Il y a deux ans, Speak Up Africa s'est lancé dans un parcours transformateur en intégrant le genre et l'inclusion sociale au cœur de notre mission. Alors que nous commémorons le Mois de l'Histoire des Femmes, je suis fière de notre progrès vers un changement équitable et durable en faveur de sociétés africaines saines et prospères.

Le lancement de notre Stratégie Genre et Inclusion Sociale marque un changement significatif à la fois en interne et dans nos approches de plaidoyer. Notre campagne phare, African LeadHERs, soutient l'inclusion des femmes et des filles dans les plateformes publiques et dans le leadership, et vise à les encourager, dans toute leur diversité, à participer de manière significative dans les espaces de prise de décision en matière de santé. Nous nous associons à des leaders dans tous les secteurs de la société, y compris le sport, la mode, la culture et l'art, pour travailler créativement ensemble à construire un monde plus fort, plus juste et plus inclusif. Depuis 2014, notre partenariat continu avec Special Olympics pour promouvoir une santé inclusive, souligne notre engagement indéfectible envers un monde où les personnes vivant avec un handicap sont protégées et valorisées.

Du point de vue programmatique, nous avons conceptualisé et accéléré une variété d'initiatives visant à aborder les questions de genre et d'inclusion sociale. Des programmes comme Voix EssentiELLES ont été déterminants pour permettre aux femmes et aux filles de s'engager à façonner, de manière significative, les programmes et politiques de santé. Le mouvement des Femmes Africaines en Santé Numérique (AWiDH) comble le fossé entre les sexes dans la santé numérique, remodelant les stratégies, politiques et programmes pour inclure les besoins uniques des femmes. De plus, notre Prix des Jeunes Innovateurs Africains pour la Santé montre notre engagement envers les jeunes entrepreneurs s'attaquant aux défis de la santé et notre soutien aux femmes entrepreneurs dans la recherche et l'innovation.

Institutionnellement, nous avons considérablement amélioré la compréhension et les attitudes de notre personnel et de nos partenaires envers le genre et l'inclusion sociale, favorisant une approche programmatique et un cadre de travail plus inclusifs. De même, nos systèmes et processus administratifs ont évolué pour intégrer intentionnellement l'équité et l'inclusion des genres, assurant que ces aspects critiques se reflètent dans chaque facette de notre travail.

Dans les années à venir, notre dévouement à établir des partenariats transformateurs et à plaider pour une Afrique inclusive et équitable restera inébranlable. Ce voyage nécessitera un effort et un engagement collectif. Nous invitons alors nos partenaires à unir leurs forces pour promouvoir l'égalité des genres et l'inclusion sociale à tous les niveaux. Votre engagement peut générer un impact considérable, influençant des vies et transformant des communautés à travers l'Afrique pour le meilleur, dès aujourd'hui et pour les générations futures.

Ensemble, construisons un héritage d'inclusivité et d'équité en Afrique.

Il y a deux ans, Speak Up Africa s'est lancé dans un voyage de transformation en intégrant le genre et l'inclusion sociale au cœur de notre mission. Alors que nous commémorons le Mois de l'histoire des femmes, je suis remplie de fierté lorsque je réfléchis aux progrès que nous avons accomplis pour favoriser un changement équitable et durable vers des sociétés africaines saines et prospères.

La mise en place de notre stratégie en matière de genre et d'inclusion sociale marque un changement important, tant au niveau interne que dans nos approches en matière de plaidoyer. La campagne africaine LeadHERs, qui chapeaute la nôtre, soutient l'inclusion des femmes et des filles sur les tribunes publiques et dans les instances dirigeantes, et vise à encourager les femmes et les filles, dans toute leur diversité, à participer de manière significative aux espaces de décision en vue d'améliorer la santé publique. Nous nous associons à des leaders de tous les secteurs de la société, y compris le sport, la mode, la culture et l'art, afin de collaborer de manière créative à la construction d'un monde plus fort, plus juste et plus inclusif. Notre partenariat soutenu avec les Jeux olympiques spéciaux depuis 2014 pour promouvoir la santé inclusive souligne notre engagement inébranlable en faveur d'un monde où les personnes handicapées sont protégées et valorisées.

D'un point de vue programmatique, nous avons conceptualisé et accéléré une variété d'initiatives visant à aborder les questions de genre et d'inclusion sociale. Des programmes tels que Voix EssentiELLEs ont été déterminants pour permettre aux femmes et aux filles de s'engager de manière significative dans l'élaboration des programmes et des politiques de santé. Le mouvement African Women in Digital Health comble le fossé entre les sexes dans le domaine de la santé numérique, en remodelant les stratégies, les politiques et les programmes pour tenir compte des besoins spécifiques des femmes. En outre, notre prix des jeunes innovateurs pour la santé en Afrique met en évidence notre engagement envers les jeunes entrepreneurs qui s'attaquent aux défis de la santé et qui soutiennent les femmes entrepreneurs dans le domaine de la recherche et de l'innovation.

Sur le plan institutionnel, nous avons considérablement amélioré la compréhension et les attitudes de notre personnel et de nos partenaires à l'égard de l'égalité des sexes et de l'inclusion sociale, favorisant ainsi un lieu de travail et une approche programmatique plus inclusifs. De même, nos systèmes et processus administratifs ont évolué pour intégrer intentionnellement l'égalité des sexes et l'inclusion, en veillant à ce que ces aspects essentiels se reflètent dans toutes les facettes de notre travail.

Alors que nous allons de l'avant, notre détermination à établir des partenariats transformateurs et à plaider pour une Afrique inclusive et équitable reste inébranlable. Ce voyage exige un effort et un engagement collectifs. Nous invitons chaleureusement nos parties prenantes et nos partenaires à unir leurs forces pour défendre l'égalité des sexes et l'inclusion sociale à tous les niveaux. Votre engagement peut avoir un effet d'entraînement, toucher des vies et façonner des communautés dans toute l'Afrique pour le meilleur, aujourd'hui et pour les générations futures.

