Élimination des maladies tropicales négligées en Afrique : Les directeurs de programmes nationaux et les partenaires se réunissent pour faire le point sur les progrès accomplis dans la région africaine

Communiqué de presse

KIGALI, le 17 juillet 2018 - Le Projet spécial élargi pour l'élimination des maladies tropicales négligées (ESPEN) convoque les responsables des programmes nationaux de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) et les partenaires à sa première réunion annuelle pour examiner les progrès régionaux et nationaux vers l'élimination des MTN en Afrique.

Les MTN sont un groupe de maladies transmissibles qui touchent plus de 1,5 milliard de personnes dans le monde, dont 39 % vivent en Afrique. Ces maladies dangereuses et destructrices peuvent être évitées et traitées, mais elles continuent de provoquer de graves défigurations et d'autres handicaps à long terme qui créent des obstacles à l'éducation, à l'emploi, à la croissance économique et au développement en général.

En 2016, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé le Projet spécial élargi pour l'élimination des MTN (ESPEN) afin d'aider tous les pays africains à accélérer l'élimination des cinq MTN les plus répandues en partageant les meilleures pratiques, en coordonnant les activités et en offrant des conseils techniques. "Les programmes de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) s'appuient sur des partenariats diversifiés pour avoir un impact, y compris entre les secteurs et les pays. Alors que des communautés et des nations entières luttent contre le fardeau de ces maladies, un soutien financier accru, un engagement politique plus fort et de meilleurs outils pour prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies sont essentiels pour vaincre les MTN", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l'OMS. Lors de cette première réunion annuelle, l'ESPEN, les directeurs de programme et les partenaires feront le point et partageront les progrès accomplis dans la lutte contre les MTN et leur élimination. Les discussions porteront sur la coordination, l'appropriation par le gouvernement, les partenariats, la planification, le plaidoyer et la mobilisation des ressources.

Les MTN ont dévasté des millions de vies pendant très longtemps, mais des efforts massifs et coordonnés ont rassemblé des gouvernements, des entreprises du secteur privé, des ONG et des communautés des régions les plus reculées, ce qui nous prouve que la communauté internationale est sur la bonne voie et que l'élimination est à portée de main. Sur l'ensemble du continent, les pays progressent dans le contrôle et l'élimination des MTN. En 2017, le Togo a éliminé la filariose lymphatique en tant que problème de santé publique au Togo et cette année, le Ghana a fait de même avec le trachome. Illustrant la santé publique dans ce qu'elle a de meilleur, les techniciens de santé, les partenaires et les agents de santé communautaire se sont réunis avec un objectif clair pour améliorer la vie de millions de personnes parmi les plus vulnérables.

Avec l'objectif clair de promouvoir la nécessité de coordonner l'appropriation par les pays du programme intégré PC-NTD, la réunion débouchera sur des points d'action clés et des recommandations visant à améliorer la mise en œuvre des plans et activités annuels pour l'achèvement de la feuille de route sur les MTN.

Quoi: Première réunion annuelle des gestionnaires de programme de l'ESPEN
Quand: 17-19 juillet 2018
Où: Hôtel Lemigo, Kigali, Rwanda

À propos du programme NTD du Rwanda

Le programme NTD a été établi en juin 2007, avec une subvention de 3 millions de dollars sur 3 ans de la Fondation Legatum par l'intermédiaire de Geneva Global et du projet Access de l'Université de Columbia. Depuis décembre 2016, le programme met en œuvre une subvention de 1,7 million de dollars pour une période allant jusqu'à septembre 2018, avec un partenariat direct entre le gouvernement régional et le Fonds END.

Grâce à ce partenariat, le programme a permis de cartographier les MTN les plus courantes :

• Vers intestinaux : 65% (2008) ; 45% (2014).
• Schistosomiase (bilharziose) : 2,7% (variant de 0 à 70% dans les écoles enquêtées) (2008) ; 1,9% (2014) ; Mais l'utilisation d'un test plus sensible en 2014 a révélé une prévalence plus élevée et de nouveaux points chauds avec une prévalence globale de 7,4% (variant de 0 à 100% dans les écoles enquêtées) (seule la bilharziose intestinale a été trouvée endémique autour des lacs et des marais au Rwanda).
• Le trachome et la filariose lymphatique ont également été cartographiés en 2008 et n'ont pas été considérés comme des menaces pour la santé publique.
• Une formation des techniciens de laboratoire sur le diagnostic des MTN et une formation des infirmières et des médecins sur la gestion clinique des MTN ont été menées. Actuellement, une formation sur les MTN pour l'ensemble des 45 000 ASC est en cours de mise en œuvre entre juin et juillet 2018.
• Depuis 2008, des campagnes de vermifugation de masse (Mass Drug Administration ou MDA) contre les vers intestinaux pour les populations à haut risque, principalement les enfants de 1 à 15 ans, et contre la bilharziose pour les enfants de 5 à 15 ans des zones endémiques (autour des lacs et des marais). Cette campagne de traitement de masse est mise en œuvre principalement dans le cadre de la semaine de la santé maternelle et infantile qui a lieu tous les six mois.

À propos de l'ESPEN

Avec un secrétariat basé au siège de l'OMS AFRO à Brazzaville, l'ESPEN contribue au contrôle et à l'élimination des cinq principales maladies tropicales négligées (MTN) sensibles à la chimiothérapie préventive (PC-MNT), en s'appuyant sur l'engagement des entreprises pharmaceutiques qui font don de médicaments efficaces. En aidant les pays à contrôler et à éliminer ces MTN, l'ESPEN contribue à la réduction de la pauvreté, à l'amélioration de la productivité économique et de la qualité de vie des personnes touchées en Afrique. Avec le soutien de l'ESPEN, les ministères de la santé peuvent mettre en place des soins de santé universels et renforcer leurs systèmes de santé au profit des communautés les plus vulnérables d'Afrique.