Les principaux leaders de la santé numérique se sont réunis lors du Forum mondial historique sur la santé numérique qui s'est tenu à Washington DC du 4 au 6 décembre 2023, ouvrant la voie à des progrès accélérés en matière de transformation numérique pour améliorer l'accès à la santé et les résultats dans le monde entier. Le forum réunit des parties prenantes influentes de tous les secteurs pour s'aligner sur les priorités, partager les dernières preuves et les meilleures pratiques, forger des partenariats et accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle et les Objectifs de développement durable liés à la santé, alimentés par la transformation numérique des systèmes de santé dans le monde entier. Une occasion parfaite pour organiser un événement sur les femmes africaines dans la santé numérique : Supprimer les obstacles à l'engagement significatif et au leadership des femmes dans le domaine de la santé numérique.

Dans son discours d'ouverture, Jean-Philbert Nsengimana, conseiller numérique en chef pour le CDC Afrique, a expliqué le besoin urgent pour AWiDH d'aider à atteindre les objectifs de santé numérique du Centre étant donné les immenses obstacles auxquels les femmes sont encore confrontées pour entrer et progresser dans les carrières et l'entreprenariat axés sur la technologie. Les inconvénients d'un retard dans l'inclusion des femmes ont résonné tout au long de la discussion menée par le modérateur Fara Ndiaye, directeur exécutif adjoint à Speak Up Africa. La pionnière Gloria Karirirwe, cofondatrice d'Auto-Thermo et lauréate de la deuxième édition du Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé, co-dirigé par Speak Up Africa et la FIIM, a mis en lumière les obstacles à l'accès au financement pour les femmes fondatrices dans le domaine de la santé numérique, ainsi que le besoin urgent de trouver des partenariats stratégiques animés par la motivation d'aider les startups dirigées par des femmes à prendre de l'ampleur. Zanela Simelane, directrice du HMIS d'ESwatini, a présenté la politique de genre de son pays qui guide les politiques numériques nationales - un exemple dont la région peut s'inspirer. Elle a insisté sur les valeurs de la diversité en déclarant que "lorsque nous laissons les femmes et les filles de côté, nous perdons des perspectives essentielles". Sherri Haas, de l'USAID, a exhorté les partenaires à exercer une influence sur l'autonomisation des femmes à un stade précoce et a appelé à financer des organisations locales pour développer des technologies répondant aux besoins de la communauté. Enfin, Stephanie Watson-Grant, directrice adjointe du programme Country Health Information Systems and Data Use (CHISU) de JSI, a renforcé la valeur d'AWiDH en positionnant davantage de femmes dans des rôles d'architecture numérique afin d'améliorer les systèmes d'information sanitaire centrés sur l'utilisateur et l'accès pour tous. Elle a invité le continent et ses partenaires à réfléchir à ce que nous pourrions faire différemment demain - qu'il s'agisse d'adopter des programmes de formation, de faire évoluer les pratiques de recrutement, de financer des entreprises dirigées par des femmes, de mettre en œuvre des politiques sans préjugés ou simplement de faire plus de place à la voix des femmes dans la conception de la santé numérique.

Si la santé numérique est censée ne laisser personne de côté et ouvrir la voie à la couverture sanitaire universelle, personne ne peut se permettre d'ignorer le déficit de représentation des femmes africaines. Il est impératif d'organiser des forums spécialisés comme celui-ci pour sensibiliser, planifier et suivre les progrès. Les idées partagées au cours de l'événement ont renforcé le fait qu'il est impératif d'élargir les possibilités pour les femmes et les filles de façonner et de diriger la santé numérique en Afrique, non seulement pour l'égalité des sexes, mais aussi pour catalyser les progrès vers nos aspirations communes à la santé et à la prospérité sur tout le continent. Les hôtes - CHISU et Speak Up Africa - ont tiré la sonnette d'alarme et rallié les parties prenantes pour qu'elles concentrent leur attention sur cette lacune critique dans la participation significative des femmes. Le lancement du réseau révolutionnaire African Women in Digital Health inaugure une plateforme panafricaine organisée pour continuer à stimuler la visibilité, la coordination et la responsabilité de toutes les parties désireuses d'éliminer les obstacles qui empêchent les femmes douées de prendre la place qui leur revient en tant qu'innovatrices et leaders de la transformation de la santé numérique.

Global Digital Health Forum, 4-6 décembre 2023, par Fara Ndiaye, directeur exécutif adjoint de Speak Up Africa.

Shakira Choonara, praticienne et militante de la santé publique basée en Afrique du Sud, a appelé les gouvernements africains à investir en priorité davantage de ressources dans le secteur de la santé afin de permettre au continent de parvenir à une couverture sanitaire universelle (CSU).