Ensemble, construisons un héritage d'inclusion et d'équité en Afrique.

Imaginez un monde où nous, les femmes, premières concernées et actrices de la santé des familles, sont enfin entendues et représentées dans les plus hautes sphères de décision. C'est le combat que je mène depuis mon élection comme membre suppléante du groupe constitutif " Femmes, jeunes filles et enfants " de l'Instance de Coordination Nationale (CCM) du Fonds mondial au Burkina Faso.

Le CCM, un rôle crucial mais peu de femmes à la table

Le CCM est un comité national qui présente les demandes de financement de notre pays au Fonds mondial et assure le suivi stratégique des subventions pour lutter contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Un rôle crucial dans lequel nous, les femmes, restons pourtant sous-représentées.

Mon implication active au sein du CCM

C'est pour changer cette situation que je me suis engagée, avec le soutien du programme Voix Essentielles qui promeut le leadership féminin. Au sein du CCM, je ne me contente pas d'être présent. Je m'implique activement dans les processus clés, comme les négociations avec les instances décisionnelles du Fonds mondial.

En tant que membre de l'équipe focale, je travaille avec mes pairs à l'acquisition d'une nouvelle subvention qui sera déterminante pour renforcer le système de santé de notre pays et surtout garantir l'accès des malades aux soins et médicaments essentiels. C'est une immense responsabilité que je suis fière d'assumer en tant que jeune femme leader issue d'une organisation à base communautaire. Mon engagement dans ce comité témoigne de ma volonté de porter la voix des femmes afin d'influencer les décisions stratégiques qui impactent nos vies.

L'atelier Voix Essentielles à Abidjan, une expérience inspirante

En février dernier, j'ai eu la chance de participer à un atelier de renforcement des capacités et de partage d'expériences organisé par l'initiative Voix Essentielles à Abidjan. Pendant quatre jours, j'ai été nourrie humainement et intellectuellement grâce aux belles rencontres avec d'autres jeunes femmes leaders du Sénégal et de la Côte d'Ivoire.

Un des temps forts a été l'événement de haut niveau sur " l'importance des plateformes, des espaces de dialogues et de la représentation dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre et pour l'atteinte de l'égalité Femme-Homme ". J'ai eu l'honneur d'y intervenir en tant que panéliste pour partager mon expérience au sein du CCM et ma vision pour renforcer le leadership des femmes dans ces instances.

Porter les préoccupations spécifiques des femmes à tous les niveaux

Car au-delà de ma présence au sein du CCM que j'espère inspirante, je veille surtout à ce que nos préoccupations et besoins spécifiques soient pris en compte à tous les niveaux. Nous, les femmes, sommes aux deux bouts de la chaîne sanitaire. La prise en compte de notre voix est indispensable pour accélérer le contrôle et l'élimination des pandémies combattues par le Fonds mondial.

Mon expertise de terrain, ma mission et ma vision

Nous, les jeunes filles issues de la communauté, avons notre place dans ces instances car nous connaissons les réalités du terrain. Nous saurons porter les vrais problèmes là où il faudra et même proposer des solutions adéquates.

Représenter dignement ma communauté, faire entendre la voix des femmes au plus haut niveau, inspirer d'autres jeunes filles à prendre des responsabilités est la mission que je me suis donnée. Elle est immense mais ô combien essentielle pour une couverture sanitaire universelle.

Construisons ensemble l'avenir de la lutte contre les pandémies

Des rencontres comme celle d'Abidjan renforcent ma détermination. Ensemble, nous, jeunes femmes leaders, ouvrons la voie à une nouvelle génération d'activistes engagés pour faire de l'égalité femmes-hommes et de la santé pour toutes une réalité. Et si c'était ça, l'avenir de la lutte contre les grandes pandémies ? Je veux le croire. Avec votre soutien, tout est possible. Ensemble, faisons entendre la voix des femmes !

Amanda Sawadogo

Secrétaire Générale de l'Association Soutien aux enfants et femmes vulnérables

Membre de l'Instance de Coordination Nationale du Fonds mondial

Le 22 février 2024, Abidjan, Côte d'Ivoire - Les partenariats public-privé, la collaboration multisectorielle, l'estime de soi, les violences basées sur le genre, l'intersection entre le genre et la santé publique, et la masculinité positive ont été parmi les sujets abordés lors de l'événement " L'importance des plateformes, des espaces de dialogue et de la représentation dans la lutte contre les violences basées sur le genre et pour l'atteinte de l'égalité des sexes " organisé dans le cadre de l'initiative Voix EssentiELLES à Abidjan, le 20 février 2024. Une initiative visant à renforcer les organisations dirigées par des femmes et des filles, dans toute leur diversité, en les engageant de manière significative dans les processus de prise de décision et les espaces qui influencent les politiques et les programmes de santé. Mise en œuvre par Speak Up Africa et cofinancée par le Fonds mondial et la Fondation CHANEL, l'initiative, lancée en 2021, regroupe aujourd'hui 39 organisations communautaires en Côte d'Ivoire, au Sénégal et au Burkina Faso.

Nous savons que si nous voulons mettre fin aux maladies et aux fléaux qui affectent nos communautés et nos économies, il est essentiel que les politiques de santé abordent efficacement les questions de genre en intégrant les expériences et les réalités vécues par les femmes et les filles.

Le Professeur Mamadou Samba, Directeur Général de la Santé de Côte d'Ivoire lors de son discours d'ouverture

L'événement a donné lieu à des échanges et des discussions entre Dr. Danielle Adjafi, Présidente du CCM (Country Coordination Mechanism) de Côte d'Ivoire, Yacine Djibo, Directeur Exécutif de Speak Up Africa, Ghislain Coulibaly, Sociologue, Président du Réseau des Hommes Engagés pour l'Egalité des Genres en Côte d'Ivoire, Nene Fofana, Fondateur d'Africa Forward Consulting Group, Aïssata Sidibé, fondatrice et directrice générale d'Afrique Femme, Amanda Savadogo, secrétaire générale de l'Association de soutien aux enfants et femmes vulnérables, Sylvie Diack, coordinatrice du Club des jeunes filles de Kolda, et Aicha Ouédraogo de l'Association Tends-moi la main.

