Déclaration de la société civile africaine sur les ressources domestiques pour la santé

Déclaration - 02 juillet 2019

Nous, les organisations de la société civile africaine francophone réunies à Niamey sur les lignes de côté du 12e Sommet extraordinaire de l'Union africaine en juillet 2019, faisons les observations suivantes :

Chaque année, des millions de personnes meurent de maladies évitables dans nos communautés. Pour la seule année 2019, l'Afrique représente 24 %1 de la morbidité sanitaire mondiale alors qu'elle ne compte que 16 % 2 de la population mondiale. 70 % des personnes vivant avec le VIH se trouvent en Afrique; 92 % des cas représentant 200 millions de cas, et 93 % des décès ou plus de 403 000 décès liés au paludisme3 sont enregistrés en Afrique, plus de 25 % des décès dus à la tuberculose et un enfant sur 13 meurt avant l'âge de 5 ans en Afrique, ce qui fait de la région du monde la plus élevée de mortalité. chez les enfants de moins de 54 ans. Plus de la moitié de la population africaine n'a toujours pas accès aux services de santé essentiels, en particulier dans les zones rurales. Les enfants, les jeunes, les femmes et les personnes vulnérables paient le prix le plus élevé.

Dans le même temps, les dirigeants africains se sont engagés à :
- Allouer 15 % des budgets nationaux à la santé (Déclaration d'Abuja de 2001).
- Éliminer le sida, la tuberculose et le paludisme en Afrique d'ici à 2030 (déclaration d'Abuja de 2013).
- " Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être à tout âge et en réponse à la nécessité de mettre fin à l'épidémie de sida, à la tuberculose, au paludisme et aux maladies tropicales négligées d'ici 2030 et de combattre l'hépatite, les maladies transmises par l'eau et les autres maladies transmissibles ", (ODD 3, 2015).
- Accélérer les efforts d'élimination du paludisme grâce à la campagne " Zero Malaria ! Starts with me " 31ème Sommet de l'UA Nouakchott, Mauritanie 2018
- Augmenter le financement national de la santé pour assurer la réalisation d'une couverture sanitaire universelle durable (Déclaration d'Addis-Abeba de 2019).

Sur la base de ces engagements, 11 des 55 États membres de l'Union africaine ont atteint le seuil de 86,30 dollars par habitant d'investissement dans le secteur de la santé nécessaire pour garantir des services de santé minimums aux citoyens. Nous félicitons également les 2 pays qui consacrent déjà 15% de leur budget public à la santé5.
Si rien n'est fait maintenant pour augmenter significativement les investissements nationaux dans la santé, nous pourrions bientôt perdre les opportunités de mettre fin aux épidémies, compromettant ainsi l'avenir de notre continent. La population augmente rapidement ; par conséquent, l'augmentation des investissements doit suivre le rythme de la croissance démographique si nous voulons maintenir les niveaux actuels de couverture sanitaire. Afin d'accélérer la réponse pour mettre fin aux épidémies de paludisme, de sida et de tuberculose, et pour atteindre la couverture sanitaire universelle en Afrique, nous demandons instamment à nos chefs d'État et de gouvernement de prendre les mesures suivantes :

1. Renforcer les systèmes de santé, notamment les systèmes communautaires capables de fournir des soins de santé primaires (SSP) intégrés et complets ;
2. Respecter leurs engagements à rendre les fonds de contrepartie et de cofinancement disponibles à temps pour assurer la mise en œuvre et la continuité des programmes de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme ;
3. Assurer la disponibilité des fournitures et services médicaux jusqu'au niveau communautaire ;
4. Augmenter l'allocation des ressources domestiques pour la santé afin d'assurer la mise en œuvre et la pérennité des interventions à fort impact ;
5. Créer des conseils nationaux multisectoriels pour le suivi des engagements, et des mécanismes de responsabilité pour l'utilisation efficace des ressources de santé.

En outre, dans un effort de solidarité mondiale, nous exhortons chaque État membre de l'Union africaine à contribuer et à assurer le succès vers la 6ème reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose lors de la prochaine conférence qui se tiendra à Lyon. , France, en octobre 2019.

Niamey, le 2 juillet 2019, en marge du sommet de l'Union africaine.

Plateforme de Suivi Stratégique des politiques de santé, Niger,- RNP, CSCG, Gabon - Jeunesse Sans Frontières, Gabon-PAOLP, CONGO, Niger- RENIP, Niger - RENIPOC, Niger - Association FARHAN, NIGER- AFRIYAN, Niger- RYPS, Niger- ONG SDL, Niger- POSSAV, Guinée- RACOJ, RDC - JCVS, RDC- Plateforme OSC pour le VIH et la promotion de la santé, Togo- PHICC, Cameroun- IRESCO, Cameroun- ROAFEM, Bénin- RMAP , MALI- ROASSN, Niger- RAME, Burkina Faso - REFNI, Niger-ONEN, Niger - ITPC, Côte d'Ivoire- AJLP, Tchad- CORC / SADE, CONGO- RENAPS AJ, Gabon- MVS, Niger- SONGES, Niger- Rwanda FORUM d'ONG sur le VIH/SIDA - Promotion de la santé, Rwanda- ROPS, Niger- Plateforme DES -ICI, Niger- ONG JAAD, Niger- SCI, Niger- ISA -Impact Santé Afrique, Cameroun CS4ME, GFAN AFRICA, WACI HEALTH,CISPHA, AFNHI, -REGIONAL ENDA-SANTE Guinée Bissau-Sénégal

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