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La voix, la prise de décision et le leadership sont considérés comme des facteurs importants de l’autonomisation des femmes. Ces facteurs englobent ainsi les femmes ayant le pouvoir d’exprimer leurs préférences, leurs demandes, leurs points de vue et leurs intérêts. Ils comprennent également la possibilité d’accéder à des positions de prise de décision. Ce n’est que lorsque les femmes et les filles sont autonomes et soutenues pour participer activement aux processus de prises de décision que des politiques efficaces, basées sur leurs expériences concrètes, qui prennent en compte les différences de genre et les sensibilités culturelles peuvent être développées et mises en oeuvre.

L’initiative Voix EssentiELLES vise à soutenir les femmes et les jeunes filles, dans toute leur diversité, en favorisant leur engagement significatif dans les espaces et les processus de prise de décision qui influent sur les politiques et les programmes de santé.

Menée par l’organisation de plaidoyer basée à Dakar, Speak Up Africa, et co-financée par la Fondation CHANEL et le Fonds mondial, Voix EssentiELLES a été lancée en juillet 2021 afin d’appuyer les efforts de diverses organisations à base communautaire dirigées par des femmes à l’aide d’un fonds et d’un programme de renforcement de capacités, l’Université de l’ExcELLEnce, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

24 organisations de la société civile et à base communautaire ont été choisies à travers ces trois pays. Une attention particulière a été portée aux thématiques des violences basées sur le genre, à la santé de la reproduction et à la lutte contre la tuberculose, le VIH/Sida et le paludisme.

Les organisations participants à l’initiative

Au Burkina Faso
En Côte d'Ivoire
Au Sénégal

Comité consultatif de Voix Essentielles

Composé d’experts, ce comité a été créé en septembre 2021 afin d’orienter Speak Up Africa dans la mise en œuvre de l’initiative Voix EssentiELLES, notamment sur le développement et la mise en place de stratégies d'engagement et d’un programme de renforcement de capacités.

Membres de la commission au Sénégal :
Membres de la commission en Côte d'Ivoire :
Membres du comité au Burkina Faso :

 

Suivez l'actualité de l'initiative

Les maladies tropicales négligées (MTN) et le paludisme touchent de manière disproportionnée les membres les plus pauvres de la société et constituent un obstacle majeur au développement économique et social de l'Afrique.

Ces maladies ont commencé à faire l'objet d'une attention accrue de la part de la communauté internationale, avec la signature d'un certain nombre de déclarations et d'engagements internationaux dans le monde entier, les dirigeants s'engageant à donner la priorité au contrôle et à l'élimination de ces maladies. Grâce aux engagements pris par le président Paul Kagame et les chefs de gouvernement de nombreux pays, il est possible d'attirer l'attention du monde entier et d'accélérer les actions visant à mettre fin à ces maladies évitables et traitables lors du Sommet des Chefs de Gouvernement du Commonwealth (CHOGM) à Kigali, au Rwanda, en juin 2021. Il est également important que la communauté s'engage dès le départ afin d’assurer l’acceptation des messages de communication et de la mise en œuvre d’initiatives locales de lutte contre les MTN et du paludisme.

Suivez l'évolution de la campagne !



 

L'accès à l’information est une ressource vitale en cas d'urgence. Pour favoriser l'accès à des données et à des informations fiables, les experts locaux doivent être prêts, disponibles et préparés à s'exprimer d’une manière crédible qui résonne localement. À l'heure actuelle, une désinformation importante sur la recherche et le développement de nouveaux outils de santé - des vaccins et médicaments aux diagnostics et à la surveillance des maladies - entrave la capacité de l'Afrique à façonner de manière proactive son programme de recherche. De plus, la désinformation pourrait ralentir le développement d’outils innovants, freinant ainsi la mise en œuvre d'essais cliniques, l'acceptabilité et l'adoption de nouveaux outils de prévention, traitement et de diagnostic, et ralentissant ainsi le développement de notre continent.

La crise COVID-19 a poursuivi cette tendance, à un moment où il est vital pour les experts locaux de fournir des informations solides et factuelles pour aider les gens à interpréter les données et les conseils, à comprendre les risques et à répondre de manière appropriée à leur contexte local. De la santé publique à l'économie en passant par la recherche scientifique, de nombreuses informations erronées et spéculations sont diffusées par les médias traditionnels et sociaux.

