Aujourd'hui, 2,1 milliards de personnes vivent toujours sans eau potable, ce qui affecte leur santé, leur éducation, leurs moyens de subsistance et, en fin de compte, accentue les inégalités dans le monde. En réalité, l'eau est un élément fondamental de la vie. Elle alimente nos esprits, fait pousser nos plantes, lave nos corps, fait fonctionner nos entreprises - elle est vraiment essentielle pour soutenir le développement économique, social et humain dans le monde entier.
L'objectif de développement durable 6.2 des Nations unies est clair comme de l'eau de roche : tout le monde doit avoir accès à l'eau potable d'ici à 2030. En fait, en 2010, les Nations unies ont reconnu le droit à l'eau potable et à l'assainissement comme un droit humain fondamental. Alors que 2030 approche à grands pas et qu'une personne sur trois vit sans installations sanitaires adéquates en Afrique, la Journée mondiale de l'eau de cette année est de plus en plus importante pour accélérer ce développement et faire en sorte que l'accès à l'eau soit amélioré pour des milliards de personnes dans le monde.
Le thème de cette année "Ne laisser personne de côté" est au cœur des Objectifs de développement durable 2030, soulignant que tout le monde doit bénéficier du progrès. Partout dans le monde, des hommes, des femmes et des enfants vivent sans approvisionnement adéquat en eau et, pour améliorer cette situation, les actions des autorités locales et des maires locaux sont essentielles au progrès.
Il était encourageant de voir les représentants locaux de toute l'Afrique prendre de nouveaux engagements pour améliorer les systèmes d'assainissement locaux d'ici 2030 lors de la conférence AfricaSan 5 qui s'est tenue le mois dernier au Cap. Les dirigeants locaux se sont engagés à intégrer des stratégies d'assainissement équitables dans leurs plans, à établir un dialogue entre les autorités locales et à développer une vision globale alignée sur les objectifs de développement durable à l'échelon local.
Aujourd'hui, les municipalités sont de plus en plus responsables de la gestion de l'assainissement en raison des politiques gouvernementales décentralisées. Par conséquent, si les autorités locales apprennent à gérer efficacement les ressources en eau, l'assainissement et l'accès à l'eau peuvent être transformés.
Pour ce faire, la politique locale d'assainissement doit être basée sur une compréhension claire de la situation locale actuelle et doit être gérée par une entité ou un département de gestion dédié. Un département qui peut servir de point de contact avec les parties prenantes du gouvernement, les services publics, les fournisseurs de services locaux et les conseils de gestion des bidonvilles permettra de mettre en place une approche inclusive et multisectorielle de l'assainissement qui fonctionnera pour tous.
Bien entendu, le financement est également essentiel. Les autorités locales doivent déterminer et allouer les fonds nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie de la ville, en veillant à ce qu'il y ait un budget annuel pour la planification et les opérations d'assainissement, ainsi que des taxes pour couvrir une partie connue des coûts.
L'amélioration, la conception et la mise en œuvre de programmes d'assainissement dans toute l'Afrique est un pilier essentiel de notre travail. Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, nous demandons instamment aux autorités locales africaines de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte. Il n'est plus possible de vivre sans installations sanitaires adéquates dans le monde entier. Il est temps d'agir.