31 mars 2021
Le paludisme constitue un véritable problème de santé publique au Bénin. Il représente le premier motif d’hospitalisation enregistré dans les centres hospitaliers du pays et la première cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans. En 2019, 2 515 038 personnes ont contracté le paludisme au Bénin. Dans la même année, le pays a enregistré 3 234 cas de décès avec 55,0 % de garçons et 53,3 % de filles de 1 à 4 ans qui ont été testés positifs au paludisme. Le taux de létalité en 2019, sexe et âges confondus, était de 1,3 % sur l’ensemble du territoire[1].
Le 17 novembre 2020, Ecobank a lancé, sous le haut parrainage du Ministre de la santé M. Benjamin Hounkpatin, ‘’Zéro Palu ! Les entreprise s’engagent’’ qui vise à stimuler l’engagement du secteur privé dans la lutte contre le paludisme en Afrique. C’est dans le cadre des activités de cette initiative que Ecobank en collaboration avec le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), le Conseil National de Lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose, le Paludisme, les Hépatites, les lnfections Sexuellement Transmissibles et les Épidémies (CNLS-TP) et Speak Up Africa a organisé 2 jours d’atelier, les 30 et 31 mars à Cotonou. Cet atelier a regroupé 17 entreprises clientes de Ecobank Bénin afin d’échanger sur l’engagement du secteur privé dans la mobilisation de ressources nationales en faveur de la lutte contre le paludisme au Bénin.
« Le paludisme continue d’affecter la productivité des entreprises, de manière directe, à travers ses effets sur la main-d’œuvre notamment l’absentéisme, le déclin de la productivité, la hausse des dépenses de santé, et de manière indirecte, en aggravant la situation économique dans son ensemble ».
a déclaré Mme Eunice Loisel, la Directrice de la banque commerciale de Ecobank
L’atelier a permis au PNLP et au CNLS-TP d’exposer aux participants les différentes stratégies mises en place par le gouvernement pour lutter contre le paludisme mais également les nombreux défis rencontrés. D’autre part, cet atelier a mis en exergue le rôle que le secteur privé peut jouer dans l’élimination du paludisme à travers l’initiative ‘’Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent’’ qui a pour objectifs de :
« Le secteur privé est un pilier essentiel de la lutte contre le paludisme, parce qu’il dispose des moyens pour mobiliser des ressources nécessaires pour appuyer le gouvernement dans l’effort d’élimination du paludisme ».
a déclaré M. Ignace Houndelo représentant l’Association Professionnelle des Structures Financières Décentralisées
« Les entreprises du secteur privé peuvent non seulement fournir les ressources nécessaires pour combler le déficit de financement, mais elles peuvent également contribuer à la mise en place de programmes éducatifs, en sensibilisant leurs personnels, leurs familles et leurs communautés en leur apportant des informations essentielles sur le paludisme ».
a déclaré M. Mechior Aïssi, le Secrétaire Exécutif du CNLS-TP
Au terme des deux jours de travaux, 15 entreprises ont signé la Charte d’engagement « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent» en faveur de l’élimination du paludisme au Bénin d’une part et d’autre part les points focaux paludisme des entreprises ont été nommés. Précisons que deux chefs d’entreprises ont souhaité porter le projet en tant que champions.
Les entreprises se sont engagées à mener des activités suivant 5 axes stratégiques à savoir :
Ecobank Transnational Incorporated est la société mère du Groupe Ecobank, le premier groupe bancaire panafricain indépendant. Le Groupe Ecobank emploie plus de 15.000 personnes au service d’environ 20 millions de clients dans les secteurs de la banque des particuliers, la banque commerciale et la banque de grande clientèle dans 33 pays Africains. Au Bénin, la filiale est présente depuis 1990.
Basée à Dakar, au Sénégal, Speak Up Africa est une organisation à but non lucratif de communication stratégique et de plaidoyer dédiée à catalyser le leadership africain, favoriser les changements de politiques et renforcer la sensibilisation autour du développement durable en Afrique. À travers nos programmes, nos réseaux et avec l’aide de nos partenaires, nous nous assurons que les décideurs rencontrent les acteurs de terrain, que des solutions soient présentées et que chaque secteur – des citoyens et groupes de la société civile aux partenaires financiers et dirigeants d’entreprises – contribue de manière critique au dialogue et s’efforce d’agir de manière concrète pour la santé et le développement durable sur le continent.
Cotonou, le 31 mars 2021
[1] Annuaire des Statistiques Sanitaires du Ministère de la Santé, année 2019