Elle est d'avis que la réalisation de la santé universelle n'est pas hors de portée des gouvernements africains et que, si les investissements et les priorités adéquats sont mis en œuvre, la région sera en mesure de progresser dans ce domaine. Elle a notamment exhorté les gouvernements africains à se concentrer davantage sur la prévention des maladies et la promotion de la santé, qui font partie des mesures nécessaires pour atteindre la santé universelle et l'objectif de développement durable n° 3, qui porte sur la prévention des maladies et la promotion de la santé. Dans une interview accordée au Graphic Online, le Dr Choonara a déclaré que les nations africaines pouvaient réglementer correctement certains des facteurs à l'origine des maladies dans la région, notamment le tabac, l'alcool et les boissons sucrées, ainsi que l'ensemble de l'industrie du sucre. Elle a ajouté qu'il était devenu nécessaire d'améliorer la qualité des soins dans la région africaine.

" Lorsque la qualité des soins est faible, cela signifie que nous ne progressons pas. "

Elle a ajouté qu'il était nécessaire de réduire les dépenses personnelles dans le secteur des soins de santé, notant qu'en raison de l'incapacité des gouvernements de la région à fournir les services nécessaires dans le secteur public, de nombreuses personnes s'endettent en essayant de faire face au coût des soins de santé dans les établissements privés. Le Dr Choonara a souligné que la disponibilité et l'accessibilité de soins de santé de qualité étaient des conditions préalables au développement durable dans toute société développée et que l'Afrique ne pouvait pas se développer sans ces soins de santé primaires.

Qu'est-ce que la CMU ? 

La CMU signifie que chacun a accès aux services de santé dont il a besoin sans risquer d'être confronté à des difficultés financières pour les payer. Plus important encore, la CSU vise à fournir des soins de santé et une protection financière à tous les habitants d'un pays donné, avec trois objectifs connexes : l'équité dans l'accès, la qualité des services de santé et la protection contre les risques financiers. En 2015, les États membres des Nations unies ont adopté l'Agenda 2030 pour le développement durable et les Objectifs de développement durable (ODD) qui l'accompagnent, le troisième objectif de l'agenda étant axé sur la santé - la bonne santé et le bien-être. Celui-ci a pour objectif général la réalisation de l'UHC. 

Budget de la santé 

Le Dr Choonara est convaincue que la santé universelle est réalisable si les choses sont faites correctement, soulignant que la distribution du budget de la santé devrait être correctement effectuée afin que les établissements de santé publique reçoivent les ressources nécessaires pour pouvoir fonctionner à des niveaux optimaux. Elle s'est inquiétée du fait que, même si de nombreux gouvernements africains investissent dans leur secteur de la santé, une grande partie de ces investissements va au secteur privé, dont les services sont inaccessibles à de nombreuses personnes en raison de leur coût élevé. Citant l'exemple de l'Afrique du Sud, le Dr Choonara, qui est également spécialiste technique au siège de l'Organisation mondiale de la santé, où elle soutient le département du personnel de santé et de la santé sexuelle et génésique, a indiqué que l'Afrique du Sud "consacre 80 % de son budget de santé au secteur privé, ce qui ne laisse que 20 % au secteur public".

Elle a qualifié la répartition du budget de la santé de "répartition inexacte des ressources". Elle s'est toutefois inquiétée du fait que lorsque les ressources sont confiées à des acteurs étatiques, "elles ne sont pas utilisées de manière efficace" par rapport au secteur privé. Le Dr Choonara a en outre exhorté les décideurs politiques, les responsables de la mise en œuvre et les détenteurs d'obligations de la région à intégrer le thème de la santé universelle dans leurs réflexions, soulignant que lorsque les dirigeants accordent la priorité à quelque chose, ils déploient les efforts nécessaires pour y parvenir. 

Ressources nationales 

Elle a également souligné que la réalisation de l'UHC nécessiterait un engagement financier important et que, pour ce faire, la région africaine devait se sevrer des systèmes de soutien des donateurs et commencer à mobiliser des ressources au niveau national. Elle a expliqué que même si le financement des donateurs a grandement contribué à l'amélioration de la santé dans la région, ces fonds sont assortis de conditions, ce qui fait qu'il est difficile pour la région de canaliser les fonds là où ils sont le plus nécessaires.

" Tant que nous serons dépendants de l'aide étrangère, cela signifie que ce sont eux qui fixent les priorités "

Dr. Choonara, spécialiste du CHU

Citant le VIH, par exemple, elle a déclaré que de nombreuses nations africaines disposent de suffisamment de ressources pour les activités liées au VIH en raison des systèmes de soutien des donateurs et que ces fonds ne peuvent pas être utilisés à d'autres fins, notamment pour renforcer les systèmes de santé, construire des infrastructures ou acheter du matériel médical. 

Elle s'est inquiétée du fait que dans de nombreux pays africains,

"à moins que les donateurs n'interviennent dans le système de santé, rien ne se passe vraiment. "

Le Dr Choonara a également fait part de ses préoccupations concernant les problèmes structurels du secteur de la santé dans la région, soulignant que contrairement au secteur privé où les choses sont faites correctement pour fonctionner de manière efficace et efficiente, de nombreux établissements de santé publique dans la région ne disposaient pas des structures adéquates. Elle a déclaré que si le secteur privé se développe rapidement en termes de numérisation, de modernisation et de prestation de services, le secteur public pourrait également en tirer des enseignements et améliorer ses services.