Voix EssentiELLES incarne notre engagement à faire entendre la voix des femmes et des filles dans les espaces de décision. Leur leadership est essentiel à l'élaboration de politiques de santé inclusives et équitables.

Yacine Djibo, Directeur Exécutif de Speak Up Africa pendant le premier panel sur " Leadership, Représentation, et Collaboration : Le pouvoir de la connectivité pour accélérer l'égalité des sexes et la santé des femmes et des filles en Afrique de l'Ouest. "

Les femmes, au cœur de leurs communautés, doivent être intégrées dans les espaces de décision, car elles sont mieux à même de parler des questions de terrain.

Amanda Savadogo, membre du CCM du Burkina Faso.

Le gouvernement du Canada est un fervent partisan du Fonds mondial et un champion de l'égalité des sexes. En novembre 2022, lors de la campagne " 16 jours d'activisme ", Son Excellence Monsieur Anderson Blanc, Ambassadeur du Canada en Côte d'Ivoire, et son équipe ont rencontré une équipe de Voix EssentiELLES du Sénégal, du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire. Un champion #HeForShe, a-t-il déclaré lors de son discours à l'événement :

Le Canada, à travers sa politique d'aide internationale féministe, est profondément engagé dans la promotion de l'égalité des genres et soutient activement l'autonomisation des femmes et des filles. C'est pourquoi nous soutenons l'initiative Voix EssentiELLES, car le Canada croit fermement que les femmes et les filles doivent être au cœur des processus de prise de décision, en les encourageant à contribuer à l'élaboration des politiques et des programmes de santé. Les femmes ont le droit de s'exprimer. Écoutons leurs voix ! Pour elles, pour un développement inclusif et la prospérité de leurs communautés !

Son Excellence M. Anderson Blanc, Ambassadeur du Canada en Côte d'Ivoire

La violence à l'encontre des femmes et des filles est aujourd'hui l'un des problèmes de droits de l'homme les plus répandus dans le monde. Une femme sur trois est victime d'une forme de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie. La violence à l'égard des femmes et des filles trouve son origine dans l'inégalité entre les sexes, la discrimination et des normes culturelles et sociales néfastes qui soulignent la supériorité des hommes sur les femmes, normalisent la violence à l'égard des femmes et permettent aux auteurs de ces actes d'agir en toute impunité.

Au cours du deuxième panel sur les "Plateformes, partenaires et coalitions travaillant ensemble pour mettre fin à la violence basée sur le genre en Côte d'Ivoire et en Afrique", Ghislain Coulibaly, fondateur et président du Réseau des hommes engagés pour l'égalité des sexes, également sociologue et spécialiste du genre, a discuté de la masculinité positive comme alternative à la réduction de la violence basée sur le genre en Afrique.

La masculinité positive est une nouvelle alternative pour réduire efficacement la violence fondée sur le genre en Afrique.

Ghislain Coulibaly, fondateur et président du Réseau des hommes engagés pour l'égalité entre les femmes et les hommes, également sociologue et spécialiste des questions de genre.

La France, membre fondateur du Fonds mondial, était représentée par Mme Emmanuelle Espié, conseillère régionale en santé à l'ambassade de France en Côte d'Ivoire, qui a réaffirmé l'engagement de son pays en faveur de la santé mondiale et de la santé des femmes :

Soutenir les femmes africaines est fondamental pour construire des communautés résilientes et promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes. Nous devons être conscients de nos réalités et de nos responsabilités.

Mme Emmanuelle Espié, conseillère régionale de santé à l'ambassade de France en Côte d'Ivoire

Lors de la précédente conférence de reconstitution des ressources en septembre 2022, la France s'est engagée à verser 1,596 milliard d'euros, soit une augmentation de 23 % par rapport à sa contribution précédente. Cet engagement démontre la forte volonté du pays de positionner la santé mondiale comme une priorité de la politique française de développement, ce qui se reflète également dans sa récente stratégie de santé mondiale pour 2023-2027.

Pour conclure la session d'échange, Irad Gbazale, Voix EssentiELLES de Côte d'Ivoire, activiste et présidente de l'organisation Women in Action, basée à Agboville, a déclaré : " Nous devons être prêtes à relever les défis et à inspirer le changement dans toute l'Afrique : " Nous devons être prêtes à relever les défis et à inspirer le changement dans toute l'Afrique. La violence fondée sur le genre est un fléau pour nous tous. N'ayez pas peur de dire la vérité. La honte doit changer de camp. "Lorsque les femmes et les filles sont habilitées et soutenues pour jouer un rôle dans le processus de prise de décision, des politiques et des programmes de santé réellement efficaces, tenant compte des différences entre les sexes et des sensibilités culturelles, peuvent être élaborés et mis en œuvre, en s'appuyant sur l'expérience vécue par les femmes et les filles. Voix EssentiELLES vise donc à renforcer le leadership féminin et à soutenir les femmes et les filles dans leur diversité, en investissant dans les capacités des organisations de base à améliorer la santé et l'égalité.

22 février 2024, Abidjan, Côte d'Ivoire - Les partenariats public-privé, la collaboration multisectorielle, l'estime de soi, les violences basées sur le genre, l'intersection entre le genre et la santé publique et la masculinité positive, autant de sujets abordés lors de l'événement " L'importance des plateformes, des espaces de dialogue et de la représentation dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre et pour l'atteinte de l'égalité Femme-Homme " organisé dans le cadre de l'initiative Voix EssentiELLES à Abidjan, le 20 février 2024. Une initiative visant à renforcer les organisations dirigées par des femmes et des filles, dans toute leur diversité, en les engageant de manière significative dans les processus et espaces décisionnels qui influencent les politiques et programmes de santé. Mise en œuvre par Speak Up Africa et co-financée par le Fonds mondial et la Fondation CHANEL, l'initiative, lancée en 2021, regroupe à date 39 organisations à base communautaire en Côte d'Ivoire, au Sénégal et au Burkina Faso.

