchons vers Kigali" et signez l'appel à l'action ici https://www.speakupafrica.org/fr/program/march-to-kigali/