Pénurie de personnel de santé 

Elle a souligné la nécessité pour les pays africains d'offrir un environnement plus sûr à leurs travailleurs de la santé afin de leur permettre de rester. Elle s'est inquiétée du fait que l'Afrique continue de perdre certains de ses meilleurs professionnels de la santé au profit d'autres régions du monde en raison des mauvaises conditions de service et de l'absence d'un environnement favorable. Le Dr Choonara, qui est largement reconnue pour son travail sur l'égalité des sexes, les droits en matière de santé sexuelle et génésique et le développement de la jeunesse, a déclaré que la nature des établissements de santé dans de nombreuses parties de l'Afrique contribue à pousser de nombreux professionnels de la santé à quitter la région. Elle a ajouté que de nombreux professionnels de la santé de la région devaient soigner des patients sans disposer de l'équipement nécessaire, ce qui affecte leur travail et leur moral. Pour elle, l'exode croissant des professionnels de la santé de la région africaine "va avoir un impact désastreux sur nous" et elle a ajouté que "ces professionnels partent très rapidement".

Pourquoi se concentrer sur la jeunesse ?  

En ce qui concerne l'implication des adolescents et des jeunes dans le débat sur la santé universelle, le Dr Choonara, qui est également un ancien membre du Conseil de la jeunesse de l'Union africaine et de la Commission de la Conférence internationale sur l'agenda de la santé en Afrique (AHAIC) sur la couverture sanitaire universelle en Afrique, a souligné que les enfants et les adolescents sont très importants dans le débat sur la santé universelle parce que "c'est à cet âge que l'on développe ses habitudes de santé et ses pratiques sociales". De même, a-t-elle noté, lorsque les adolescents et les jeunes sont impliqués dans le débat sur la CSU, cela leur permet d'apprendre à prévenir certains modes de vie addictifs, notamment la consommation d'alcool, d'aliments transformés, d'aliments sucrés et de tabac.

" Si vous créez une population en bonne santé à cet âge, cela signifie que tout le cycle de vie sera probablement en bonne santé".

Elle a ajouté que cela contribuerait également à réduire les maladies liées au mode de vie, telles que le diabète et l'hypertension, au sein de la population. Le Dr Choonara a fait valoir que, compte tenu du rôle essentiel des jeunes dans la réalisation de la santé publique universelle, il était nécessaire de les impliquer à tous les niveaux de la prise de décision afin qu'ils apportent les bonnes contributions à cette réflexion.

Innovation et jeunesse 

Elle a également exhorté les gouvernements africains à aider les innovateurs de la région à trouver des solutions pour répondre aux besoins de la région en matière de santé. Elle a expliqué que de nombreuses régions du monde dépendent désormais largement des technologies et des innovations pour fournir des soins de santé de qualité à leur population et que l'Afrique ne devrait pas faire exception. Elle a également exhorté les jeunes innovateurs de la région à collaborer avec le secteur privé si les gouvernements ne sont pas en mesure de répondre à leurs besoins de financement. Le Dr Choonara a donc félicité Speak Up Africa pour son initiative de soutien financier aux jeunes innovateurs africains dans le domaine de la santé.

" Cette source d'incitations est excellente. Elle leur donne le coup de pouce dont ils ont besoin. "

Pour elle, "cette source d'incitations est excellente. Elle leur donne le coup de pouce dont ils ont besoin", soulignant que des pays comme l'Inde et la Chine s'appuient largement sur les innovations et la technologie pour développer leurs soins de santé et que ce sont surtout les jeunes qui sont à l'origine de ce type d'initiatives.

Elle a également exhorté les gouvernements africains à adopter de nouvelles façons de faire pour s'assurer que la région n'est pas exclue de la fourniture de soins de qualité, accessibles et abordables à ses citoyens, à tout moment et dans tous les domaines.

" Une fois que le système de soins de santé du secteur public fonctionnera de manière archaïque, rien ne changera. "

Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé 

Le prix "Africa Young Innovators for Health" est un programme phare lancé par la Fédération internationale de l'industrie du médicament (FIIM) et Speak Up Africa pour reconnaître et récompenser les projets innovants de jeunes entrepreneurs africains dans le secteur de la santé. 

Il est soutenu par AMREF Health Africa, BroadReach, Ecobank Academy, la Fondation Galien, IntraHealth International, Microsoft 4 Afrika, RBM Partnership to End Malaria, Social Change Factory, Africa.com et Scidev.net.

La première édition du prix, lancée en décembre 2021, a mis en lumière des solutions innovantes visant à soutenir les professionnels de la santé qui ouvrent la voie en matière de prestation de soins et de promotion de la santé. 

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Dakar, Sénégal et Genève, Suisse, 22 mai - La Fédération internationale de l'industrie du médicament (FIIM) et Speak Up Africa lancent la deuxième édition de leur programme phare, le Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé en Afrique, en marge de la 76e session de l'Assemblée mondiale de la santé.  

Cette année, le Prix a pour focus les innovations sanitaires qui visent à accélérer la Couverture sanitaire universelle (CSU) en Afrique. La CSU signifie que tous les individus et toutes les communautés ont accès à l'ensemble des services de santé de qualité sans risque de difficultés financières, garantissant ainsi "la santé pour tous. Partout."

