Mon récent voyage à Kigali pour le Sommet africain des technologies de la santé (AHTS) et les panels des Femmes africaines dans la santé numérique (AWiDH) n'a été rien de moins qu'un tour de montagnes russes exaltant à travers l'avenir des soins de santé en Afrique. Alors que je réfléchis à cette expérience, je suis sincèrement ravie de partager l'impact profond et l'enthousiasme que ces deux panels ont eu dans ma vie.
L'Africa Health Tech Summit (AHTS), qui s'est tenu du 17 au 19 octobre, a été un événement remarquable qui a rassemblé plus d'un millier d'experts, d'innovateurs et de responsables gouvernementaux sous un même toit pour explorer les possibilités infinies de la santé numérique en Afrique. L'énergie était électrique dès le début.
J'ai eu l'immense honneur de participer à la première table ronde intitulée "The New Africa Digital Health Deal : Stronger Health Security Through Digital Innovation" (Le nouveau pacte de la santé numérique en Afrique : une sécurité sanitaire plus forte grâce à l'innovation numérique). "La session a été ouverte par S.E. Dr. Jean Kaseya, dont les 4C de la conduite d'une santé numérique réussie sont gravés dans mon esprit. En tant que moteurs de la santé numérique, nous devons nourrir les communautés, améliorer les produits de base, disposer de liquidités pour l'investissement et la connectivité. La séance plénière animée par Yacine Djibo, PDG de Speak Up Africa, était un creuset d'individus visionnaires qui mènent la charge dans la révolution de la santé numérique. Sabin Nsanzimana du gouvernement rwandais, Lacina Kone, directeur général de Smart Africa, Huyam Salih, directeur de l'UA I-BAR, et l'ambassadeur Belen Calvo Uyarra, ambassadeur de l'Union européenne au Rwanda.
J'ai été époustouflée par la sagesse collective partagée lors de ce panel. Nous avons approfondi les différentes facettes de l'amélioration de la sécurité sanitaire grâce à l'innovation numérique, notamment le renforcement des soins primaires, la surveillance des maladies, l'innovation en matière de santé, la gouvernance des données et la main-d'œuvre. Ces discussions ont été éclairantes et ont mis en lumière le pouvoir de transformation des solutions numériques dans les soins de santé à travers le continent.
La table ronde sur les femmes africaines dans le domaine de la santé numérique a été un autre chapitre remarquable de mon voyage à Kigali. Cette initiative, codirigée par la GIZ Union africaine et Speak Up Africa, vise à faire tomber les barrières et à créer un environnement propice pour les femmes et les filles africaines dans l'espace de la santé numérique. La session, intitulée " Breaking Barriers - Women shaping the future of digital health in Africa ", a mis l'accent sur la nécessité d'un engagement significatif et d'un leadership des femmes dans l'ensemble de l'écosystème de la santé numérique. L'importance de la politique, de la collaboration et de l'infrastructure a été soulignée, nous laissant avec un sentiment de détermination à créer un changement positif pour les femmes dans le domaine de la santé numérique.
Ces deux panels ont été des expériences qui ont mis en évidence l'immense potentiel de la santé numérique en Afrique et le pouvoir de la collaboration. En réfléchissant à mon séjour à Kigali, je suis remplie d'espoir et d'enthousiasme pour l'avenir des soins de santé sur notre continent, notamment en ce qui concerne le fossé entre les hommes et les femmes qui est en train d'être comblé. Les liens établis, les connaissances acquises et l'esprit de collaboration dont j'ai été témoin m'ont laissé une marque indélébile.
Le voyage ne fait que commencer, et je suis plus que jamais déterminée à jouer mon rôle dans la refonte des soins de santé de manière équitable et innovante dans toute l'Afrique. En tant que femme dans le domaine de la santé numérique, je suis plus que convaincue que les opportunités sont vastes et que les défis sont surmontables lorsque nous travaillons ensemble. L'AHTS et l'AWiDH ont éclairé la voie à suivre, et je suis ravie de faire partie de ce mouvement extraordinaire vers une Afrique plus saine, plus inclusive et plus avancée sur le plan numérique.
Par Lola Aderemi, cofondatrice et chef de produit de Pharmarun, lauréate du premier prix des jeunes innovateurs africains dans le domaine de la santé (deuxième édition)