Par Pr. Samba Sow, Directeur du Centre pour le Développement des Vaccins au Mali et Envoyé spécial de l’OMS pour la COVID-19 en Afrique de l’Ouest

En matière de vaccination, nous sommes sans doute à un point d’inflexion critique. L’hésitation à se faire vacciner a montré son véritable coût par le nombre de vies perdues, ainsi que par les attitudes culturelles répandues à l’égard de la vaccination, des vaccins et de leur distribution. 

Pour l’Afrique et les Africains, l’accès aux vaccins a souvent été ressenti comme un privilège plutôt que comme un droit. Une personne sur cinq n’ayant pas accès à la vaccination la plus fondamentale, les maladies facilement évitables deviennent un problème persistant dans de nombreux pays africains. En 2020, selon les estimations de l’OMS, environ 17 millions d’enfants n’auront pas été vaccinés contre des maladies mortelles telles que la rougeole, la diphtérie et le tétanos.

La pandémie de la COVID-19 a mis en évidence l’importance de l’équité en matière de vaccins. Fin 2021, lorsque des scientifiques d’Afrique du Sud ont identifié le variant Omicron de la COVID-19, de nombreuses nations occidentales ont presque immédiatement imposé des restrictions de voyage vers certains pays où Omicron avait été identifié. Il convient toutefois de noter que, parmi les pays où des cas du variant Omicron ont été identifiés, les seuls à se voir imposer des restrictions de voyage accrues – ou à se voir interdire purement et simplement de voyager – étaient des pays africains.

Alors, comment cela s’intègre-t-il dans la vaccination ?

En 2021, l’initiative COVAX a permis la distribution du vaccin contre la COVID-19 dans la plupart des pays du monde et ainsi promouvoir un accès équitable. Cependant, il a été difficile de la rendre pleinement efficace, en raison d’une distribution insuffisante : les pays à haut revenu stockent le surplus de doses, laissant les pays à faible revenu à la traîne. Ainsi, dans de nombreux pays africains, il est essentiel d’adopter une stratégie de distribution de vaccins adéquate, de manière à minimiser les effets des nombreuses et éminentes maladies tropicales.

L’organisation à but non lucratif de plaidoyer et de communication Speak Up Africa œuvre pour garantir l’accès à la santé pour tous. Je suis fier d’être le champion du programme Restons prudents en Afrique, qui a été créé pour aider à relever certains des défis inhérents à la COVID-19. La première priorité est d’enrayer la propagation de la COVID-19. La seconde est de maintenir l’accès et améliorer les services de soutien aux autres vaccins et aux autres problèmes de santé. Les conséquences de la COVID-19 ne doivent pas être sous-estimés, et consacrer des ressources à son élimination doit être une priorité. Mais nous ne pouvons pas non plus nous permettre de négliger d’autres problèmes de santé majeurs.

Alors que certains pays se libèrent de plus en plus des restrictions liées à la COVID-19, de nombreux autres sont encore sur la longue route de la guérison. Cela est dû, en partie, au fait que de nombreux pays ont des taux de vaccination complète inférieurs à 10 %. La réticence à l’égard des vaccins fait partie du problème, de même que des considérations politiques, économiques et d’autres facteurs liés aux infrastructures.

Comme nous l’avons vu avec la COVID-19, les virus évoluent et mutent en permanence ; ils doivent donc se rapprocher le plus possible de l’élimination. Par conséquent, la priorité doit être donnée à la vaccination mondiale, afin de réduire le risque et les possibilités pour les mutations des virus de gagner du terrain.

L’initiative COVAX a, d’une certaine manière, été une réussite mais, sans un financement adéquat, elle n’aboutira pas. Il faut toutefois noter que la campagne de vaccination mondiale offre une opportunité unique : aider les pays à faible revenu à améliorer leur capacité de distribution.

À l’échelle mondiale, l’hésitation à se faire vacciner coûte plus que des vies. Compte tenu de la population du continent africain, de la relative porosité des frontières entre les pays et de la forte transmissibilité de la COVID-19, il est primordial de prioriser l’Afrique dans la lutte contre le virus. Les pays riches ont eu du mal à endiguer la prévalence de ce virus : le problème est donc encore plus grand pour les pays africains, où, même avant la pandémie, la plupart des systèmes de santé avaient déjà du mal à répondre aux besoins de leur population.

L’investissement dans la capacité des pays à fournir des vaccins aura un impact positif sur le système de soins de santé. En mettant l’accent sur la reconstitution et le financement, nous pourrons combler certaines de ces lacunes pour les pays en développement.

Montrer l’exemple, travailler avec les communautés et déployer des personnes capables de dissiper les mythes et les malentendus sur les vaccins et d’attester des avantages de la vaccination aura une valeur inestimable et contribuera même à contrer la propagation et les répercussions d’autres maladies tropicales. Le soutien, l’adhésion et l’autonomisation de la communauté pourraient encore conduire à un changement significatif des attitudes, réduisant l’hésitation vaccinale et ouvrant la voie à une meilleure santé dans toutes nos communautés.

By Prof Samba Sow, Director of the Center for Vaccine Development in Mali and WHO Special Envoy for COVID-19 in West Africa

In terms of immunisation, we are arguably at a critical inflection point. Inequalities and vaccine hesitancy have shown their true cost in the form of lives lost, as well as in widespread cultural attitudes towards immunisation, vaccines and vaccine distribution. 