La plupart des pays africains ont fait de la CSU un objectif de leurs stratégies nationales de santé. Cependant, les progrès stagnent. Les pays qui parviendraient à atteindre leurs objectifs en matière de Couverture sanitaire universelle d'ici à 2030 élimineraient la part évitable de la mortalité maternelle et infantile, renforceraient la résilience de leurs systèmes de santé face aux urgences de santé publique, réduiraient les difficultés financières liées à la prise en charge des malades et consolideraient les bases d'une croissance économique à long terme.

" Bien que les pays africains aient démontré leur engagement ferme à atteindre la Couverture sanitaire universelle d'ici à 2030, les progrès vers la réalisation de cet objectif ont marqué le pas. La pandémie de Covid-19 ayant réduit à néant de nombreux progrès durement acquis. Le Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé en Afrique offre une occasion exceptionnelle de tirer parti de l'ingéniosité de la jeunesse africaine pour trouver des solutions adaptées au niveau local qui aideront nos communautés à avoir un meilleur accès à des produits et services de santé abordables et de qualité. "

Dr Karim Bendhaou, président du Comité d'engagement pour l'Afrique de la FIIM

Le Prix offre aux quatre lauréats un soutien financier d'un montant total de 90 000 dollars pour développer davantage leurs innovations, ainsi qu'un programme de mentorat de trois mois avec des leaders issus du monde de l’entreprise et des conseils stratégiques sur les droits de propriété intellectuelle fournis par l'un des meilleurs cabinets d'avocats d'Afrique.  

" Ce programme offre aux jeunes innovateurs africains dans le domaine de la santé la possibilité d'apprendre auprès d'experts mondiaux du monde de l’entreprise, des médias et du droit afin de développer leurs innovations, de rejoindre une communauté croissante d'entrepreneurs dans le domaine de la santé et de renforcer l'écosystème de la santé sur le continent afin que les plus grands défis sanitaires de l'Afrique puissent être relevés "

Yacine Djibo, Directrice et fondatrice de Speak Up Africa, dans le cadre d’une réflexion sur l’importance du Prix

" Le programme du Prix m'a permis d'identifier les forces et les faiblesses de mon entreprise et m'a aidé à améliorer mon modèle d'entreprise afin d'attirer des investisseurs, de développer mon réseau et d'étendre avec succès mes activités à de nouveaux domaines ".

Conrad Tankou, PDG de GICMed et lauréat de la première édition du Prix

Cette année, les candidats doivent être âgés entre 21 et 35 ans inclus et être en mesure de démontrer qu'ils ont développé un produit ou un service de santé minimum viable ou développent actuellement un tel produit ou service, présentant un potentiel de croissance et pouvant contribuer à la réalisation de la Couverture sanitaire universelle. Contrairement à la première édition du Prix, quatre lauréats, un homme et une femme recevront le premier prix, de même pour le second prix, ce qui garantira une plus grande égalité entre les sexes et constituera le fondement d'une Couverture sanitaire universelle où personne n'est laissée pour compte.  

Des informations détaillées sur le Prix, y compris les critères d'éligibilité pour le thème de cette année, sont disponibles à l'adresse suivante www.africayounginnovatorsforhealth.org. Les candidatures sont ouvertes du 22 mai 2023 au 25 juillet 2023.  

Du 6 au 10 décembre 2022, experts scientifiques et jeunes africains se réuniront à Dakar au Sénégal pour la5e édition du Forum Galien Afrique. A cette occasion, Speak Up Africa organise un panel ce mercredi 7 décembre sur le thème : " Les jeunes face aux défis de la couverture sanitaire universelle : de l'investissement à un accès équitable aux soins de santé ". Cette session permettra de souligner la contribution dans l'amélioration de l'accès équitable aux services de santé de qualité ainsi que dans les prises de décisions concernant leur santé et leur bien-être.

Un accès encore inéquitable aux soins

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de onze millions d'Africains sombrent dans la pauvreté chaque année à cause des dépenses de santé laissées à leur charge. Des millions d'autres n'ont pas accès aux services de santé dont ils ont besoin en raison de la faible couverture des services de santé. Les femmes, les enfants, les personnes en situation d'handicap ou autres groupes vulnérables sont les premières victimes des faiblesses des systèmes de santé. En dehors de la forte morbidité que ces difficultés d'accès aux soins entraînent, elles font perdre plus de 2400 milliards de dollars à l'Afrique chaque année [1].

Les jeunes, des acteurs incontournables

Pour inverser la tendance, les jeunes africains se mobilisent sur le continent à travers des innovations dans la santé digitale ou encore leurs engagements associatifs pour assurer un accès équitable aux services de santé dans leurs pays.

" Les jeunes ont leur mot à dire au sein des processus décisionnels en matière de santé. Si nous voulons construire un avenir durable et assurer des systèmes de santé inclusifs, leur participation est indispensable car ce sont eux les leaders de demain "

Aminata Badiane Thioye, responsable de communication et plaidoyer à l'Alliance Nationale des Jeunes pour la Santé de la Reproduction et la PF (ANJSRPF)

Miser sur le leadership féminin

Un paradoxe : les femmes sont en première ligne des soins de santé (70% des agents), mais elles n'occupent que 25% des postes de décision dans les systèmes de santé. Dans le domaine de la recherche et de l'innovation, les femmes ne représentent que 30% des chercheurs et innovateurs.

