Depuis 2015, Speak Up Africa s'est attaché à combler le manque de connaissances sur la gestion de l'hygiène menstruelle (GHM) au Sénégal. En 2016, une étude qualitative a été menée pour recueillir des informations sur les comportements, les attitudes et les pratiques des filles et des femmes pendant les menstruations. Cette étude a été suivie d'une étude quantitative et qualitative en juillet 2017 à Pikine et Guédiawaye, représentant plus de la moitié de la population de Dakar. Les résultats ont révélé que la menstruation reste un sujet tabou pour beaucoup, avec un manque de préparation chez 83,56% des personnes interrogées pour leur premier cycle menstruel. En outre, l'accès insuffisant à des toilettes propres et sûres pose des problèmes de santé, d'éducation et d'économie à long terme pour les femmes.
Pour répondre à ces problèmes, Speak Up Africa a lancé la campagne " Menstrues Sans Tabous" pour briser le silence autour de la menstruation, sensibiliser à la gestion de l'hygiène menstruelle en tant que priorité de santé publique et obtenir un soutien politique. La création du « Lab » à Pikine a permis aux membres de la communauté de disposer d’un espace sûr pour discuter de la gestion de l’hygiène menstruelle, ce qui a permis de toucher environ 12 000 personnes par le biais d’activités de sensibilisation et de diffusion de messages clés.
En août 2017, Speak Up Africa a animé un atelier sur la gestion de l’hygiène menstruelle au Camp national des filles en Sierra Leone, distribuant des serviettes hygiéniques réutilisables et du matériel pédagogique. En outre, dans le cadre d’un partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie avec Elles en décembre 2020, Speak Up Africa et Kitambaa ont lancé un projet visant à fournir des serviettes hygiéniques réutilisables aux jeunes filles africaines, dans le but d’atténuer les défis éducatifs et économiques causés par une gestion inadéquate de l’hygiène menstruelle. Cette initiative conjointe, intitulée « Gestion de l’hygiène menstruelle : du tabou au pouvoir économique », comprend la mise en place d’un laboratoire mobile de gestion de l’hygiène menstruelle, dont la phase pilote cible les communautés de Sandiara, au Sénégal.