For Africa and Africans, access to vaccines has often felt more like a privilege than a right. With one in five people not having access to even the most basic of immunisations, easily-preventable diseases end up being a persistent problem in many African countries. In 2020, according to WHO estimates, roughly 17 million children worldwide missed out on vaccinations against deadly diseases such as measles, diphtheria, and tetanus.

The COVID-19 pandemic has highlighted the importance of vaccine equity. In late 2021 when scientists in South Africa identified the Omicron variant of COVID-19, many Western hemisphere nations almost immediately imposed travel restrictions to certain countries where Omicron had been identified. It is worth noting, however, that of those countries with identified cases of the Omicron variant, the only ones to have increased travel restrictions imposed on them – or indeed to see outright travel bans – were African countries.

So how does this factor into immunisation? 

In 2021, the COVAX initiative was established to distribute COVID-19 vaccines to most countries in the world and thereby promote an equitable access. However, it has been difficult to make this fully effective, due to inadequate supply: high-income countries hoard surplus doses, causing low-income countries to be left behind. Thus, with many African countries, a tailored vaccine distribution strategy is critical, in order to ensure that the effects of many prominent tropical diseases are minimised. 

At Speak Up Africa, one of our major pillars is ensuring access to good health for everyone. I am proud to champion the Stay Safe Africa program, which was established to help address some of the challenges inherent to COVID-19. Stemming the spread of COVID-19 is the first priority. The second is to maintain access to and improve support services for other vaccines and health issues. COVID-19’s effects must not be underestimated, and dedicating resources to its elimination should be prioritized. But we cannot afford to overlook other major health issues either.

While some countries are enjoying increased freedoms from COVID-19 restrictions, many others are still on the long road to recovery. This is due, in part, to many countries having rates of full vaccination below 10%. Vaccine hesitancy is part of the issue, as are political, economic, and other infrastructural considerations.

As we have seen with COVID 19, viruses continually evolve and mutate; as such they need to come as close as possible to elimination. As a consequence, global vaccination needs to be prioritised, in order to reduce the risk and opportunities for virus mutations to gain purchase.

The COVAX initiative has in some ways been successful but without adequate funding it will not succeed. At the same time, it should be noted that the drive to globally vaccinate presents a unique opportunity: to help lower-income countries improve their delivery capacity.

Globally, vaccine hesitancy costs more than lives. Given the population of the African continent, the relative porosity of borders between countries, and the high transmissibility of COVID-19, it is critical that Africa be prioritised in the fight against COVID-19. Wealthier countries have found it difficult to stem the prevalence of COVID-19; how much greater is the problem, then, for African countries, where even before the pandemic most healthcare systems already had difficulties in providing for the needs of their people?

Investment in countries’ abilities to deliver vaccines will have a positive impact on the health care system. Focusing on replenishment and funding will help bridge some of these gaps for developing countries. 

Leading by example, working with communities and deploying people who can dispel myths and miscommunication about vaccines and attest to the benefits of immunisation will have untold value – and may even help counteract the societal spread and effects of other tropical diseases. Community support, endorsement and empowerment, could yet lead to a significant shift in attitudes, reducing vaccine hesitancy and paving the way for better health in all our communities.

Pourquoi la vaccination de routine est-elle si importante ?

La vaccination protège contre plus de 14 maladies. Le degré de prévention et d’apparition de maladies sont des mesures essentielles en matière de santé publique pour garantir des résultats positifs en matière de santé et survie des enfants.

Dans quelle mesure le scepticisme à l’égard des vaccins constitue-t-il une menace pour la santé publique ?

La défiance vis-à-vis des vaccins témoigne d’un manque de confiance dans le système de santé, ses produits et son personnel, ce qui risque d’entraîner un manque de recours aux soins en cas de maladie ou de besoin.

Que doivent savoir les citoyens sur les vaccins ? Comment pouvons-nous combattre cette méfiance ?

Du plaidoyer, de la communication et de la mobilisation sociale à plusieurs niveaux et stratégies. Aussi, le travail avec les médias lors de tables rondes, sur les médias sociaux la participation d’influenceurs ou personnalités publiques de confiance Facebook au niveau national et mondial et la modération de comptes qui publient des inexactitudes. Gavi fait un excellent travail avec ses médias pour partager des articles dès qu’un sujet qui fait l’actualité sur les vaccins se présente.

Que peuvent faire les Organisations de la société civile (OSC) pour garantir la mise en œuvre des programmes de vaccination ?

Les soins de santé et les vaccins sont un droit de santé publique et les OSC peuvent soutenir les communautés pour qu’elles exigent, en tant que contribuables, un meilleur accès aux services de santé de la part de leur gouvernement ; elles peuvent aussi collaborer avec les gouvernements nationaux en matière de mobilisation sociale ou de prestation de services de santé, par exemple dans les zones difficiles d’accès et les zones humanitaires.

Comment GAVI soutient-elle les OSC pour qu’elles plaident en faveur d’une plus large vaccination ?

GAVI et son conseil des OSC travaillent à l’élaboration d’un cadre d’engagement de la société civile et élabore une initiative stratégique qui comprendra un financement dédié au plaidoyer des OSC aux niveaux mondial, national et régional.

Quel est l’objectif du Conseil des actionnaires de l’initiative COVAX ?