" Pour des soins de santé inclusifs, de qualité et adéquats, il est nécessaire de changer de paradigme en matière de politiques de recherche et d'innovation. Ce n'est qu'en misant sur le potentiel des femmes en matière de recherche et d'innovation que nous pourrons mieux cerner les besoins de santé spécifiques des femmes et y apporter des solutions innovantes ".

Marie Chantal Umunyana, PDG Umubyeyi Elevate, récipiendaire du programme Women Innovators Incubator

" Pour résoudre les problèmes de santé publique sur le continent africain, la participation de tout un chacun est essentielle. Notre objectif est d'offrir une plateforme aux leaders scientifiques africains et d'impliquer la jeunesse et les femmes, à travers nos programmes et initiatives afin d'améliorer la sécurité sanitaire et la couverture sanitaire universelle ".

Yacine Djibo, Fondatrice et directrice exécutive de Speak Up Africa.

[1] Stratégie pour des infrastructures sanitaires de qualité en Afrique 2021-2030, Banque Africaine de Développement (BAD) 

Par Fatimata SY, activiste et Secrétaire Générale de l’Association Sénégalaise pour l’Avenir de la Femme et de l’Enfant (ASAFE). Fatimata est bénéficiaire du fonds Voix Essentielles au Sénégal.

Sali n'avait que 9 ans lorsque je l'ai rencontrée lors d'une de mes tournées de sensibilisation dans le nord du Sénégal. Pourtant, son jeune corps avait déjà été marqué à vie par les mutilations génitales féminines. La colère et la tristesse que j'ai vues dans les yeux de la jeune fille m'ont rappelé l'essence de mon engagement, il y a 25 ans, contre les mutilations génitales féminines au Sénégal. 

Issue d’une famille d’exciseuses, mon combat pour préserver le corps et la dignité des femmes m’a toujours paru comme une évidence en dépit du rejet et des invectives qui en résultent. « Un combat d’une autre époque ! », me lance-t-on parfois, tant le développement rapide de notre continent ces dernières années peut laisser croire que ces pratiques n’existent plus. 

Pourtant, on estime que 50 millions de filles risquent d'être soumises à des mutilations génitales en Afrique d'ici 2030, selon l'UNICEF. Au Sénégal, près de 2 millions de filles et de jeunes femmes ont subi des mutilations génitales en 2019. La prévalence des mutilations génitales féminines chez les filles de moins de 15 ans est de 16%. 

Frein à la riposte au VIH

Si ces violences persistent encore, c’est surtout en raison des inégalités entre hommes et femmes dans nos communautés ainsi que des superstitions et valeurs patriarcales qui cristallisent les fantasmes autour du corps de la femme. En plus d’être une violation extrême de leur dignité et liberté, les mutilations génitales entravent la santé mentale et sexuelle des femmes. Selon l’ONUSIDA, ces violences augmentent la vulnérabilité des femmes vis-à-vis des infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH, qui touche deux à six fois plus les femmes que les hommes en Afrique subsaharienne.

L'utilisation du même instrument chirurgical sans stérilisation, ainsi que le risque accru de saignement lors des rapports sexuels, augmentent fortement le risque de VIH chez les victimes. Même la pratique médicalisée des mutilations génitales n'est pas sans risque.

Dans de nombreux cas, le traumatisme et autres conséquences psychologiques résultant de ces violences annihilent la confiance des jeunes filles et leur capacité à imposer l’utilisation du préservatif à leur partenaire. Le souvenir des douleurs intenses et la honte de leur corps désormais marqué à jamais les empêchent de recourir aux services de dépistage ou de soins pour les affections ou infections génitales les plus bénignes.

Autonomie corporelle

Pour une riposte efficace au VIH, il est urgent de redonner aux femmes et aux jeunes filles le contrôle de leur corps, de leur vie et de leur avenir. Comment accepter qu’aujourd’hui encore, 93% de femmes au Sénégal n’ont pas la liberté de prendre leurs propres décisions en matière de santé, de contraception ou simplement de choisir quand et comment avoir des rapports sexuels avec leur partenaire ? Tant que ces inégalités persisteront, que les mutilations génitales perdureront et que les femmes seront réduites au silence en ce qui concerne leur corps et leur sexualité, l’élimination du VIH restera hélas un vœu pieux… 

Des organisations telles que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme aident les femmes et les filles à faire valoir leurs droits en matière de santé sexuelle et procréative via des programmes d’autonomisation et d’accès à l'éducation, ainsi que des actions visant à éliminer les obstacles liés au genre qui freinent l’accès aux services de santé. Au Sénégal, des centaines de jeunes filles de 13 à 18 ans ont pu bénéficier d’un accompagnement en matière de santé sexuelle grâce à l’initiative « Voix Essentielles » lancée en juillet 2021 par Speak Up Africa et soutenue par le Fonds mondial. 