Cependant, les innovations de ces dernières années dans le domaine de la recherche médicale ont permis des avancées incroyables pour la santé publique en Afrique. L'initiative " African Voices of Science " vise à offrir une plateforme aux leaders scientifiques et aux experts de la santé africains de confiance afin de partager des informations fiables avec les populations africaines. Couvrant des sujets allant des essais du vaccin COVID-19 aux nouvelles recherches sur les maladies infectieuses, nous avons besoin d'entendre des voix crédibles, leurs perspectives et les solutions potentielles à nos problèmes de santé.

Speak Up Africa s'engage à promouvoir la recherche et le développement (R&D) et à encourager les innovations scientifiques en Afrique.

En savoir plus

Le Prix des Jeunes Innovateurs Africains pour la Santé est un programme phare de La Fédération internationale des fabricants et associations pharmaceutiques (IFPMA) et Speak Up Africa dont l’objectif est de valoriser et récompenser les projets innovants de jeunes entrepreneurs africains dans le secteur de la santé. Il bénéficie du soutien de AMREF Health Africa, BroadReach, Ecobank Academy, la Fondation Galien, IntraHealth International, Microsoft 4 Afrika, Le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, Social Change Factory, Africa.com et Scidev.net.

IFPMA et Speak Up Africa ont lancé ce prix afin d’offrir une opportunité aux jeunes entrepreneurs dans le secteur de la santé de développer des projets porteurs d’avenir dans ce domaine. En effet, l'Afrique représente près d'un quart de la charge de morbidité mondiale, mais seulement 3 % du personnel de santé mondial et le continent est le plus jeune de la planète avec 22 % de sa population en âge de travailler possédant une entreprise. La première édition du prix, lancée en décembre 2021, a mis en lumière des solutions innovantes destinées à soutenir les professionnels de santé qui occupent un rôle de premier plan dans la prestation des soins et la promotion de la santé. Les candidatures ont été évaluées sur la base du caractère innovant du projet, de son potentiel de développement et de son impact mesurable et durable dans le soutien des professionnels de santé.

Les gagnants ont pu bénéficier :

300 candidatures ont été reçues, 60 ont été sélectionnées, 15 shorlistées et 3 gagnants ont remporté le prix en septembre 2021 :

1er prix

Conrad Tankou, PDG, Global Innovation and Creative Space (GIC Space)

Fondé par le Dr Tankou, Global Innovation and Creative Space (GIC Space), grâce à son produit phare GICMED, a pour objectif de réduire les taux de mortalité liés au cancer du sein et du col de l’utérus au sein des communautés défavorisées d’Afrique et dans les zones rurales qui n’ont généralement pas accès aux services de soins contre le cancer. GICMED inclut des systèmes de microscopie numérique et de colposcopie sur smartphone, ainsi qu’une plateforme de télémédecine afin de permettre aux femmes vivant dans les zones les plus reculées de bénéficier d’un dépistage et d’un diagnostic de ces cancers sur place, par des médecins spécialistes.

2ème prix

John Mwangi, PDG de Daktari Media Africa

Daktari Online, un produit de Daktari Media Africa, est une plateforme de ressources médicales en ligne grâce laquelle la communauté des professionnels de la santé peut interagir, se former, publier des articles de recherche, assister à des formations et gagner des points de développement professionnel continu (DPC). Fondé par John Mwangi, un informaticien, Daktari Online soutient actuellement les objectifs d’apprentissage de plus de 9 000 professionnels de la santé kenyans en vue de l’évaluation et du renouvellement de leur licence, en fournissant un contenu pertinent créé par des experts dans un format facile d’accès et en aidant les prestataires de soins de santé à collecter les preuves de leur apprentissage.

3ème prix

Imodoye Abioro, PDG de Healthbotics Limited

Grâce à son produit Mediverse, la société Healthbotics utilise l’intelligence artificielle pour faire fonctionner des systèmes de dossiers médicaux électroniques qui permettent aux professionnels de santé de saisir et de récupérer les dossiers des patients au moyen de la reconnaissance vocale, avec ou sans accès à l’internet, sur n’importe quel appareil. Mediverse offre aux médecins un assistant numérique virtuel qui saisit et enregistre les données cliniques indispensables, les prescriptions, les analyses de traitement et l’évaluation du pronostic pendant la prestation des soins aux patients.