Il s’agit d’un conseil d’observateurs chargé d’informer les membres de l’initiative COVAX des changements et mises à jour en cours concernant les finances, les doses, la distribution et les politiques générales de l’initiative. Le conseil des actionnaires de l’initiative COVAX, qui est composé de tous les participants autofinancés et qui sera auto-organisé, est un élément clé de sa gouvernance. Le conseil d’administration de Gavi est responsable de la gouvernance et des finances générales. L’initiative COVAX pourrait, in fine, devenir une thématique programmatique au sein de Gavi à l’avenir.

Pourquoi la question de l’équité en matière de vaccins est-elle si importante ?

S’attaquer à la question de l’équité permet de remédier au statu quo de la « fin de la file d’attente » que connaissent parfois les pays à revenus faibles et intermédiaires – Gavi et l’initiative COVAX peuvent encourager les fabricants et les pays à revenu plus élevé à uniformiser les « règles du jeu ».

Quelles mesures doivent être prises pour améliorer l’accès aux vaccins ?

Transparence, responsabilité et promotion de la santé. Les vaccins ne se délivrent pas tous seuls – les pays doivent investir dans la main-d’œuvre et les institutions. Le déploiement du C-19 aura un effet d’entraînement sur la vaccination de routine tout au long de la vie.

Quelles leçons avons-nous tiré de l’initiative COVAX ?

La structure initiale était trop élargie, il y avait trop de pays. Il faut se concentrer sur les pays que Gavi soutient déjà et garantir l’accès au niveau national. L’investissement dans les vaccins n’est pas la seule solution – des investissements dans les tests et les traitements sont nécessaires, ainsi que dans les mesures de protection sociale. La capacité de production mondiale n’est pas suffisante pour répondre aux besoins et certains pays choisissent de ne vacciner que les populations prioritaires. Les donateurs et les pays à haut risque doivent soutenir les dispositifs mondiaux, qu’ils ont eux-mêmes créés, en transformant les promesses en actions et en financements tangibles. Le variant Delta montre la nécessité d’investir dans la surveillance épidémiologique des pays à faible et moyen revenu qui se trouvent dans un cycle récurrent qui peut avoir un impact désastreux sur les pays à haut revenu. Les organismes multilatéraux mondiaux doivent travailler ensemble pour assurer la cohérence à tous les niveaux (mondial, régional et national) : Gavi, le Fonds mondial, le GFF, la Banque mondiale, l’Union africaine – de multiples strates ou systèmes conduisent involontairement à moins de ressources et d’opportunités.

À travers le monde, la vaccination de routine fait partie intégrante de la vie, ce n’est pas le cas en Afrique. Aux quatre coins du continent, de fantastiques efforts ont été entrepris pour démocratiser la vaccination de routine, mais malgré les progrès réalisés, des millions de personnes n’ont toujours pas accès à cette intervention vitale. Au cours des cinq dernières années, la couverture vaccinale en Afrique subsaharienne a stagné à 72 %, loin de l’objectif de 95 %.

Aujourd’hui, la nouvelle pandémie du Covid-19 menace les progrès réalisés – amenant avec elle le risque d’une complète mise à l’arrêt des chaines d’approvisionnement médicales et des programmes de vaccination. Cela exposerait non seulement les populations à des maladies et des épidémies évitables grâce à la vaccination, mais cela ferait aussi reculer le développement général des pays. Si l’on considère les avantages économiques et sociaux plus larges, le retour sur investissement de la vaccination est 44 fois supérieur à son coût. C’est pourquoi Speak Up Africa continue de plaider pour des programmes de vaccination améliorés et insiste pour qu’ils soient considérés comme des priorités. En tant qu’Africains, il est de notre devoir d’étendre la couverture vaccinale afin que nos enfants aient la chance de vivre une vie saine et heureuse.

La vaccination de routine est le fondement d’un système de santé efficace et résilient et partie intégrante de l’atteinte de l’objectif de couverture sanitaire universelle. La vaccination est dans les faits l’intervention sanitaire la plus rentable connue de l’humanité, et une protection fiable contre un large éventail de maladies. Pourtant, 1,5 million d’enfants de moins de cinq ans dans le monde continuent de perdre la vie chaque année à cause de maladies évitables par la vaccination, notamment la méningite et la fièvre jaune. Les programmes de vaccination efficaces permettent d’une part de réduire les épidémies et les décès, mais ils constituent également une base solide pour les systèmes de santé nationaux et ouvrent la voie vers des communautés plus saines et plus prospères.

Cela étant dit, l’impact du Covid-19 est déjà plus important que beaucoup ne l’avaient prévu. Nous constatons déjà que les campagnes de vaccination contre la rougeole sont retardées dans 24 pays et même annulées dans 13 autres. Cela équivaut à plus de 100 millions d’enfants qui n’ont pas reçu ce vaccin. Un vaccin sûr et efficace contre la rougeole a été développé il y a 50 ans, mais encore 140 000 enfants décèdent de cette maladie chaque année. Cela montre bien qu’il ne suffit pas d’avoir un vaccin, il faut y avoir accès.

Un enfant sur cinq en Afrique n’a toujours pas accès aux vaccins dont il a besoin. L’absence de services dans les régions reculées ou le manque d’informations sur l’efficacité des vaccins freinent notre développement, c’est pourquoi les programmes de vaccination soutenus par les gouvernements sont si essentiels pour garantir l’accès aux vaccins à toutes les communautés, en particulier à travers des campagnes de sensibilisation adaptées aux populations. La désinformation sur l’importance des vaccins et leurs avantages est malheureusement très répandue. Cette désinformation, qui suggère que les vaccins sont dangereux pour les gens, peut tuer. C’est pourquoi nous demandons instamment aux pays de préserver les programmes de vaccination afin de continuer à fournir ces soins vitaux, en particulier pendant la pandémie Covid-19.