Ces adolescentes exposées à une sexualité précoce le plus souvent avec des personnes adultes, sont désormais plus fortes et mieux à même d’éviter les pratiques sexuelles à risque et de prendre en main leur santé. Ces programmes en faveur des femmes et des filles doivent être soutenus, étendus et renforcés par les gouvernements, les agences internationales, les entreprises et la société civile. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons lutter efficacement contre les violences basées sur le genre et espérer, enfin, en finir avec le sida...

Cet article a été initialement publié sur Jeune Afrique

En collaboration avec la coalition Transform Health et dans le but de construire un réseau au sein des pays d’Afrique francophone, des efforts ont été entamés pour effectuer l'état des lieux de la santé digitale dans la région.

A cette fin, des enquêtes préliminaires ont été menées au Sénégal, au Bénin et au Mali qui ont révélé un certain nombre de constats dont l’absence de cadre juridique, politique et réglementaire pour la santé digitale ; une prédominance des organisations de la société civile dans la mise en place et l’utilisation de plateformes digitales ; le manque de coordination entre les multiples initiatives existantes ; une faible littératie numérique à tous les niveaux (décisionnaire, prestataires de service et populations) et un manque de concertation au niveau régional malgré l’engagement notoire des organisations régionales telles que l'OOAS (Organisation ouest-africaine de la santé) dans la digitalisation.

L’adoption et l’utilisation de systèmes de santé digitaux à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest requièrent de mener un ensemble d’actions clés pour renforcer les écosystèmes en faveur de la digitalisation.

À l'occasion de la Digital Health Week, plusieurs acteurs engagés dans la santé digitale en Afrique de l’Ouest joignent leur plume pour proposer une lecture sur trois niveaux : les fonctions essentielles de la société civile, l’impératif engagement des décideurs pour un changement de politique et l’importance de la coordination et de l’harmonisation des pratiques et technologies.

5 raisons pour lesquelles mobiliser davantage la société civile

Reconnaître leur rôle de pionnier

Les ONG internationales et locales sont pour la plupart à l'origine du travail abattu dans le domaine de la digitalisation en Afrique de l’Ouest francophone. Leurs efforts ont permis jusqu’ici de créer une base à partir de laquelle des programmes nationaux peuvent être renforcés pour accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable.

Accéder aux communautés sur le dernier kilomètre

L'accès aux services de santé par les populations habitant dans le dernier kilomètre, les populations les plus démunies qui résident en milieu urbain ainsi que celles en zones de conflit, reste un des plus grands défis à résoudre en matière de développement. Les organisations de la société civile continuent d'être les mieux placées pour accompagner les efforts gouvernementaux à accomplir cette difficile mission.

S’ouvrir aux entrepreneurs sociaux, nouveaux partenaires du Développement

Le modèle de développement tel que nous le connaissons est en train de changer avec notamment l'entrée dans le secteur de nouveaux acteurs tels que les entrepreneurs sociaux. Pour mettre à profit cette nouvelle dynamique, nous préconisons plus d’engagement de la part des acteurs traditionnels du développement avec ces nouveaux opérateurs privés qui servent une mission d’intérêt publique. On pourrait citer l’exemple de IT4LIFE, entreprise de l’économie sociale et solidaire basée à Dakar, fondée spécifiquement pour accompagner la société civile dans sa transformation digitale et développer des outils numériques pour renforcer l’impact des programmes, particulièrement dans le cadre de réponse humanitaire en Afrique de l’Ouest.

Répondre aux engagements de redevabilité

Les citoyens, étant au centre de la santé digitale, doivent saisir les différents apports des outils numériques à la santé et soutenir cette transformation. La digitalisation de la santé est une problématique qui implique l’ensemble des parties prenantes, de la conception à la mise en œuvre de politiques et programmes afin qu’ils soient pleinement inclusifs.

Le respect des principes de redevabilité est un indicateur clé. Au-delà des règles imposées par les aussi bien les bailleurs, on observe que les communautés insistent pour que les uns et les autres respectent leurs engagements. Bien que le rôle joué par les organisations de la société civile dans cette délicate tâche reste sensible, ces derniers sont les mieux placés pour assurer le rôle de veille.

Construire des écosystèmes sur l’approche “bottom-up”

Si l’approche top-down a des avantages, par exemple pour impulser une vision, mettre en place des cadres réglementaires et contrôler la gouvernance de données, les écosystèmes se forment souvent en mode bottom-up, par effet de partage et capitalisation de solutions et de synergies entre des organisations. Parmi les organisations qui ont initié, dans cette dynamique, des activités en vue de renforcer les écosystèmes pour la digitalisation à l'échelle nationale , nous pouvons citer Path, Terre des Hommes, IT4Life et Kaikai qui ont co-fondé la Communauté e-Health Sénégal, et plus récemment l’Institut Baobab et l’organisation Speak Up Africa qui, en partenariat avec la coalition Transform Health, ont démarré le réseau de santé digitale en Afrique de l’Ouest (ReSAF ).