Nous savons que si nous voulons mettre un terme aux maladies et fléaux qui affectent nos communautés et nos économies, il est essentiel que les politiques visant à lutter contre les problèmes de santé prennent en compte efficacement la problématique genre en y intégrant l'expérience, et le vécu des femmes et des filles.

Professeur Mamadou Samba, Directeur Général de la Santé de Côte d'Ivoire en lors de son discours inaugural

L'événement a mis en lumière des échanges et des discussions de panel entre le Dr. Danielle Adjafi, Présidente du CCM(Country Coordination Mechanism en anglais) de Côte d'Ivoire, Yacine Djibo, Directrice Exécutive de Speak Up Africa, Ghislain Coulibaly, Sociologue Président du Réseau des Hommes Engagés pour l'Égalité Femmes-Hommes en Côte d'Ivoire, Nene Fofana, Fondatrice du Groupe de Conseil Africa Forward, Aïssata Sidibé, Fondatrice et PDG d'Afrique Femme, Amanda Savadogo, Secrétaire générale de l'Association d'Appui aux Enfants et Femmes Vulnérables, Sylvie Diack, Coordonnatrice du Club des jeunes filles de Kolda et Aicha Ouédraogo de l'Association Tends-moi la main.

Voix EssentiELLES incarne notre engagement à amplifier les voix des femmes et des filles dans les espaces décisionnels. Leur leadership est essentiel pour façonner des politiques de santé inclusives et équitables.

Yacine Djibo, Directrice exécutive de Speak Up Africa lors du premier panel sur " Leadership, représentation et collaboration : Le pouvoir de la connectivité pour accélérer l'égalité des genres et la santé des femmes et des filles en Afrique de l'Ouest ".

Les femmes, au cœur de leurs communautés, doivent être intégrées dans les espaces décisionnels, car elles sont plus à même de parler des problématiques de terrain.

Amanda Savadogo, membre du CCM du Burkina Faso.

Le Gouvernement du Canada est un fervent partisan du Fonds Mondial et champion de l'égalité des genres. En novembre 2022, à l'occasion de la campagne des " 16 jours d'activisme " Son Excellence Monsieur Anderson Blanc, Ambassadeur du Canada en Côte d'Ivoire avait, avec son équipe, rencontré une équipe de Voix EssentiELLES du Sénégal, du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire. Champion #LuiPourElle, il a ainsi déclaré lors de son allocution à l'événement :

Le Canada, par le biais de sa politique d'aide internationale féministe, est profondément engagé dans la promotion de l'égalité des sexes et soutient activement l'autonomisation des femmes et des filles. À ce titre, nous appuyons l'initiative Voix EssentiELLES, car le Canada croit fermement que les femmes et les filles doivent être placées au cœur des processus décisionnels, en les encourageant notamment à contribuer à l'élaboration des politiques et des programmes de santé. Les femmes ont droit à la parole. Entendons leur voix ! Pour elles, pour le développement inclusif et la prospérité de leurs communautés !

Son Excellence Monsieur Anderson Blanc, Ambassadeur du Canada en Côte d'Ivoire

La violence contre les femmes et les filles constitue aujourd'hui l'un des défis les plus répandus en matière de droits humains dans le monde. Une femme sur trois est victime d'une forme de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie. La violence contre les femmes et les filles est enracinée dans l'inégalité du genre, la discrimination et les normes culturelles et sociales néfastes qui mettent l'accent sur la supériorité des hommes sur les femmes, normalisent la violence à l'égard des femmes et permettent aux auteurs d'agir en toute impunité.

Durant le second panel sur les " Plateformes, partenaires et coalitions travaillant ensemble pour mettre fin aux violences basées sur le genre en Côte d'Ivoire et en Afrique ", Ghislain Coulibaly, Président fondateur du Réseau des Hommes Engagés pour l'Égalité de Genre, également sociologue et Spécialiste Genre, a discuté de la masculinité positive comme alternative pour réduire les violences basées sur le genre en Afrique : " La masculinité positive est une alternative nouvelle pour une réduction efficace des violences basées sur le genre en Afrique. ".

La France, membre Fondateur du Fonds Mondial, était représentée par Mme Emmanuelle Espié, Conseillère régionale en santé mondiale à l'Ambassade de France en C'ôte d'Ivoire, qui a réaffirmé l'engagement du pays pour la santé globale mais aussi la santé des femmes : " Le soutien aux femmes africaines est fondamental pour construire des communautés résilientes et promouvoir l'égalité de genre. Nous devons prendre conscience de nos réalités et nos responsabilités. ". Lors de la précédente Conférence de reconstitution des ressources en septembre 2022, la France a promis 1,596 milliard d'euros, soit une augmentation de 23 % par rapport à sa contribution précédente. Cet engagement témoigne de l'engagement fort du pays à positionner la santé mondiale comme une priorité de la politique de développement française, ce qui se reflète également dans sa récente stratégie mondiale de santé pour 2023-2027.