C’est pour cette raison cruciale que nous avons lancé la campagne Stay Safe Africa, qui vise à outiller communautés et individus avec les mesures préventives simples et éprouvées pour interrompre la propagation du Covid-19, mais aussi à maintenir l’attention publique sur l’importance des programmes de vaccination pendant la pandémie. Le Covid-19 a non seulement un impact sur la vie de tous les africains, en perturbant la vaccination, mais il aura également un impact terrible sur la vie d’innombrables autres personnes si nous ne faisons rien pour l’arrêter. Si les gouvernements nationaux continuent d’accorder la priorité aux programmes de vaccination et s’ils disposent des fonds nécessaires, ces programmes seront efficaces à travers l’ensemble des territoires.

Seuls 12 pays africains financent aujourd’hui plus de 50 % de leurs programmes nationaux de vaccination. Afin d’accélérer les avancées, il est maintenant crucial que les investissements nationaux augmentent et que les gouvernements donnent la priorité aux programmes de vaccination. Bien que le Covid-19 ait entraîné la suspension des programmes de vaccination actuels, il sera nécessaire de mener des campagnes de « rattrapage », afin d’identifier ceux qui ont manqué leurs vaccinations et de rétablir la demande au niveau communautaire. Ces campagnes exigeront une préparation et une mobilisation de grande envergure. Sans l’engagement des dirigeants politiques africains et un financement accru des programmes de vaccination, nous n’atteindrons pas nos objectifs de développement durable pour 2030.

En cette semaine mondiale de la vaccination, j’invite tous les membres de la société à se joindre à nous pour célébrer et défendre cet exploit de la médecine moderne. Nous connaissons l’importance de la vaccination ; nous en bénéficions déjà depuis de nombreuses décennies. Mais, aujourd’hui plus que jamais, nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers en matière de santé publique. Les vaccins peuvent sauver et sauveront des vies, avec des bénéfices si importants que nous ne pouvons pas nous arrêter en si bon chemin. Si les programmes sont interrompus, cela n’est pas une raison pour laisser les progrès s’inverser. Nous devons nous unir, veiller à ce que la vaccination reste une priorité et accélérer les avancées vers la couverture vaccinale universelle.

Par Fara Ndiaye, Directrice exécutive adjointe de Speak Up Africa

Around the world, routine immunization is a normal part of life – but not in Africa. The continent has undergone an incredible journey to ensure routine immunization is possible, however, despite progress, there are still millions without access to these life-saving interventions. Over the past five years, immunization coverage in sub-Saharan Africa has stalled at 72% – far from the goal of 95%.

Now, due to the COVID-19 pandemic, we are seeing a further threat to progress – with risks to supply chains and immunization programmes being completely halted. Not only will this have the potential to expose populations to vaccine-preventable diseases and outbreaks, it drives the development of countries backwards. When considering broader economic and social benefits, the return on investment for immunization was 44 times the vaccination costs. That is why Speak Up Africa continues to advocate for strong immunization programmes and pushes for their prioritization. It is our duty as Africans to do this, to ensure children have the opportunity to live healthy and happy lives.

Routine immunization is the foundation for strong, resilient health systems and universal health coverage. In fact, it is the most cost-effective health intervention known to mankind, protecting against a broad range of diseases. However, 1.5 million children under five years old around the globe continue to lose their lives each year to vaccine-preventable diseases such as meningitis and Yellow Fever. Not only will successful immunization programmes reduce disease outbreaks and deaths, but they also provide a sound foundation for national health systems and unlock healthier, more prosperous communities.

However, COVID-19 is changing our public health landscape more than many could have anticipated. We are already seeing measles immunization campaigns being delayed in 24 countries and even cancelled in 13 others. This equates to over 100 million children missing this vaccine. A safe and effective vaccine for measles has been in place for 50 years, yet we still see 140,000 children die each year. This truly reinforces that having a vaccine is not enough, it is also having access that is key.

In fact, it remains that one in five children in Africa still do not have access to the vaccines they need. Lack of service delivery in remote areas or lack of information about the effectiveness of vaccines are holding us back, which is why government-endorsed vaccination programmes are so key to ensure all communities have access to vaccines and are targeted with tailored awareness campaigns. Misinformation around the importance of vaccinations and their benefits is also unfortunately rife. This misinformation, by suggesting that a person should not receive a vaccination, can kill. That is why we urge countries to safeguard immunization programmes to continue to deliver lifesaving vaccines, particularly during the COVID-19 pandemic.

It was for this crucial reason that we launched the Stay Safe Africa, a campaign that aims to not only empower communities and individuals to take simple and proven preventive measures to help stop the spread of COVID-19, but also maintain attention on the importance of immunization programmes during the pandemic. Not only does COVID-19 impact the lives of all in Africa, by disrupting immunization, but it will impact the lives of countless more if we do nothing about it. With the continued prioritization of national governments and the appropriate funding, immunization programmes can, and should, reach all corners of a country.

Today only 12 African countries fund more than 50% of their national immunization programmes. In order to speed up progress, it is now crucial that domestic investments increase, and governments prioritize immunization programmes. Although COVID-19 has led to the suspension of current vaccine programmes, there will be a need for “catch-up” campaigns, to identify those who missed their immunizations as well as re-establishing community demand. The campaigns require an equal amount of support and vigour. Without the engagement of African political leaders and stepped up funding from the highest levels, we will not achieve our 2030 Sustainable Development Goals.

