Nouvelle intervention de contrôle pour éviter 75% des épisodes de paludisme dans la région du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest.

27 janvier 2014

Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique causant plus de 655 000 décès dans le monde. 91% des décès dus au paludisme surviennent en Afrique subsaharienne, où les enfants de moins de 5 ans représentent 86% des cas.

L'Organisation mondiale de la santé recommande la chimioprévention saisonnière du paludisme (SMC) comme un outil efficace dans la lutte contre le paludisme pour les millions d'enfants qui vivent dans des zones sujettes à une flambée saisonnière de l'incidence du paludisme dans le Sahel et l'Afrique de l'Ouest, où la résistance aux médicaments recommandés se trouve également très faible.

SMC implique l'administration de médicaments relativement abordables (sulfadoxine-pyriméthamine + amodiaquine ou SP + AQ) à tous les enfants éligibles mensuellement pendant la saison des pluies, réduisant ainsi l'incidence des cas de paludisme et réduisant potentiellement la transmission dans le Zone. Il n'est pas fréquent qu'une nouvelle intervention contre le paludisme devienne disponible avec le niveau d'impact potentiel vu par le SMC. SMC est dit de réduire de 75% les épisodes cliniques de paludisme dans la population cible. Son coût en fait également une option très rentable, autour de US $1,50 par enfant par an. Il est assez semblable à ceux d'autres interventions de lutte contre le paludisme.

La région sahélienne de l'Afrique, où SMC est applicable, souffre d'une part très importante de la charge mondiale du paludisme et les limites de temps potentiel à l'utilité des médicaments SMC, comme la résistance se développe, plaident fortement pour des approches innovantes pour maximiser les avantages précoces de cette approche. Au Sénégal, où le premier procès a eu lieu en 2002, SMC a été administré à plus de 175 000 enfants entre 3 mois et 10 ans. Dans le sud du Mali et dans deux régions du Tchad, le SMC a été administré à plus de 175 000 enfants âgés de 3 mois à 5 ans. Les résultats préliminaires du programme montrent que le nombre de cas de paludisme simple a chuté de 65% dans la zone d'intervention au Mali et de 86% au Tchad. Les premières preuves indiquent donc que SMC peut être très efficace. Cette nouvelle intervention suscite l'espoir dans la communauté internationale et nous sommes tous très impatients de voir comment nos pays s'approprient les SMC et travaillent ensemble pour une Afrique sans paludisme.

Dr Claude-Emile Rwagacondo
Coordinateur du réseau sous-régional Roll Back Malaria pour l'Afrique de l'Ouest

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