Pour conclure la session d'échanges, Irad Gbazale, Voix EssentiELLES de la Côte d'Ivoire, activiste et Présidente de l'organisation Femmes en Action, basée à Agboville a déclaré : " Nous devons être prêtes et prêts à relever les défis et à inspirer le changement à travers l'Afrique. Les violences basées sur le genre sont un fléau pour nous toutes et tous. N'ayons pas peur de dire la vérité. La honte doit changer de camp. "

Lorsque les femmes et les filles sont habilitées et soutenues pour jouer un rôle dans le processus de prise de décision, des politiques et des programmes de santé véritablement efficaces qui tiennent compte des différences entre les sexes et des sensibilités culturelles peuvent être élaborés et mis en œuvre, en s'appuyant sur l'expérience vécue des femmes et des filles. Ainsi, Voix EssentiELLES vise à renforcer le leadership féminin et à soutenir les femmes et les filles dans leur diversité, en investissant dans les capacités des organisations de base pour améliorer la santé et l'égalité.

La Journée internationale de la jeune fille, célébrée chaque 11 octobre, est une initiative mondialement reconnue visant à plaider en faveur des droits et de l'autonomisation des jeunes filles à travers le monde. Rappel nécessaire qui met en exergue le fait que de nombreuses filles dans le monde sont encore confrontées à des défis redoutables, notamment un accès limité à l'éducation, aux soins de santé et au fardeau disproportionné des conséquences du changement climatique. Ces défis soulignent l'urgence de promouvoir l'égalité des genres et le rôle essentiel des jeunes filles dans la promotion du développement durable.

Dans ce cadre, JGEN, une organisation dédiée à la défense des droits et à l'autonomisation des filles au Sénégal, a joué un rôle crucial en collaboration avec Speak Up Africa. Ensemble, ils ont mené une campagne retentissante, dont l'engagement et l'enthousiasme étaient évidents, alors qu'ils se lançaient dans un voyage pour faire la différence à l'occasion de la Journée internationale de la jeune fille. Cette initiative s'inscrit dans le cadre plus large des efforts de Voix EssentiELLES, soulignant l'importance de donner une voix aux filles et aux femmes dans la poursuite d'une société plus équitable.

Le contexte de cette journée inspirante est défini par la campagne régionale " POTENTI'ELLES " un effort collectif à travers l'Afrique de l'Ouest et du Centre, axé sur la défense de la promotion et de la protection des droits des filles. Malgré les progrès significatifs réalisés dans les droits des femmes et des filles et l'égalité des genres, de nombreuses filles continuent de faire face à une multitude de défis, de l'accès limité à l'éducation et aux soins de santé, aux conséquences du changement climatique sur leurs conditions. JGEN, en collaboration avec Speak Up Africa, a été en première ligne de cette campagne, travaillant sans relâche pour sensibiliser à ces défis et stimuler l'action collective, démontrant ainsi leur dévouement et leur passion dans leur quête pour faire la différence à l'occasion de la Journée internationale de la fille.

Une journée à Fatick

À Fatick, un rassemblement s'est tenu pour célébrer la journée avec un fort sentiment de détermination. L'ordre du jour était rempli d'événements qui reflétaient l'importance de cette journée et des défis urgents auxquels sont confrontées les jeunes filles. Le point culminant de la journée a été la lecture d'une note de plaidoyer par deux jeunes filles de Fatick, mettant en évidence les conséquences dévastatrices du changement climatique sur leur vie, notamment les perturbations scolaires liées au climat, les chocs économiques sur les ménages sensibles au climat, le risque accru de mariage précoce, de relations sexuelles transactionnelles, d'infection par le VIH et de grossesse précoce en raison du manque d'éducation, entre autres.

Parmi les 100 jeunes filles présentes, deux du Groupes d'enfants JAGAMMAR se sont tenues comme les voix de leur génération, mettant en lumière l'intersection de l'égalité des genres et de l'action climatique. Leurs paroles étaient un rappel du fait que le changement climatique affecte de manière disproportionnée les jeunes filles, qui portent souvent le poids de ses conséquences. Les autorités présentes, dont le Responsable SRAJ, et le coordinateur du CDPE, ont également été témoins de ce plaidoyer poignant, en mettant l'accent sous la protection et la promotion des droits des enfants dans le département de Fatick.

L'engagement de JGEN

L'engagement de JGEN à autonomiser les jeunes filles est inébranlable. La journée était une démonstration de leur dévouement à s'assurer que chaque fille ait l'opportunité de devenir une leader. Leur focus va au-delà de la sensibilisation et de la prise de conscience - JGEN travaille activement à résoudre des problèmes critiques, tels que l'élévation de l'âge légal du mariage pour les filles à 18 ans, garantir l'accès aux services sociaux de base et atténuer l'impact du changement climatique sur les enfants.

Le soutien de Speak Up Africa

Speak Up Africa croit au potentiel et au pouvoir des jeunes filles pour devenir des agents de changement et des leaders au sein de leurs communautés et reste donc fière de soutenir JGEN dans sa mission. L'organisation reconnaît que l'égalité des genres est au cœur des Objectifs de développement durable (ODD5) des Nations Unies, et en investissant dans les jeunes filles, elles contribuent à la construction d'un avenir plus égal pour tous.

En conclusion, la Journée internationale de la fille a été une journée de célébration, d'autonomisation et de plaidoyer. C'était l'occasion d'écouter les voix des jeunes filles qui, non seulement rêvent grand, mais travaillent également activement à un avenir meilleur. L'engagement de JGEN en collaboration avec Speak Up Africa, a été à l'avant-garde de la campagne " POTENTI'ELLES ", qui s'inscrit dans le cadre plus large des initiatives de Voix EssentiELLES. Ensemble, Speak Up Africa et JGEN travaillent pour faire la différence, et la Journée internationale de la fille rappelle que les rêves et les aspirations des jeunes filles méritent d'être célébrés et encouragés.

Dakar, 18 juillet 2023- En marge de la conférence Women Deliver 2023 qui se tient à Kigali, au Rwanda, Voix EssentiELLES, Her Voice Fund, Speak Up Africa, Y+ Global, ViiV Healthcare Positive Action, et le Fonds mondial ont organisé un événement parallèle sur le thème " Faire progresser l'égalité des sexes en investissant dans l'engagement significatif des femmes et des filles dans les espaces de prise de décision ". Cet événement donne le coup d'envoi de la deuxième phase de Voix EssentiELLES, une initiative soutenue par la Fondation CHANEL et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. la Fondation CHANEL et le Fonds mondial et visant à renforcer l'autonomie des femmes et des filles et à promouvoir leur participation aux processus et espaces de prise de décision.