Pour l’engagement des acteurs décisionnels

Mettre la priorité sur la gouvernance de données

Dans tous les secteurs, et particulièrement dans celui de la santé, la technologie évolue rapidement et les politiques doivent suivre. Pour créer cet environnement favorable et durable, la transformation digitale et les questions liées à la gouvernance des données de santé doivent être une priorité pour les gouvernements. Les approches liées à la santé digitale doivent s’aligner aux stratégies et priorités nationales sanitaires afin de renforcer les systèmes de santé.

Saisir les opportunités des approches multisectorielles

Les acteurs clés concernés par la digitalisation de la santé, qui s’engagent dans des approches multisectorielles, favorisent l’apprentissage par les pairs, le partage d’expériences, et les bonnes pratiques. Cette multisectorialité permet de renforcer les actions de plaidoyer envers les décideurs afin de mieux prioriser la gouvernance des données mais également d’impliquer directement les professionnels de la santé qui sont en première ligne et utilisent les outils numériques pour soigner leurs patients.

L’engagement multi-acteurs est aussi une opportunité de capitaliser sur la participation de différentes parties prenantes à des événements stratégiques tels que l’Assemblée mondiale de la santé (WHA) ou encore l’Assemblée générale des Nations Unies et d’appeler les décideurs à l’action. Ces événements rappellent l’importance d’atteindre les Objectifs de Développement Durable, et notamment l’objectif 3 visant à l’accès à la santé pour tous, et offrent également une plateforme sans précédent pour la mise en avant de l’importance de la digitalisation des systèmes de santé.

Mobiliser les ressources financières

Le plaidoyer envers les décideurs vise également à soutenir les efforts de mobilisation de ressources, car dans certains contextes, la digitalisation est une réalité, mais les acteurs restent confrontés à un manque de ressources financières. Pour un investissement plus large dans la digitalisation des systèmes de santé, les gouvernements doivent prioriser l’augmentation du financement national lié à la santé et coordonner leurs actions avec les organisations internationales.

La santé digitale : un enjeu technologique centré sur l'humain

Améliorer la coordination technologique

Dans de nombreux pays, et pas seulement en Afrique de l’Ouest, la santé digitale est encore à l’état d’amalgame de solutions diverses, initiées et maintenues sous la responsabilité de différents acteurs. A ce stade, ces différentes solutions ne sont pas organisées sous un concept d’intégration ou selon une vision technologique pour le système global. Pour aller vers une architecture de système cohérente et robuste, il est donc nécessaire d'améliorer la coordination entre les différents porteurs de projet, responsables et départements pour ensuite pouvoir aborder une meilleure intégration technique.

Utiliser les normes et standards internationaux

Pour garantir des architectures robustes, il est nécessaire de se baser sur des normes et standards d’interopérabilité existants. Ceci permet d’échanger entre les différents systèmes et donc de faire évoluer l’architecture sans devoir modifier les différentes solutions utilisées. Des communautés comme IHE, OpenHIE et standards comme FHIR ont prouvé leur efficacité dans d'autres pays. Pour l’Afrique de l’Ouest, l'enjeu est d’harmoniser le cadre et la réglementation pour faciliter les partenariats entre acteurs publics et privés de la sous-région, avec un guide commun pour la sélection et la validation de ces standards. Partager les mêmes normes permet également de former des communautés locales de pratiques et de construire des expertises localisées, au plus près des contextes et des utilisateurs.

Pour des biens communs (global goods) de la santé digitale adaptés au contexte Ouest Africain

Les décideurs et opérateurs de la santé digitale sont face à la multitude d’outils qui ont été développés et déployés avec succès, et certains ont été mis à échelle au niveau national. L’existence de ces “global goods” doit permettre d’éviter de recréer la roue, et de se baser sur des systèmes qui ont été testés, évalués et validés par des professionnels de la santé. Néanmoins, pour des outils qui font référence dans d’autres régions du monde, il est nécessaire d’assurer que les adaptations au contexte Ouest-Africains soient prisent en compte. Ceci renforce la nécessité de construire un réseau de techniciens, reconnus dans leur secteur et porteurs d’excellence, qui soit en mesure de développer les adaptations nécessaires et de contribuer au déploiement inclusif de ces solutions. Cette expertise locale est essentielle à l’émergence de biens publics Made in West Africa .

Créer un écosystème public-privé pour la mise en place et la maintenance

Le développement de la santé digitale en Afrique de l’Ouest est fortement soutenu par des partenaires qui opèrent avec le soutien financier de bailleurs de fonds. Les cycles programmatiques et de financement ne permettent pas toujours d’assurer la continuité des activités. Se pose la question des formats de partenariats pour assurer la pérennité des solutions. Il est aussi nécessaire d’assurer le renforcement des capacités et des connaissances des Global Goods, des normes et standards, des architectures pour la santé, des approches d'intégration et de déploiement. Ces besoins existent du côté des Ministères ou d’agences gouvernementales, mais aussi des fournisseurs de services et des intégrateurs de solutions locaux et régionaux. Les écosystèmes durables reposent sur des partenariats public-privé, alignés sur une vision commune, au service de la mise en place et la maintenance des global goods de la santé digitale.

