Pourquoi le secteur privé africain doit-il se joindre à la lutte contre le paludisme ?

Pourquoi le secteur privé africain doit-il se joindre à la lutte contre le paludisme ?

Attribué à Josephine Anan-Ankomah, directrice du groupe Ecobank pour la banque commerciale.

Alors que le monde est aux prises avec le COVID-19, le paludisme continue de sévir sur le continent africain. Selon le dernier Rapport mondial sur le paludisme de l'Organisation mondiale de la santé, cette maladie a causé 400 000 décès en 2018. Nous connaissons bien cette maladie, qui existe depuis des siècles, et nous disposons aujourd'hui de ce qu'il faut pour la prévenir et la traiter. Il n'est donc plus acceptable que tant de personnes dans le monde continuent de souffrir de cette terrible maladie qui met leur vie en danger.

Bien que nous disposions des outils nécessaires pour atténuer les souffrances dues au paludisme, et malgré tous les efforts déployés par les gouvernements et les partenaires internationaux dans le monde entier, le financement de la lutte contre cette maladie reste un défi fondamental. En fait, un financement supplémentaire annuel de 2 milliards de dollars US est nécessaire pour atteindre toutes les personnes exposées au risque de contracter le paludisme.

Pour aider à combler ce déficit de financement, le rôle du florissant secteur privé africain ne peut être sous-estimé. C'est pourquoi, le2 juillet, le groupe Ecobank a renforcé son engagement en faveur de l'éradication du paludisme en lançant l'initiative "Zero Malaria Business Leadership" en partenariat avec Speak Up Africa, un groupe de réflexion basé à Dakar.

Ce nouveau programme vise à stimuler l'engagement du secteur privé dans la lutte contre le paludisme en Afrique, en plaidant pour une volonté politique plus forte, un financement accru et des réponses plus ciblées en matière d'élimination de la maladie. Dans le cadre du mouvement " Zéro paludisme, ça commence par moi" de l' Union africaine et du partenariat RBM pour mettre fin au paludisme, qui cherche à impliquer les communautés dans la lutte, cette initiative constitue un pilier important. Elle permettra au secteur des entreprises africaines d'utiliser sa position pour aider des milliers de personnes sur le continent.  

En fin de compte, l'éradication du paludisme augmentera la prospérité des communautés dans lesquelles nous travaillons en créant une main-d'œuvre en meilleure santé et plus productive, capable de stimuler la croissance économique. L'éradication de cette maladie est bénéfique pour tous et permettra à notre continent de prospérer et de se développer.

Nous encourageons d'autres entreprises à nous rejoindre et à travailler à l'objectif d'une Afrique sans paludisme. Ensemble, nous pouvons mobiliser les entreprises et les chefs d'entreprise de tout le continent pour qu'ils investissent dans leur personnel et leurs communautés afin de lutter contre la maladie. Protéger nos communautés de cette maladie est tout simplement une bonne affaire et, ensemble, nous avons le pouvoir et la force de créer un changement durable pour notre continent et ses habitants.