A un mois du Sommet de Kigali, la Côte d'Ivoire est en mouvement !

Communiqué de presse - 23 mai 2022

Mercredi 25 mai 2022, Abidjan - Un mois avant le Sommet de Kigali sur les maladies tropicales négligées et le paludisme, un atelier s'est tenu à Abidjan pour accroître la synergie entre les acteurs impliqués dans la lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées (MTN) en Côte d'Ivoire.

Accueilli par l'ASAPSU (Association de Soutien à l'Autopromotion Sanitaire Urbaine), cet atelier a réuni plusieurs acteurs clés, dont des représentants de Save The Children, du ROLPCI (Réseau des organisations de lutte contre le paludisme en Côte d'Ivoire), CGECI (la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire), l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire et le Ministère de la Santé pour coordonner les actions des partenaires et renforcer la mobilisation des fonds pour la lutte contre ces maladies évitables.

Le 7 avril 2021, un groupe d'organisations de la société civile de plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, ainsi que l'organisation à but non lucratif Speak Up Africa, ont lancé la campagne "March to Kigali". Cette campagne s'appuie sur les partenariats et les plateformes existants des campagnes "Say No to MTN" et "Zero Malaria Starts with Me", et vise à encourager les engagements nécessaires pour parvenir à l'élimination de ces maladies d'ici 2030, comme le prévoient les Objectifs de développement durable (ODD).

Les maladies tropicales négligées (MTN) et le paludisme touchent de manière disproportionnée les populations les plus pauvres et constituent un obstacle majeur au développement économique et social au niveau international. Au niveau mondial, 1,5 milliard de personnes souffrent de MTN, dont 39% en Afrique, et au moins 5 MTN sont co-endémiques dans 79% des pays africains. En ce qui concerne le paludisme, le nombre de cas en 2020 a été estimé à 241 millions et le nombre de décès à 627 000, dont 95% en Afrique, avec 80% de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. 

Lors du premier panel, l'honorable Charles Lopez, représentant de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, a expliqué qu'il n'existe pas de loi spécifique sur le paludisme et MTN, mais qu'en 2019, une loi d'orientation de la politique de santé a été adoptée pour aider à la mise en place d'infrastructures adaptées aux besoins des communautés.

Le deuxième panel, animé par le Dr Kassi Manassé de Save the Children et M. Agui Zadi de ROLPCI, a mis en lumière les difficultés rencontrées par les acteurs de la lutte contre le paludisme et MTN. Pour le Dr Kassi, malgré les efforts déployés par le Ministère de la Santé, pour réussir dans la lutte contre le paludisme, plusieurs défis doivent être relevés : 

  • Les acteurs doivent assurer une couverture optimale sur le terrain et chaque communauté doit être impliquée dans la lutte. 
  • Un véritable engagement de financement de la part de nos dirigeants et un effort collégial pour lutter efficacement.
  • Remettre en cause la manière habituelle de faire, qui a montré ses limites, et la mobilisation des ressources endogènes.

M. Agui Zadi du ROLPCI (Réseau des organisations de lutte contre le paludisme en Côte d'Ivoire) a expliqué que son organisation a été créée pour répondre à un besoin de coordination des activités de lutte contre le paludisme au niveau communautaire. Il s'est félicité du soutien du Fonds mondial, principal bailleur de fonds de la lutte contre le paludisme, et a rappelé l'urgence de respecter les engagements pris par nos gouvernements de se battre pour ce qui compte.

La CGECI (Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire), représentée par M. N'Dri, a assuré son implication concrète dans la lutte contre le paludisme en assurant la prise en charge des malades dans les centres de santé des entreprises.

Plusieurs recommandations ont été faites aux principaux acteurs, à savoir les gouvernements, les chefs d'État et le Fonds mondial, afin d'intensifier la lutte contre le paludisme et MTN pour réussir.

Cet atelier utile s'est terminé par les mots de clôture de l'honorable Charles Lopez, qui a réitéré la volonté de son institution de soutenir la lutte, suivi par le Dr Kassi qui a remercié et encouragé les acteurs avant que le Dr Lath Claudine de l'ASAPSU ne clôture l'atelier au nom de Mme Navigue, présidente du conseil d'administration de l'ASAPSU.

Rejoignez la campagne de la Marche vers Kigali et signez l'appel à l'action ici https://www.speakupafrica.org/fr/program/march-to-kigali/.

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