Conclusion

L’adoption harmonisée et à échelle de systèmes de santé digitaux en Afrique de l’Ouest repose sur des écosystèmes d’une nature nouvelle. Construits en top-down sous le leadership des décideurs et en bottom-up par l’action des acteurs proches du terrain. Guidés par des normes et des standards communs issus des bonnes pratiques et adaptés au contexte local et régional. Engagés dans l’utilisation de global goods et fondés sur une démarche de partenariats public-privé.

Le réseau de la santé digitale en Afrique de l’Ouest (ReSAF) est ainsi une initiative qui permet de rassembler les experts du digital, les professionnels de la santé, la société civile et des organisations afin de pouvoir coordonner des actions qui viseront à amplifier les efforts des parties prenantes dans la santé digitale en et faciliter l’implémentation des outils digitaux au sein des systèmes de santé.

Enfin, nous ne l’oublions pas, derrière les enjeux technologiques, la santé digitale est avant tout centrée sur l’humain. La relation soignant-patient, la couverture santé pour tous et le bien-être de chacun sont au cœur de notre action collective.

Comment rejoindre le ReSAF ?
A propos des co-auteurs
Baobab Institute www.baobabinstitute.org

L’institut Baobab est une plateforme qui met l’accent sur 3 domaines fondamentaux pour l'ère post-covid notamment la localisation, la digitalisation et l'entreprenariat pour le développement. Parmi nos membres fondateurs, nous comptons des experts renommés et des champions de la santé globale qui ont contribué de façon substantielle au progrès réalisé dans la planification familiale en Afrique francophone de l’Ouest. Nous comptons tirer parti de cette expertise pour accélérer les progrès du mouvement global pour la PF dans la région.

Speak Up Africa www.speakupafrica.org

Basée à Dakar, au Sénégal, Speak Up Africa est une organisation à but non lucratif de plaidoyer dédiée à catalyser le leadership, favoriser le changement de politiques et accroître la sensibilisation en faveur du développement durable en Afrique. À travers ses plateformes, et avec l’appui de ses partenaires, Speak Up Africa s'assure que les décideurs politiques rencontrent les agents de mise en œuvre ; que les solutions soient mises en valeurs et que chaque secteur des citoyens à la société civile en passant par les partenaires techniques et financiers et les entreprises participe de manière active au dialogue et s’efforce de poser des actions concrètes en faveur de la santé publique et du développement durable.

Kai-Kai www.kaikai.dev

Nous sommes une équipe de conseillers en développement numérique et offrons des services de conseil stratégique et technique au secteur privé, aux donateurs, aux partenaires de mise en œuvre et aux ONG. Nous répondons aux besoins locaux en co-créant des programmes à fort impact, en renforçant les relations et les capacités locales et en tirant parti des partenariats avec le secteur privé. Kaikai est co-fondateur de la Communauté e-Santé (Sénégal).

IT4LIFE www.it4life.org

Entreprise de services numériques solidaires, IT4LIFE accompagne la transformation digitale du secteur non-profit en Afrique et en France. Née au Sénégal en 2017, l’entreprise reconnue d’utilité publique a réalisé près de 140 projets réalisés dans plus de 20 pays, avec une passion pour les projets de collecte de données de programmes et de structuration des Systèmes d’information de santé. IT4LIFE est membre fondateur de la Coalition Tech For Good (France) et co-fondateur de la Communauté e-Santé (Sénégal).

Les 30 et 31 août, la coordination du Programme de Sécurité sanitaire mondiale " One Health " organise un atelier de partage de la note de plaidoyer sur le programme de sécurité sanitaire mondiale " One Health " avec les différents acteurs des Ministères Sectoriels à Thiès. 

Le concept " Une seule santé " est une approche qui entre dans le cadre de la Sécurité Sanitaire Mondiale afin de rendre le monde plus sûr et plus sécurisé, en mettant en lumière les relations entre la santé humaine, la santé environnementale et la santé animale. L'objectif est de renforcer les capacités de la communauté internationale à prévoir, détecter et répondre aux épidémies de maladies infectieuses.

La maladie à virus Ébola, puis la pandémie de la COVID-19, ont montré l'importance d'une approche de la santé intégrée, notamment au Sénégal, où le défi des frontières est considérable. Cela s'est ainsi reflété par la création du Haut Conseil de Sécurité Sanitaire Mondiale en 2017, au Sénégal, ayant pour mission de définir les orientations stratégiques du programme de la sécurité sanitaire mondiale " One Health " dans le cadre du respect du Règlement Sanitaire International (RSI).

Cet atelier a 2 principaux objectifs , le premier est de procéder à la revue et à la validation de la note de plaidoyer et le second est d'engager les différentes parties prenantes des Ministères sectoriels autour de l'approche " One Health ".

" Il est nécessaire que nous adoptions une approche collaborative, multisectorielle et pluridisciplinaire de la santé, à tous les niveaux, car au final, les santés humaine, environnementale et animale ne forment qu'un seul et même écosystème. Cela permettra de relever de nombreux défis sanitaires. "

Dr Adjaratou Diakhou Ndiaye, Secrétaire Permanent du Haut Conseil 

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