Présenté sur CNN Inside Africa
En savoir plus sur le prix

Améliorer l'image de la vaccination en Afrique

La pandémie de la COVID-19 pose un double défi en Afrique : freiner la propagation du coronavirus, tout en maintenant l'accès aux services de santé essentiels pour les personnes souffrant d'autres maladies. Parce que la COVID-19 exige une réponse immédiate, il est crucial que les services de santé soient protégés et que les progrès réalisés dans la lutte contre des problèmes tels que le paludisme, la vaccination, les maladies tropicales négligées et l'accès insuffisant à l'assainissement ne soient pas compromis. Nos objectifs :

La vaccination est l'intervention sanitaire la plus rentable connue de l'humanité. Lorsque les pays parviennent à administrer des vaccins à leurs enfants, cela constitue déjà une immense différence pour la santé de leurs citoyens. Pourtant, dans le monde, un enfant sur cinq n'a toujours pas accès aux vaccins les plus élémentaires. Un programme de vaccination réussi peut contribuer à une meilleure santé globale en renforçant les systèmes de santé nationaux.

En collaboration avec nos partenaires, nous contribuons à augmenter les niveaux de couverture vaccinale en Afrique en :

Pour en savoir plus, consultez le site www.staysafeafrica.org.

Depuis 2015, Speak Up Africa travaille à combler le manque de connaissances sur la gestion de l'hygiène menstruelle (GHM) au Sénégal. Pour mieux comprendre la GHM, SUA a mené en 2016 une étude qualitative visant à collecter les variables et indicateurs clés qui définissent et expliquent les comportements, attitudes et pratiques des filles et des femmes pendant leur période de menstruation. Pour approfondir ses recherches, SUA a mené une autre étude quantitative et qualitative en juillet 2017 à Pikine et Guédiawaye. Les deux villes regroupent 50,7% de la population totale de la région de Dakar. Les résultats de cette dernière étude ont démontré que le sujet des menstruations perpétue un sentiment de honte chez 55,81% et la peur chez 40,34% des filles et des femmes, 83,56% n'étant pas préparées à accueillir leur premier cycle menstruel. En outre, l’accès à des toilettes propres et sûres est insuffisant, ce qui entraîne d’immenses répercussions sur le long terme sur la santé, l’éducation et les conditions de vie des femmes. Ce manque d'accès a également d'autres effets, notamment :

Pour contribuer à réduire ces défis, SUA a lancé la campagne « Menstrues sans tabou », qui vise à :

Pour maximiser l'engagement communautaire autour de la question de la GHM, Speak Up Africa a créé « Le Lab » à Pikine, où la majorité de la population vit avec moins de 2 dollars par jour. Le lab avait pour objectif d’être un havre de paix où les femmes, les filles, les garçons et les hommes peuvent librement discuter et échanger sur des questions liées à la GHM. SUA a travaillé en étroite collaboration avec le District Sanitaire de Pikine pour s'assurer que nos activités soient pleinement intégrées dans les pratiques de la pyramide sanitaire. Avec l'aide d'agents de santé communautaires, de marraines de quartier, d'associations de jeunes et de femmes, SUA a atteint environ 12 000 personnes avec des messages clés autour de la GHM.

En août 2017, Speak Up Africa a été invitée à participer au Camp National des Filles organisé par le Bureau de la Première Dame de Sierra Leone, Son Excellence Sia Nyama Koroma, afin de faciliter un atelier sur la gestion de l'hygiène menstruelle. Au cours de cet atelier interactif, des dialogues ont eu lieu avec les 100 filles présentes pour connaître leurs perceptions et attitudes concernant la gestion de l'hygiène menstruelle. Nous avons également distribué des kits comprenant des serviettes hygiéniques réutilisables produites par ApiAfrique et du matériel de communication présentant les messages clés de la GHM.

En décembre 2020, grâce à un partenariat avec l'Organisation internationale de la Francophonie, Speak Up Africa a démarré une initiative avec Kitambaa, une entreprise sociale, qui vise à fournir à chaque jeune fille et femme africaine en âge de procréer un kit de serviettes réutilisables répondant à ses besoins hygiéniques, afin de lui permettre de participer équitablement au développement de son pays, en atténuant les bouleversements - dans son éducation et dans sa vie - causés par ses règles et le manque d'accessibilité aux produits d'hygiène jetables et aux infrastructures adéquates. Notre initiative conjointe intitulée "Gestion de l'hygiène menstruelle : du tabou à l'autonomisation économique" vise à mettre en place un laboratoire mobile de gestion de l'hygiène menstruelle dont la phase pilote cible les communautés de Sandiara, au Sénégal.