This World Vaccination Week, I call on all members of society to join me in celebrating and championing this feat of modern medicine. We already know the importance of vaccinations; we have benefitted from them already for many decades now. However, now more than ever, we cannot be complacent in our attitude to public health. Vaccines can, and will, save lives, with benefits so far reaching and immense that we cannot stop now. Although campaigns can be paused, this cannot be a reason for progress to reverse. We must come together, ensure this remains top of the agenda and accelerate progress on our journey towards universal immunization coverage.

By Fara Ndiaye, Deputy Executive Director of Speak Up Africa

Investir dans un système dans lequel la responsabilité de vacciner est partagée entre les communautés et le programme national de vaccination  est une priorité si on veut atteindre une couverture vaccinale universelle.

La vaccination est incontestablement l’une des interventions de santé publique les plus efficaces et les plus rentables.  Elle a contribué fortement à réduire la mortalité infantile en Afrique. Grâce à ces résultats positifs, une attention accrue est désormais attribuée à la vaccination. Malgré cet élan qu’ont gagné les questions de vaccination, le chemin vers la couverture vaccinale universelle est sinueux. Bien qu’il existe des programmes dédiés à cette thématique, sans une participation communautaire, l’accès pour tous à des services vaccinaux de qualité ne sera qu’illusion.

L’État de Côte D’Ivoire s’est engagé depuis des décennies en faveur de la vaccination.

En Septembre 2019, lors du Conseil des Ministres tenu à Yamoussoukro, il a été adopté un décret portant la réglementation de la vaccination des cibles du Programme Élargi de Vaccination. Ce décret vise à assurer la protection des femmes et des enfants contre les maladies les plus meurtrières pouvant être évitées. Rendant obligatoire la vaccination pour les enfants de zéro (0) à onze (11) mois, ainsi que pour les femmes enceintes, lors des campagnes de vaccination et pendant la vaccination de routine.

Le succès de ces campagnes est assujetti à un investissement de la part de la population. La récente campagne sur le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) a démontré l’importance de mobiliser en amont les communautés afin de contribuer à améliorer la couverture des programmes de vaccination et à limiter les taux d’abandon. [1]

En tant que municipalité, nous avons tout un rôle à jouer dans ce dispositif dans le but d’assurer une équité dans la prise en charge vaccinale. A Yamoussoukro nous avons intégré l’importance capitale d’engager le dialogue avec les communautés le plus tôt possible, dans les questions de santé publiques. A cet effet, MADAME KOUASSI AKISSI SYLVAINE, la 5ème Adjointe au Maire est en charge de la santé, de la communication avec populations, des affaires sociales et culturelles, de la promotion du genre.  A travers ses actions, la municipalité sensibilise les populations sur l’importance de la prise en charge des questions santé et de la vaccination notamment sur son intérêt et celui du respect du calendrier vaccinal.

Il est essentiel que nous maires, mais également les Ministères de la santé d’Afrique soient conscients de la valeur de la collaboration avec les communautés. Néanmoins, cette collaboration ne peut être à titre ponctuel, mais durable à travers une coordination des interventions entre le personnel de santé et les communautés en vue d’atteindre l’objectif commun étant de fournir des services vaccinaux accessibles et de qualité pour tous.

Pour ce faire, il est impératif de rappeler que ce partenariat doit être fondé sur le principe de susciter l’appropriation et la confiance des communautés à travers leur participation active à la planification, à la fourniture et à l’évaluation des services. De cette manière, les communautés développent un sentiment accru de responsabilité envers ces services pour un intérêt commun.

Pour nous Maires, la conjugaison parfaite des stratégies éprouvées de vaccination avec la responsabilisation efficiente de la communauté permettra d’améliorer durablement la couverture vaccinale. En effet, cette approche facilite la levée des barrières telles que le manque de temps des parents, l’inefficacité de l’organisation des séances de vaccination et les facteurs socioculturels dictés par la tradition.

Par Yaoura Konan, Premier adjoint au Maire de Yamoussoukro


[1] http://www.gouv.ci/_actualite-article.php?recordID=10389&d=1

Par Son Excellence Mme Hinda Déby Itno, Première Dame du Tchad et Mme Anuradha Gupta, Directrice générale adjointe de Gavi, l’Alliance du Vaccin

Plus de 600,000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année à travers le monde de maladies évitables par la vaccination, dont un tiers en Afrique. Parmi les pays soutenus par Gavi, 10 pays prioritaires, dont le Tchad, rassemblent 70 % des enfants sous-vaccinés. En tant que Première Dame du Tchad et directrice générale adjointe de Gavi, notre mission est d’augmenter les taux de vaccination au Tchad pour assurer le futur du pays. Ensemble, nous nous sommes engagées à mettre nos voix et nos plateformes au service d’un financement accru de la vaccination dans la région et d’une amélioration globale de la santé et des perspectives d’avenir des enfants à travers le continent.

Cela est particulièrement important au Tchad, où près de la moitié (47 %) de la population a moins de 15 ans. Nous nous devons donc d’investir dans cette jeune génération, qui porte en elle nos futurs leaders, éducateurs et créateurs de changement. L’amélioration de l’accès à la vaccination systématique n’est pas seulement un investissement dans la santé de nos enfants, mais dans le bien-être du Tchad tout entier.