Cette année 2023 marque le vingtième anniversaire du protocole de Maputo sur les droits des femmes africaines. Ce protocole a établi la garantie des droits des femmes africaines comme une condition fondamentale du développement durable. Pourtant, les femmes sont toujours confrontées à de multiples obstacles dans l'accès aux soins de santé, à l'éducation, aux opportunités économiques et aux organes de décision en Afrique. Organisé dans le cadre de la conférence "Les femmes donnent la vie 2023", cet événement a été l'occasion de faire entendre la voix d'organisations communautaires, de femmes et de filles, d'activistes et de bailleurs de fonds qui se sont engagés à s'attaquer aux obstacles sanitaires, économiques, religieux et socioculturels à l'épanouissement des femmes et des filles dans toute leur diversité.

Larissa Bachia, Senior Program Lead chez IDEO, a souligné la nécessité d'une approche communautaire pour la conception et la mise en œuvre des programmes d'égalité entre les femmes et les hommes. "Nous devons neutraliser les hiérarchies, renforcer l'action des filles et veiller à ce qu'elles aient les moyens de participer activement. Elles devraient s'asseoir à la même table que les bailleurs de fonds et les organisations chargées de la mise en œuvre, en tant que pairs. Nous devons adopter de nouvelles méthodes de travail. Nous pouvons être des experts en la matière, mais la prise de décision sur ce qui fonctionnera et ce qui ne fonctionnera pas devrait être laissée à ceux dont la vie est affectée par les solutions que nous concevons et mettons en œuvre", a-t-elle commenté.

Des participants issus d'organisations féministes, de réseaux de femmes, de la société civile, du secteur privé et d'organisations philanthropiques ont discuté des meilleures pratiques, des approches et des enseignements tirés d'initiatives menées par des femmes pour promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes. L'événement s'est articulé autour de thèmes interdépendants, notamment Ce qui fonctionne - présenter les initiatives prometteuses, les facteurs de réussite et les goulets d'étranglement dans les initiatives de collaboration qui répondent aux besoins multiples des femmes et des réseaux et les partenariats stratégiques - interroger les bailleurs de fonds et les femmes et les filles peuvent mieux collaborer, construire des alliances, tirer parti de l'expertise de chacun, influencer les politiques, les programmes et le financement pour faire progresser l'égalité entre les sexes et la participation significative.

Jennifer Van, présidente de "Jeunes engagées pour la sexualité", bénéficiaire d'une subvention du Fonds Voix EssentiELLES en Côte d'Ivoire en 2021 et 2022, était l'une des panélistes. Elle a souligné les réalisations et l'impact significatifs de son organisation dans la lutte contre les violences et les inégalités basées sur le genre en Côte d'Ivoire. Elle a également souligné le besoin urgent d'investir dans le leadership et l'autonomisation des femmes et la nécessité d'un financement à long terme pour des organisations comme la sienne.

" Grâce à l'initiative Voix EssentiELLES, nous avons aidé des centaines de jeunes filles à prendre en main leur santé sexuelle en évitant les comportements sexuels à risque. Il est essentiel de soutenir les organisations dirigées par des femmes qui s'efforcent d'éliminer les inégalités entre les sexes, car l'autonomisation des femmes est un levier essentiel pour un développement durable et équitable en Afrique", a déclaré Jennifer Van.

La réunion a également permis aux participants d'explorer de nouvelles possibilités de partenariat et de financement innovant pour soutenir les initiatives communautaires visant à faire de l'égalité entre les hommes et les femmes une réalité. Les intervenants ont souligné l'importance des partenariats public-privé pour accroître les investissements et trouver des moyens novateurs d'accélérer les progrès en matière d'égalité entre les femmes et les hommes.

" Il reste d'énormes défis à relever pour parvenir à l'égalité des sexes et nous devons tirer parti des compétences et des contributions de tous. Les gouvernements et les entreprises doivent collaborer avec les femmes et les filles dans toute leur diversité pour créer un écosystème inclusif où les femmes et les filles peuvent s'épanouir et contribuer pleinement au développement", a déclaré Kate Thomson, responsable de la communauté, des droits et du genre au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Maximina Jokonya, coordinatrice du HER Voice Fund, estime que les partenariats public-privé peuvent constituer une stratégie puissante pour mettre fin à l'inégalité entre les sexes et faire entendre la voix des femmes et des filles. "Il est essentiel que les secteurs public et privé mettent en commun leurs ressources et leur expertise pour favoriser le changement social et parvenir à l'égalité entre les hommes et les femmes. La synergie de leurs actions peut conduire à la mise en œuvre de politiques inclusives, à la création de modèles positifs et au développement des femmes en tant que leaders et décideurs", a déclaré Maximina Jokonya.

Fara Ndiaye, directeur exécutif adjoint de Speak Up Africa, a souligné que la collaboration entre les secteurs public et privé est une stratégie clé dans toutes les interventions de Speak Up Africa , y compris les initiatives en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes.

" En tant qu'organisation plus jeune et plus petite, dont la capacité d'absorption financière était considérée comme plus faible, nous nous sentons extrêmement privilégiés d'être aujourd'hui en mesure de renforcer les capacités et de libérer le potentiel de dizaines d'organisations de base en Afrique de l'Ouest. Avec cette deuxième phase, nous nous efforçons d'accroître l'impact de notre action en renforçant la confiance et les relations durables avec nos bénéficiaires", a-t-elle conclu.