Des maladies tropicales négligées (MTN), au paludisme, aux pathologies évitables par la vaccination ou causées par un manque d’assainissement, des millions de personnes à travers l'Afrique continuent de souffrir de maladies évitables et traitables qui créent des obstacles à l'éducation, à l'emploi, à l’égalité des genres, à la croissance économique et au développement en général. Pour créer un changement durable, sensibiliser les citoyens et responsabiliser les décideurs, le rôle des médias est absolument essentiel. Grâce à des reportages réguliers et de qualité sur ces questions clés de santé publique, les journalistes peuvent devenir de puissants agents de changement afin que nous puissions atteindre, collectivement, nos objectifs de développement durable sur le continent.

L’initiative « Des lignes pour un impact » vise à renforcer les capacités des journalistes et à générer une couverture médiatique de qualité sur ces sujets. En partenariat avec les journalistes œuvrant aux quatre coins du continent, nous nous efforçons d'augmenter la quantité et la qualité des reportages sur les thématiques chères à notre organisation : maladies tropicales négligées, paludisme, vaccination, égalité des genres, recherche et développent et assainissement. À travers cette initiative, nous veillons à ce que ces questions et leurs solutions soient au cœur des conversations médiatiques. En assurant une production constante d'articles et de reportages dans les médias, l’initiative sensibilise le grand public et nos décideurs et amplifie les voix des personnes affectées ou marginalisée sur l'ensemble du continent.

Lancée en 2021, la première édition "Des lignes pour un impact" portait uniquement sur la lutte contre les MTN à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les MTN le 30 janvier. 13 articles et une vidéo ont été réalisés. En 2022, nous avons élargi les thématiques du projet afin que les journalistes de l’initiative puissent communiquer sur l’ensemble de nos domaines d’intervention qui nous sont chers, et engager nos champions, influenceurs et voix essentielles.

Les journalistes suivants participent à l'initiative en 2022 :

 

Abdullahi Tsanni, Nigeria

Abdullahi Tsanni est un journaliste scientifique basé à Abuja au Nigéria. Il s’attelle à rendre compte des questions de science, de santé, d'agriculture et de biotechnologie au Nigeria pour des médias tels que Nature, AllAfrica, Cornell Alliance for Science, Nigeria Health Watch et African Newspage. Abdullahi a interviewé les meilleurs scientifiques de toute l'Afrique subsaharienne, détaillant des récits de leurs recherches, leur espace de travail et leurs œuvres scientifiques sur le continent. Il travaille comme volontaire avec le Hub nigérian pour la communication scientifique et le Réseau africain pour la science littéraire. Abdullahi est diplômé en biochimie et un futur étudiant à la maîtrise en communication scientifique du Collège Impérial de Londres.

 

Alain Tossounon, Bénin

Titulaire d’un Master 2 en Journalisme & Média, Alain Tossounon est journaliste depuis une quinzaine d’années. Rédacteur en Chef puis Directeur de rédaction de l’hebdomadaire spécialisé dans la décentralisation et la gouvernance locale « Le Municipal », il a suivi et validé plusieurs certificats en gestion de l’eau, des ressources naturelles et en assainissement avant de passer grand reporter sur les thématiques de l’eau, l’hygiène et l’assainissement de base (WASH). Travaillant sur ces préoccupations depuis quelques années, il a couvert les grands évènements ces dernières années, dont le 1ER Forum Mondial de l’Assainissement de Mumbai en Inde de 2009, le 6e Forum Mondial de l’Eau de Marseille de 2012 et le 7e Forum de Daegu en Corée du sud en 2015. Aujourd’hui, il s’est construit une solide réputation avec de nombreux prix remportés au Bénin et sur le plan international dont le prestigieux Prix du Concours WASH pour les médias 2012 à Stockholm pour des publications sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène. Alain est aussi connu comme militant sur les défis liés à l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Il dirige actuellement le Réseau ouest-africain des journalistes pour l’eau, l’hygiène et l’assainissement (WASH-JN) qui regroupe 15 pays de l’Afrique de l’ouest et le Cameroun.

 

Amani Mounkaila Boureima, Niger

Amani Mounkaila Boureima est un journaliste et communicateur. Il est Directeur de publication de l’hebdomadaire nigérien "La Source". Il est également membre du Réseau des journalistes pour l’Eau, hygiène et Assainissement (REJEA), de l’Union internationale de la Presse Francophone (UPF), de la Plateforme des Journalistes Nigériens pour la Nutrition (PJ2N).