Le 31 janvier 2017, les chefs d’Etat africains ont pris l’engagement historique de promouvoir l’accès universel à la vaccination d’ici 2020 avec l’adoption de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination, faisant de l’amélioration des taux de vaccination une priorité continentale. Dans les pays africains soutenus par Gavi, le taux moyen de vaccination est d’environ de 75 %, de sorte que les pays comme le Tchad doivent prendre leur responsabilité pour améliorer leurs taux de vaccination et se maintenir au niveau du reste du continent.

La vaccination de routine prévient aujourd’hui 2 à 3 millions de décès dans le monde chaque année. Pourtant, l’Organisation mondiale de la Santé estime que 19,4 millions de nourrissons ne bénéficient toujours pas de vaccins de base contre les maladies entraînant souvent des décès prématurés. L’Afrique dans son ensemble a fait d’énormes progrès au cours des dernières décennies grâce à la vaccination de routine, mais il reste encore beaucoup à faire.

Outre les pertes de vie causées par les maladies évitables, les maladies infectieuses telles que le rotavirus, la rougeole, la rubéole et les infections à pneumocoques coûtent collectivement au continent africain 13 milliards de dollars, du fait de leur fréquence et de leur mortalité. Pourtant, selon une étude de l’Université John Hopkins, le retour sur chaque dollar investi dans la vaccination est de 21 dollars en moyenne, économisés sur les frais de santé, les gains de salaire et de productivité. En évaluant la situation de façon plus générale encore, les avantages tirés de chaque dollar dépensé pour les vaccinations permettent d’obtenir un retour sur investissement de 54 dollars, permettant ainsi aux bénéficiaires de vivre plus longtemps et en meilleure santé.

Les vaccins sont essentiels, non seulement pour le bien-être de nos enfants, mais aussi pour la santé des jeunes femmes. Une femme meurt encore du cancer du col de l’utérus toutes les deux minutes, et environ 80 % des décès liés à ce cancer surviennent dans les pays à revenu faible et intermédiaire. L’introduction du vaccin anti-VPH (virus du papillome humain) a révolutionné le dépistage des VPH et peut prévenir jusqu’à 90 % des cas de cancer du col utérin. Alors que nous insistons sur la hausse des taux de vaccination, il est important de maintenir l’accent sur la santé des jeunes femmes.

Nos expériences démontrent clairement que les dirigeants qui prennent leurs responsabilités en matière de santé publique sont les premiers à en récolter les bénéfices. La vaccination est l’intervention la plus rentable qui existe pour lutter contre les maladies mortelles qui causent handicaps et réductions de productivité en Afrique et doit donc figurer en tête des priorités de tout dirigeant. Reproduire ce qu’ont fait d’autres pays a ses limites cependant, et il est essentiel de prendre le temps de comprendre les défis de nos pays respectifs et d’adapter notre réponse nationale aux besoins de nos citoyens pour créer un réel changement.

En 2013, le taux de vaccination des enfants tchadiens de 1 an était de 5 %. Aujourd’hui, le taux de couverture vaccinale des enfants du Tchad est de 22 %. Il reste encore beaucoup à faire, mais nous sommes fiers des progrès accomplis, le Tchad va dans la bonne direction en prenant la responsabilité de mieux adapter les programmes de vaccination aux citoyens tchadiens. Depuis 2013, il s’agit notamment de travailler avec les chefs de village et les agents de santé communautaires pour identifier les enfants qui ont besoin de ces vaccins vitaux et d’élaborer des stratégies de micro-planification qui nous permettent d’affecter plus efficacement les ressources dans chaque zone. Notre travail en partenariat avec le Ministère de l’Elevage sur une campagne de vaccination mixte commence également à porter ses fruits. Cette approche multisectorielle nous a déjà permis l’an dernier d’administrer une première dose du vaccin pentavalent 5-en-1 à 3616 nourrissons âgés de 0 à 11 mois, et les trois doses requises à 200, 1 600 nourrissons ont été vacciné contre la rougeole, et 10 000 enfants âgés de 1 à 5 ans contre la polio.

Pour augmenter significativement le taux de couverture vaccinale au Tchad et dans toute l’Afrique, nous avons désormais besoin que toutes les couches de la société se mobilisent pour maximiser l’impact de nos investissements collectifs. Les dirigeants nationaux, les organisations comme Gavi et les ministères de la santé sont chargés de l’amélioration de l’accès aux vaccins, mais les individus, les familles et les soignants ont tous un rôle important à jouer. Nous appelons les parents d’un bout à l’autre du pays à comprendre les risques associés à la non-vaccination des jeunes enfants et à prendre en charge la santé de leur famille.

Le soutien de Gavi a permis à 15 pays d’autofinancer complètement leurs programmes de vaccination. D’ici fin 2020, cet autofinancement complet concernera 18 pays. Au cours des dernières décennies, le Burkina Faso a augmenté son taux de couverture pour le vaccin en trois doses contre la diphtérie-tétanos-coqueluche pour atteindre 91 %, prouvant que le succès est possible en Afrique. Aujourd’hui nous devons nous inspirer des succès de ces pays tout en continuant à intensifier nos efforts pour améliorer les taux de vaccination et nous assurer que nos enfants grandissent en bonne santé.

