Les voix des femmes sont essentielles pour briser les préjugés.

Communiqué de presse - 08 mars 2022

Ouagadougou, Abidjan, Dakar, 8 mars 2022

Dans le cadre du African LeadHERs Forum et pour marquer la Journée internationale des droits de la femme, Speak Up Africa a réuni des organisations communautaires de l’initiative Voix essentielles à Ouagadougou, Abidjan et Dakar pour briser les préjugés et parvenir à l'égalité des genres.

L'initiative Voix EssentiELLESs a été lancée en 2021 pour avoir un impact positif et amplifier la voix, le leadership et le pouvoir de décision des femmes à différents niveaux. Elle célèbre la diversité des femmes et des filles et les implique activement dans des espaces d'autonomisation mis en place pour aider à lutter contre les conséquences néfastes des préjugés basés sur le genre.

Les préjugés basés sur le genre ont de fortes répercussions sur la carrière et la vie quotidienne des femmes. Dans le cas d'un travail souvent accompli par les femmes, ce travail est socialement sous-évalué. Malheureusement, les femmes sont confrontées à des résultats similaires en matière de discrimination lorsqu'elles effectuent un travail dans des domaines généralement sous-représentés. Ainsi, elles sont confrontées à la discrimination basée sur le genre dans divers domaines – y compris en terme de salaire et de la perception de leur engagement au travail.

En tant qu’organisation de communication stratégique et de plaidoyer, Speak Up Africa se consacre à la promotion du changement de politique et à une plus grande sensibilisation au développement durable, notamment en ce qui concerne le paludisme, les maladies tropicales négligées, l’assainissement et la vaccination. L’organisation s’investit également pour catalyser le leadership, notamment au sein de la population féminine. Pour marquer la Journée internationale des droits de la femme, Speak Up Africa a lancé son tout premier African LeadHERs Forum, ou Forum des LeadHERs d’Afrique en françaisn, afin de célébrer et de promouvoir le leadership, les actions, les voix et les innovations des femmes sur le continent. Le premier jour du Forum s'est concentré sur l'initiative Voix EssentiELLEs et son "Université de l'ExcELLEnce". Des sessions en personne et en ligne ont été organisées au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et au Sénégal afin de fournir des plateformes aux voix des communautés, de souligner le pouvoir et la représentation cruciale d ces voix dans les dialogues nationaux, régionaux et mondiaux et de renforcer les capacités de leadership - en matière de communication, d'inclusion financière et de prise de parole en public.

La journée a débuté par une session animée par Harouna Drabo, journaliste et fact-checker au Burkina Faso, défenseur des droits des femmes et récipiendaire du Prix du Leadership Speak Up Africa 2021, à laquelle se sont jointes 23 organisations communautaires en personne. Le thème de la session "Briser les préjugés dans les médias : le pouvoir du storytelling et de la communication" a renforcé l'importance de la voix des femmes dans les médias ainsi que de la réappropriation du narratif. 

"Le African LeadHERs Forum est une excellente plateforme pour développer le profil des femmes dans les médias. Notre session et nos discussions ont mis l'accent sur le besoin crucial d'un nouveau narratif qui révélera le plein potentiel des femmes, et surtout, mettra en lumière leurs contributions significatives au développement global de l'Afrique", a commenté Harouna Drabo. 

En Côte d'Ivoire, la session consacrée à l'inclusion financière a été animée par Mariam Djibo, Directrice générale d'Advans Côte d'Ivoire et le Dr Emma Angoua, Présidente de la Plateforme mondiale des femmes entrepreneurs en Côte d'Ivoire. "En Côte d'Ivoire, 9 millions de femmes participent activement à l'économie du pays, mais seulement 1 million d'entre elles ont un compte bancaire. Fournir des services financiers à ces femmes est une étape cruciale pour leur autonomisation financière et générale" a ajouté Mariam Djibo.

La première journée du Forum s'est terminée par une session avec Nadia Mensah-Acogny, Directrice des opérations chez Acosphere. Rejoint par plus de 20 OSC et invités spéciales, dont Diandra Tchatchouang, joueuse de basket-ball française et gagnante de la médaille de bronze avec l'équipe de France lors des derniers jeux olympiques de Tokyo, Ysaora Thibus, escrimeuse, trois fois championne olympique et gagnante d'une médaille d'argent avec l'équipe de France à Tokyo, ainsi que Cassie Ngbolonga, chorégraphe et influenceuse originaire de la République centrafricaine. Lors de la session sur le pouvoir de la parole et la prise de parole en public, Nadia Mensah Acogny a souligné : "Prendre la parole, c'est prendre le pouvoir. Mais le pouvoir ne se donne pas, il se conquiert. Maîtriser l'art de la parole nous permet de transformer le regard que les autres portent sur nous, de briser les préjugés, de réécrire l'histoire et d'écrire notre avenir."

Actuellement, les femmes sont fortement dissuadées d'assumer un rôle de leadership. Que ce soit sur le plan culturel ou économique, dans de nombreux pays, les normes culturelles tendent à privilégier la présence des femmes au foyer. Parallèlement, les jeunes filles sont souvent poussées à se marier tôt et découragées d'aller à l'école. Ces attitudes culturelles influencent donc les normes sociales et contribuent au nombre relativement faible de filles et de femmes dans les entreprises, nombre qui semble diminuer en fonction du poste dans l'entreprise.

Celles-ci ont des incidences tant sur le plan économique que sur celui de la santé publique, le manque d'éducation, de connaissances, d'émancipation et d'indépendance financière entraînant souvent une dégradation de la santé des femmes et des filles, notamment en ce qui concerne la santé maternelle, natale et sexuelle. En outre, les virus transmissibles par la communauté et d'autres grandes maladies de santé publique comme le paludisme, le VIH et la malaria sont un fléau persistant sous certains climats. 

"Grâce à Voix Essentielles, une partie de notre mission est de contribuer à briser ces préjugés", a conclu Yacine Djibo, directeur exécutif de Speak Up Africa. "Cela implique de créer un mouvement positif qui permette aux femmes non seulement de se voir représentées dans toutes les pièces où elles entrent, mais aussi de participer de manière significative aux espaces de décision qui affectent leur santé".

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