 

Harouna Drabo, Burkina Faso

Formé à la communication et aux relations internationales, Harouna Drabo est journaliste-fact checker à Fasocheck, une initiative éditoriale dédiée à la pratique et la promotion du fact-checking au Burkina Faso. Il se passionne pour le blogging pour lequel il a déjà été consacré en 2019 meilleur blogueur du Burkina pour ses publications sur les questions liées à l’eau et à l’assainissement. Porté sur les politiques publiques de développement et les enjeux de redevabilité, Harouna Drabo est contributeur indépendant dans le traitement de l’actualité sociopolitique du Burkina et de la sous-région pour différents médias depuis 2015.

 

Orphelie Thalmas, Côte d'Ivoire

Orphelie Thalmas est ivoirienne, spécialiste en communication et consultante éditoriale spécialisée dans l'art, la culture, et le féminisme. Elle vit à Abidjan et a collaboré notamment avec Bayard Presse, The Guardian, Elephant Afrique, l'Institut Goethe, et Quartz. Elle s'illustre dans la modération de débats sur des sujets socio-politiques et anime des ateliers médias (UNICEF Burkina, Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, etc.).

 

Stephen Kafeero, Ouganda

Stephen Kafeero est un journaliste d'investigation ougandais. Il exerce depuis 2010 en contribuant à différentes publications dont le journal Daily Monitor, MSN, Quartz, AllAfrica, The East African, The Citizen (Tanzanie), NTV-Uganda et The New Frame. En 2021, il est boursier de l'Open Society Foundation pour le journalisme d'investigation à l'Université de Witwatersrand à Johannesburg, où il a suivi un master en journalisme et études des médias. Stephen est également membre du comité de rédaction du projet ZAM Kleptocracy.

 

Viviane Marie Joseph Diatta, Sénégal

Viviane Diatta est journaliste spécialisée en Santé au quotidien EnQuête, un organe privé qu’elle a intégré depuis septembre 2011. Elle est dans le Desk Eco-social, qui s’occupe des sujets portant sur l’Economie, l’Education, l’Environnement, la Santé et de la Société. Elle est la chargée de l’Organisation de l’Association des Journalistes en Santé Population et Développement (AJSPD), créée en 2009. Titulaire d’un master en journalisme et communication, elle est membre de l’Association des médias sur la lutte anti-tabac en Afrique de l’Ouest et Centrale.

Lire la brochure Lignes d'impact 2021

Promouvoir un assainissement géré de manière sûre en Afrique

L'assainissement est un domaine d'intervention central chez Speak Up Africa. Aujourd’hui, plus de 2,4 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à des services d’assainissement de base, tels que les toilettes et les latrines. En Afrique subsaharienne, c’est un problème de taille, car seulement 28% de la population général à accès à des services d’assainissement de base. D’autre part, 32% de la population générale pratique encore la défécation à l'air libre.

Lorsque les matières fécales et les eaux usées ne sont pas gérées de manière sûre, elles s'échappent dans l'environnement polluant les lieux où les gens vivent, travaillent et se divertissent. Une mauvaise gestion de l'assainissement expose fortement les femmes, les enfants et les hommes à des maladies à transmission fécale telles que la diarrhée, les maladies tropicales négligées et le paludisme. Ces maladies nuisent à la productivité humaine et économique des communautés et des pays.

En 2016, nous avons lancé le mouvement Boues d’Or, en étroite collaboration avec les institutions nationales qui sont directement responsables du développement et de la mise en œuvre des programmes d'assainissement. Notre campagne Boues d’Or vise à accroître la sensibilisation, les niveaux de priorité, ainsi que l'engagement régional, national et municipal pour améliorer l'accès à un assainissement adéquat et équitable pour tous en Afrique. Plus spécifiquement, la campagne vise à :

  1. Accroître l'engagement national à travers l’élaboration ou la révision des politiques d’assainissement conformément Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG en anglais).
  2. Renforcer les capacités des organisations de la société civile afin qu’elles puissent soutenir l’endossement et la mise en œuvre des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement tout en maintenant le dialogue autour du changement de politique.
  3. Créer un environnement favorable au niveau national pour un assainissement géré en toute sécurité.