By Her Excellency Hinda Déby Itno, First Lady of Chad and Anuradha Gupta, Deputy CEO, Gavi, the Vaccine Alliance

Globally, the deaths of over 600,000 children under the age of five each year are due to vaccine-preventable diseases, and a third of these deaths occur in Africa. Currently, Chad is counted among the ten countries that account for over 70% of under-immunised children in Gavi-supported countries. In our roles as First Lady of Chad and Deputy CEO of Gavi, we are therefore on a mission to raise immunisation rates in Chad to ensure a positive future for the nation. Together, we have now committed to using our voices and platforms to increase funding for immunisation in the region and improve the health and prospects for children across the continent.

This is particularly important in Chad, where almost half (47%) of Chadians are under the age of 15. With such a large population of young people to account for, we must invest in this generation of young people, who of course are our soon-to-be leaders, educators, and changemakers. Improving access to routine immunisation programme is not only an investment in the health of our children, but the well-being of Chad as a whole.

On January 31, 2017, African heads of state made a historic commitment to advance universal immunisation access by 2020 with the adoption of the Addis Ababa Declaration of Immunisation, making it a continent-wide priority to improve vaccination rates. Across Africa, the average immunisation rate is 75% for Gav-supported nations, so countries like Chad must do their part to improve vaccination rates to keep up with the rest of the continent.

Presently, routine immunisation prevents 2 to 3 million deaths around the world each year. Worldwide, the World Health Organization estimates that 19.4 million infants still do not benefit from basic vaccines for diseases which often lead to premature deaths. Africa as a whole has made vast improvements in the past decades through routine vaccination, but there is more work to be done.

Besides the loss of life due to preventable disease, infectious diseases such as rotavirus, measles, rubella, and pneumococcal diseases collectively cost the African continent USD $13 billion because of the rates of occurrence and mortality. But, according to a John Hopkins University Study, for every U.S. dollar invested in immunisations, an average of USD $21 was saved in healthcare costs, lost wages, and lost productivity. Even more broadly, the benefits received from every dollar spent on routine vaccinations provided a USD $54 return on investment as recipients live longer, healthier lives.

Vaccines are not only crucial for the well-being of our children, but for the health of young women as well. One woman dies of cervical cancer every two minutes, and around 80% of cervical cancer deaths in low- and middle-income countries. The introduction of the HPV vaccine has altered the outlook of an HPV diagnosis and can prevent up to 90% of all cervical cancer cases. As we push for increased immunisation rates, we must remember the health of young women, too.

It is clear from our experiences that leaders who do take responsibility for the health of their citizens will be the first to reap the rewards. Immunisation is the most cost-effective intervention for preventing diseases which cause death, illness and reduce productivity in Africa and must therefore be at the top of the agenda for any leader. Copying other countries success can only take us so far, however, so taking the time to understand our own countries’ challenges and tailoring our national response to fit the needs of our citizens will be essential to making a real difference.   

In 2013, Chad’s routine immunisation rate for children during their first year of life was reported at a dismal 5%. Now, 22% of Children have received their required vaccines.There is still considerable room for improvement, but we are proud of the strides that have been made so far and Chad is headed in the right direction by taking ownership of the immunisation agenda to better tailor immunisation programmes to Chadian citizens. Since 2013, this has included working with village leaders and community health workers to identify children who need these important vaccines and developing microplanning strategies which enable us to allocate resources more effectively within each district. Progress has begun to be seen working in partnership with the Ministry for Livestock on a mixed vaccination campaign. This multisectoral approach has already helped reach 3,616 children aged 0-11 months with the one dose of the 5-in-1 pentavalent vaccine and 200 with all three required doses, and a further 1,600 infants for measles last year, as well as more than 10,000 infants aged 1-5 with the vaccine for polio.   

To considerably increase the immunisation coverage rate in Chad and across Africa, we now need commitment from every level of society to make our collective investments work harder. Country leaders, organisations like Gavi, and ministries of health are responsible for improving access to life-saving vaccines, however individuals, families, and caretakers all have an important role. We urge parents across the country to understand the risks associated with not vaccinating young children and take accountability for their family’s health.

Through Gavi’s support, 15 countries have begun to fully self-fund their vaccination programmes, and by 2020, that list will have grown to 18 nations by the end of 2020. In the past few decades Burkina Faso has increased its immunisation rate for three doses of a diphtheria-tetanus-pertussis-containing vaccine to 91%, proving that success is possible in Africa. Now, we must take inspiration from these countries’ successes as we continue to intensify our efforts towards improving vaccination rates and ensuring a healthy future for our children. 

Par Fara Ndiaye, Directrice exécutive adjointe

La vaccination est depuis longtemps considérée comme l’intervention de santé publique la plus efficace que l’homme n’ait jamais connu. Entre 1990 et 2017, les vaccins ont contribué à faire chuter de 58% le taux de mortalité infantile et environ 800 000 vies sont sauvées chaque année en Afrique grâce à celle-ci. Les avantages de la vaccination sont évidents et les dirigeants de toute l’Afrique seraient bien avisés de s’inspirer des programmes de vaccination de routine dans la région.

Malheureusement, alors que les bienfaits de la vaccination de routine ont été prouvés à maintes reprises, les maladies évitables par la vaccination telles que la méningite, la pneumonie et la fièvre jaune tuent encore chaque année en Afrique plus d’un demi-million d’enfants de moins de 5 ans, soit 56% des décès mondiaux causés par des maladies évitables par la vaccination. Si nous continuons sur cette voie, nous n’atteindrons pas les objectifs mondiaux d’élimination de la rougeole, de la rubéole et du tétanos maternel et néonatal. Le nombre de cas de rougeole, de diphtérie et de diverses autres maladies évitables par la vaccination (MEV) est même en augmentation et, entre 2017 et 2018, le nombre de cas de rougeole a en effet augmenté de 27% en Afrique.

