Semaine de la santé numérique : Renforcer l’écosystème de la santé numérique en Afrique

06 December 2021

Dakar, le 9 décembre 2021 – La semaine dernière, l’organisation à but non lucratif de plaidoyer et de communication stratégique Speak Up Africa et l’Institut Baobab ont réuni des experts de la santé numérique pour discuter des défis et des opportunités de l’ère numérique pour le secteur de la santé et de la manière de combler les lacunes politiques actuelles dans le cadre de la Semaine de la santé numérique (29 novembre – 3 décembre).

Les discussions ont porté sur le potentiel transformateur de la technologie sur des services de santé plus adéquats et abordables en Afrique. Modérés par le fondateur de l’Institut Baobab, Papa Gaye, les participants, dont Amadou Moreau du Global Research and Advocacy Group, Marie Ba du Partenariat de Ouagadougou et Babacar Gueye d’IntraHealth International, ont exploré comment rendre les données et les informations sur la santé numérique plus accessibles afin d’accélérer les progrès vers la réalisation de l’objectif mondial des Nations unies d’une couverture sanitaire mondiale d’ici 2030.

« Nous considérons la santé numérique comme la prochaine étape de notre parcours vers la couverture sanitaire universelle, en particulier en Afrique. Avec l’Institut Baobab, nous cherchons à créer un espace où les acteurs de la santé, les spécialistes de la santé numérique, et ceux qui cherchent à y entrer peuvent interagir. Nous devons maintenant développer nos capacités techniques actuelles pour permettre une meilleure mise en œuvre de ces changements. »

Mme Yacine Djibo, directrice exécutive de Speak Up Africa

La Semaine de la santé numérique, organisée par Transform Health, a vu des personnes du monde entier se réunir pour accélérer la transformation numérique de la santé dans le but d’atteindre la couverture sanitaire universelle d’ici 2030. En 2015, les dirigeants du monde entier se sont engagés à atteindre cet objectif mondial pour que tout un chacun ait accès à des services de santé de qualité, sans difficultés financières. Pour autant, malgré le développement des services de santé, si les tendances actuelles se maintiennent, seulement 50% de la population mondiale aura accès aux services de santé essentiels en 2030. 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé numérique comme « tout aspect de l’adoption des technologies numériques en vue d’améliorer la santé, de la conception à l’opérationnel ». Elle englobe les technologies de santé mobiles, les services de télémédecine, les « wearables », les dossiers médicaux électroniques, le suivi des maladies par l’intelligence artificielle, les diagnostics numériques, la robotique, etc. Les technologies numériques existantes peuvent être utilisées pour résoudre des problèmes au niveau local, en renforçant les systèmes de santé et en améliorant l’accessibilité.

« Les Africains ont la capacité d’utiliser et d’améliorer les technologies numériques existantes et de les déployer de manière unique, au bénéfice des populations locales et pour résoudre des problèmes spécifiques. Nous devons découvrir et investir dans les talents locaux émergents afin d’être mieux équipés et pour créer nos propres stratégies durables. »

Pape Gaye, fondateur de l’Institut Baobab

Les technologies numériques occupent déjà une place croissante dans la plupart des systèmes de santé. Cependant, dans de nombreux pays, la digitalisation se fait sans direction ou en l’absence d’une stratégie unifiée. C’est un aspect essentiel du travail que Speak Up Africa et l’Institut Baobab cherchent à mettre en œuvre à l’avenir, avec pour objectifs de rassembler le monde numérique émergent et les systèmes de santé établis, et d’éduquer et renforcer les capacités des professionnels de la santé.

Le conférencier d’honneur de l’évènement, Jean-Philbert Nsengimana, directeur général pour l’Afrique du projet Commons et ancien ministre de la jeunesse et des technologies de l’information et de la communication du Rwanda, conclut : « Nous devons engager physiquement nos communautés avec la technologie et l’innovation. Pour que les nouvelles technologies soient adoptées avec succès, le personnel de santé doit être directement impliqué dès le début. Nous devons nourrir une dynamique de cocréation si nous voulons aller de l’avant et nous approprier pleinement ces outils pour créer un véritable changement dans le secteur de la santé. »

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