Dans le cadre de cet effort, nous avons collaboré avec Niyel sur le West Africa Sanitation Policy Activator, un projet de 3 ans mis en œuvre entre 2018 et 2020 pour soutenir les gouvernements vers l'augmentation de l'accès et de l'utilisation de l'assainissement sans égout en Afrique de l'Ouest francophone. Ceci a été réalisé grâce à une approche à trois niveaux qui cible directement : les municipalités, l'élaboration de politiques au niveau national et un engagement fort au niveau régional. Pour en savoir plus , cliquez ici.

Pour atteindre efficacement notre objectif de sensibilisation et d'amélioration à l'accès à un assainissement adéquat au niveau continental, nous avons lancé l’alliance CAPOOP, une plateforme visant à coordonner nos efforts de plaidoyer collectif pour rehausser le profil de l'assainissement et augmenter l'allocation de ressources pour sa gestion à travers l'Afrique.

Pour en savoir plus, consultez le site www.capoop.org.

Speak Up Africa s’est donné pour objectif de soulager les souffrances causées par ces maladies en incitant les décideurs politiques, les citoyens et les organisations de la société civile à l’action. Nous travaillons également en étroite collaboration avec les services gouvernementaux pour mettre en place un leadership durable, mobiliser des ressources nationales et étrangères et améliorer l’utilisation des données relatives aux MTN dans la prise de décision.

Pour faire connaître ces maladies, nous avons entre autres organisé des événements sportifs afin d’impliquer les jeunes et de mettre en évidence le peu d’intérêt que suscitent les MTN ; nous avons établi des partenariats avec les médias afin d’augmenter la quantité et la qualité des reportages sur ce sujet ; et nous avons lancé un mouvement et une coalition d’envergure appelés « Non aux MTN » afin de mieux faire connaître ces maladies, de faire de leur lutte une priorité et de renforcer l’engagement national à accélérer le contrôle et l’élimination des MTN en Afrique.

 

 

 

Les efforts mondiaux soutenus pour faire baisser le nombre de cas et de décès dus au paludisme au cours des deux dernières décennies ont permis de sauver plus de 7 millions de vies et d'éviter plus d'un milliard de cas. Pourtant, malgré ces progrès incroyables, le paludisme reste une menace pour les populations du monde entier, causant 627 000 décès en 2020 - et plus de 90 % de ces décès surviennent en Afrique subsaharienne.

Dans certains pays africains, le paludisme réduit la croissance du PIB jusqu'à 1,3 % selon les estimations et fait payer un lourd tribut aux entreprises du secteur privé. La maladie continue d'affecter les bénéfices des entreprises sur tout le continent africain et au-delà, par l'absentéisme des employés, la réduction de la productivité et l'augmentation des coûts des prestations. Le paludisme parmi les employés d'une entreprise augmente également le potentiel de transmission à la communauté locale au sens large, ce qui a ensuite un impact sur l'économie locale par la détérioration du capital humain, les pertes d'épargne, les investissements et les recettes fiscales.

La participation du secteur privé à la lutte contre le paludisme et à son élimination peut dynamiser les objectifs nationaux en rationalisant l’utilisation des ressources et en renforçant le partenariat autour des Programmes nationaux de lutte contre le paludisme.

Le secteur privé a un intérêt clair à parvenir à l'élimination du paludisme, car une main-d'œuvre en bonne santé renvoie à une économie plus saine. Selon le rapport 2021 sur le paludisme dans le monde, en 2020, les fonds dans la lutte contre le paludisme ont été estimés à 3,3 milliards de dollars USD alors que l’objectif était à 6,8 milliards USD. Les niveaux de financements actuels devront ainsi plus que tripler d’ici 2030 pour atteindre les objectifs mondiaux (10,3 milliards de dollars USD par an). Il sera ainsi essentiel que le secteur privé contribue à ces financements pour un contrôle et une élimination plus efficace de la maladie.

Une collaboration multisectorielle permettrait de soutenir les communautés à risque sur tout le continent en encourageant une volonté politique et un financement accrus tout comme des réponses plus ciblées en matière d'élimination du paludisme.

L'initiative

Le groupe Ecobank, en partenariat l’organisation à but non lucratif Speak Up Africa et le Partenariat RBM pour mettre fin au paludisme, a lancé en 2020 l’initiative “Zéro Palu ! les entreprises s’engagent” visant à stimuler l’engagement du secteur privé dans la lutte contre le paludisme en Afrique, et venant en l’appui à la campagne « Zéro Palu ! Je m’engage » endossée par l’Union africaine en 2018. L’initiative est mise en œuvre au Benin, au Burkina Faso, au Ghana, en Ouganda et au Sénégal et vise à :

Notre approche

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