Kigali, le 18 juillet 2023- En marge de la conférence Women Deliver 2023 qui se tient à Kigali au Rwanda, les Voix EssentiELLES, Her Voice Fund, Speak Up Africa, Y+Global, ViiV Healthcare Positive Action et le Fonds mondial organisent une session autour du thème " Faire progresser l'égalité des sexes en investissant dans l'engagement significatif des femmes et des jeunes filles dans les espaces de prise de décision ". Cette session lance la deuxième phase de Voix EssentiELLES, une initiative soutenue par la Fondation CHANEL et le Fonds mondial pour renforcer l'autonomisation des femmes et des filles et favoriser leur implication dans les processus et les espaces de prise de décision.

Cette année 2023 marque le vingtième anniversaire de l'adoption du protocole de Maputo relatif aux droits des femmes qui établit la garantie des droits des femmes comme une condition primordiale au développement durable. Pourtant, les femmes font encore à de multiples obstacles dans l'accès à la santé, à l'éducation, aux opportunités économiques ou aux instances de prise de décision. La rencontre organisée lors de la conférence Women Deliver 2023, a permis de mettre en avant les voix des organisations communautaires, des femmes et des jeunes filles, des activistes et bailleurs de fonds qui travaillent au quotidien à lever les barrières économiques, religieuses et socio-culturelles pour favoriser le plein épanouissement des femmes et des filles dans toute leur diversité.

Larissa Bachia, Responsable de Programmes à IDEO, a souligné la nécessité d'opter pour une approche communautaire dans la conception et la mise en œuvre des initiatives visant à réaliser l'égalité des genres.

" Nous devons éliminer les stéréotypes, renforcer les initiatives portées par des jeunes filles et veiller à ce qu'elles disposent des moyens nécessaires pour participer activement à la vie de la société. Elles doivent s'asseoir à la même table que les bailleurs de fonds et les organisations de mises en œuvre en tant que paires. Nous devons changer de paradigme dans notre méthode de travail. Nous pouvons être des experts et experts dans nos domaines d'interventions, mais la prise de décision sur ce qui fonctionnera ou ce qui ne fonctionnera pas doit être laissée à ceux et celles dont la vie est affectée par les solutions que nous concevons et mettons en œuvre ", a déclaré Larissa Bachia.

Issus d'organisations féministes, de réseaux de femmes, de la société civile, du secteur privé et des organisations philanthropiques, les participantes et participants ont échangé autour des meilleures pratiques et approches ainsi que les enseignements tirés des initiatives féminines pour promouvoir l'égalité des genres et renforcer le leadership des femmes et des jeunes filles. La rencontre a permis de présenter des initiatives prometteuses, des facteurs de réussite et les obstacles dans la mise en œuvre des initiatives de collaboration qui répondent aux besoins multiples des femmes et des réseaux de femmes. Elle a permis d'aborder la thématique des partenariats stratégiques en explorant les pistes d'une meilleure collaboration entre les organisations philanthropiques et les réseaux de femmes et des jeunes filles, ainsi que les alliances stratégiques pour influencer les politiques, les programmes et le financement pour faire progresser l'égalité des genres.

Parmi les panélistes figure Jennifer Van, Présidente de " Jeunes engagées pour la sexualité ", une organisation récipiendaire du Fonds Voix EssentiELLES en Côte d'Ivoire en 2021 et 2022. En se basant sur les succès et l'impact significatifs de son organisation dans la lutte contre les violences et inégalité faites aux femmes et aux filles en Côte d'Ivoire, Jennifer Van a rappelé l'urgence d'investir durablement dans le leadership féminin et l'autonomisation des femmes et des jeunes filles. "Grâce à l'initiative Voix EssentiELLES, nous avons pu accompagner des centaines de jeunes filles à prendre en main leur santé sexuelle en évitant des pratiques sexuelles à risques. Il est primordial de soutenir les organisations de femmes qui œuvrent à éliminer les inégalités des genres, car l'autonomisation des femmes est un levier essentiel du développement durable et équitable en Afrique ", a insisté Jennifer Van.

La rencontre a également permis aux participantes et participants d'explorer de nouvelles opportunités de partenariats et de financements innovants pour soutenir les initiatives communautaires dédiées à l'égalité des genres. À cet effet, les différentes intervenantes ont mis un accent particulier sur l'importance du partenariat public-privé dans la mobilisation de financements pour réaliser des progrès significatifs dans l'atteinte de l'égalité des genres.

" Face aux énormes défis à relever pour parvenir à l'égalité entre les hommes et les femmes, nous devons tirer parti des compétences et des contributions de chacun. Les gouvernements et les entreprises doivent travailler avec les femmes et les jeunes filles dans toute leur diversité pour créer un écosystème inclusif dans lequel les femmes et les filles peuvent s'épanouir et contribuer pleinement au développement ", indiqué Kate Thomson, Cheffe du département Communauté, Droits et Genre au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Pour Maximina Jokonya, Coordinatrice de HER Voice Fund, le partenariat public-privé peut être une puissante stratégie pour mettre fin aux disparités de genre et amplifier les voix des femmes et des jeunes filles.

" Il est crucial que le secteur public et privé mettent en commun leurs ressources et expertises afin d'impulser les transformations sociales pour atteindre l'égalité des genres. La synergie de leurs actions permettra de mettre en place des politiques inclusives, créer des modèles de comportement positifs et favoriser le développement des femmes en tant que leaders et décideurs", précise Maximina Jokonya.

Fara Ndiaye, Directrice exécutive adjointe de Speak Up Africa, a pour sa part que la collaboration entre le secteur public et privé est un axe stratégique et transversale à l'ensemble des programmes et initiatives de Speak Up Africa, y compris les initiatives dédiées à l'égalité des genres. "Ayant nous-mêmes été une organisation plus jeune, plus petite et avec ce qui était considéré comme une capacité d'absorption financière plus faible il y a juste quelques années de cela, nous sommes aujourd'hui très fiers d'être dans une position où nous pouvons renforcer les capacités et le potentiel de dizaines d'organisations à base communautaire à travers l'Afrique de l'Ouest. Avec cette deuxième phase, nous nous efforçons d'avoir un impact accru tout en renforçant la confiance et les relations durables avec nos partenaires communautaires" a ajouté Fara Ndiaye.