En définitive, les programmes de vaccination représentent la base solide sur laquelle peuvent ensuite se développer des systèmes de santé nationaux et des communautés plus saines et plus prospères. Les maladies et les décès causés par des maladies évitables par la vaccination coûtent 13 milliards de dollars américains par an à l’Afrique subsaharienne. En améliorant l’accès à la vaccination, nous nous rapprocherons de la réalisation des objectifs mondiaux de développement durable et veillerons à ce que chaque enfant bénéficie d’un bon départ dans la vie.
C’est pourquoi, en cette Semaine africaine de la vaccination (AVW), nous demandons plus d’action en faveur de la vaccination dans toute l’Afrique et tout le monde se doit de jouer un rôle dans cet effort. Aujourd’hui, seuls 12 pays africains financent plus de 50% de leurs programmes nationaux de vaccination. Afin de soutenir et d’accélérer les avancées, il est essentiel que les investissements intérieurs continuent de croître.

Sur le plan international, un travail incroyable a été accompli par des organisations telles que Gavi – qui ont aidé les pays en développement à vacciner plus de 700 millions d’enfants dans le monde depuis 2000, évitant ainsi plus de 6 millions de décès sur le seul continent africain. En travaillant aux cotés de gouvernements à travers le continent, Gavi illustre parfaitement l’impact que peuvent avoir des partenariats réussis entre les gouvernements et les organisations de la société civile. Au Niger par exemple, Gavi a soutenu le gouvernement dans son engagement à allouer plus de 225 millions de dollars américains pour la vaccination depuis 2001, aidant ainsi à prévenir des millions de cas de méningite, de pneumonie et de diarrhée.

C’est pourquoi, chez Speak Up Africa, nous travaillons avec des organisations à tous les niveaux pour maximiser l’impact des actions individuelles et collectives. Si nous voulons que les populations prospèrent, il faut que nos dirigeants prennent des mesures pour faire en sorte que tous puissent bénéficier de la vaccination. Personne ne devrait être privé de ses droits fondamentaux et nous nous joignons donc à nos partenaires pour exiger que davantage soit fait pour réaliser nos objectifs communs.

Le thème de la Semaine africaine de la vaccination 2019, « Protégés ensemble : les vaccins fonctionnent ! », appelle justement à cette collaboration si indispensable. Nous sommes toujours plus forts lorsque nous travaillons ensemble, mais bien que nous ayons fait des progrès incroyables, nous ne pouvons pas nous arrêter maintenant. Si nous atteignions l’objectif d’une couverture de santé universelle, l’impact et les avantages seraient immenses. Alors, allons-y, travaillons ensemble !

By Fara Ndiaye, Deputy Executive Director

Immunisations have long been viewed as the most cost-effective health intervention known to man. Between 1990 and 2017 vaccines contributed to child death rates falling by 58% and around 800,000 lives are saved across Africa every year through vaccinations. The benefits of immunisation are clear to see, and leaders across Africa would be wise to take note of the impact that effective routine immunisation programs have across the region.

Tragically however, whilst the benefits of increased immunisation have been proven time and time again, still vaccine-preventable diseases such as Meningitis, Pneumo, and Yellow Fever claim the lives of more than half a million children younger than 5 years every year in Africa – representing 56% of the global deaths related to vaccine-preventable diseases. We are off track to meet global targets for measles, rubella and maternal and neonatal tetanus elimination, and there has been increasing numbers of outbreaks of measles, diphtheria and various other vaccine-preventable diseases (VPD’s). Between 2017-2018 measles cases alone rose by 27% across Africa.

Ultimately, successful immunisation programmes hold the key to providing a sound foundation for national health systems and more healthy, prosperous communities. Illnesses and deaths from vaccine-preventable diseases cost sub-Saharan African $US13 billion dollars each year. By improving access to immunisations, we will move closer to meeting the Sustainable Development Goals and ensure that every child is given the best start in life.
Therefore, this Africa Immunisation Week (AIW), we are demanding for greater action on immunisation across Africa – every player, no matter how big or small, can play a great role in this effort. Today, only 12 African countries fund more than 50% of their national immunisation programs. In order to sustain and quicken progress, it is crucial that domestic investments continue to grow.

Internationally, incredible work has been done by organisations such as Gavi – who have helped developing countries to vaccinate more than 700 million children around the world since 2000, preventing more than 6 million future deaths in Africa alone. Working with Governments across the continent, Gavi’s efforts highlight the impact that successful partnerships between Government’s and organisations can have. For example, in Niger, with the support of Gavi, they have committed over US$225 million to vaccinations since 2001, helping prevent millions of cases of meningitis, pneumonia and diarrhoea.

At Speak Up Africa, this is why we work with organisations at all levels to ensure that the impact of individual and collective actions are maximised. If we want the world and its people to thrive, action must be driven from those in the highest levels to ensure that everyone benefits from life saving vaccines. We believe that no one should be denied their basic human rights, and so we join partners around the world today to demand that more is done to achieve our ambitions.

This year’s theme of African Vaccination Week, “Protected Together: Vaccines Work!”, calls for this much needed collaborative action. We are always stronger when we work together, but whilst we have made incredible progress, we cannot stop now. If we achieved universal coverage, the impact and benefits would be immense. So, come on – let’s work together!

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