Dakar, le 25 mai 2023- A l’occasion de la journée de l’Afrique, Speak Up Africa et Basketball Africa League (BAL) lancent l’initiative « Faire équipe: Les LeadHERs d’Afrique rencontrent BAL4HER ». Ce programme de mentorat sportif qui s’inscrit dans le cadre du mouvement « LeadHERs d’Afrique » de Speak Up Africa et la plateforme BAL4HER de la BAL vise à faire progresser l’égalité des genres, le leadership ainsi que l’employabilité des femmes dans l’industrie du sport en Afrique.

Que ce soit dans les bureaux ou sur le terrain, les déséquilibres entre les genres restent considérables dans l’industrie du sport. Outre leur faible participation aux sports, très peu de femmes occupent des postes décisionnaires tels que entraîneur principal, directrice de clubs ou encore arbitre. Elles sont moins représentées dans le secteur de la gestion, du marketing, du management ou dans d’autres disciplines de l’industrie du sport. L’initiative « Teaming Up : Les LeadHERs d’Afrique rencontrent BAL4HER » lancée par Speak Up Africa et la BAL s’emploie à faire du sport un levier essentiel d’accélération de l’égalité des genres et de transformation sociale et économique en Afrique. Grâce à ce programme de mentorat, six jeunes athlètes ou passionnées de basketball originaires du Sénégal, d’Égypte et du Rwanda bénéficieront de l’expérience de six femmes leaders de l’industrie du sport en matière de leadership et de réseautage. Pendant une période de six mois, les mentorées seront accompagnées par des mentors afin de renforcer leurs compétences et leurs connaissances sur les thématiques comme les inégalités genre dans le sport, la santé mentale, la prise de parole en public et le storytelling.

Les participantes sélectionnées pour le programme sont

" Notre vision est celle d’une société dans laquelle les femmes et les jeunes filles s’affranchissent des contraintes sociétales et culturelles qui les empêchent de tirer pleinement profit du pouvoir transformateur du sport. Ce programme de mentorat est un tremplin idéal pour renforcer la représentativité des femmes et redonner un nouveau souffle à l’industrie du sport ".

Amadou Gallo Fall, président de la BAL

Allison Feaster, Vice-présidente du Développement des joueurs et de la croissance organisationnelle des Celtics et mentor de ce programme, a déclaré que le partage d'expériences est essentiel pour changer la façon dont les jeunes filles perçoivent leur carrière et leur rôle dans l'industrie du sport.

" Le mentorat permet de cultiver la confiance, de susciter la confiance en soi et de mettre en relation de jeunes talents en devenir avec des dirigeants expérimentés qui s'investissent dans leur développement. Grâce à mon rôle de leader dans l'une des franchises sportives les plus respectées au monde, je peux maintenant créer un espace d'exposition et servir d'intermédiaire pour les jeunes femmes africaines qui aspirent à travailler dans le sport professionnel. C'est un honneur et un privilège pour moi, et j'ai hâte de donner du pouvoir et de m'engager de manière significative avec ces futures dirigeantes ".

Allison Feaster, directrice du développement des joueurs aux Boston Celtics

" Quel que soit le secteur concerné, les jeunes africains en général, et les jeunes femmes en particulier, sont des agents essentiels du changement au niveau communautaire, national et régional. Nous devons plus que jamais soutenir les initiatives qui permettent aux jeunes femmes d’exploiter pleinement leur potentiel pour réaliser l’agenda 2063 de l’Union africaine. "

Yacine Djibo, Directeur Exécutif de Speak Up Africa

Le lancement de l’initiative « Teaming Up : Les LeadHERs d’Afrique rencontrent BAL4HER » vient renforcer le partenariat de longue date entre Speak Up Africa et la Ligue Africaine de Basketball. Outre son engagement pour l’égalité des genres, la Ligue Africaine de Basketball est également mobilisée aux côtés de Speak Up Africa dans la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN). En 2021, la Ligue Africaine de Basketball s’est associée à Speak Up Africa pour célébrer la journée mondiale des maladies tropicales négligées à travers des activités de sensibilisation et de distribution de kits de protection contre la Covid-19. Cet engagement se poursuivra cette année à travers une activité communautaire de sensibilisation contre les maladies tropicales négligées prévue lors des « Finales » de la Ligue Africaine de Basketball prévus du 21 au 27 mai 2023 à Kigali au Rwanda.

A l’occasion de la deuxième édition du Forum des LeadHERs d’Afrique, Speak Up Africa a organisé une série de webinaires dénommée « Les webinaires de l’égalité ». Organisées en marge de la journée internationale de la femme sur le thème « Le digital au services de l’égalité des genres », ces webinaires de l’égalité visent amplifier les voix des femmes de divers secteurs – des organisations à bases communautaires aux organisations sportives panafricaines et de la diaspora francophone - et souligner l’urgence de réduire les inégalités de genre partout dans le monde.

114 participantes et participants issus notamment du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la France et du Sénégal, ont pris part à ces rencontres virtuelles qui ont eu lieu les 14 et 28 mars. Elles ont réuni une dizaine d’intervenantes et intervenants issus de divers secteurs notamment la santé, la société civile et le sport. La première rencontre organisée avec les récipiendaires du Fonds Voix EssentiELLES s‘est tenue sur le thème " Les Voix EssentiELLES, toutes engagées pour un monde plus inclusif " tandis que la seconde a eu pour thème " Leadership, Mentorship et Diasporas : le pouvoir du sport pour atteindre l’égalité des genres ". 

Au cours de ces conversations en ligne, les intervenants et intervenantes ont mis en évidence la nécessité de combattre les inégalités qui empêchent les femmes d’accéder aux services numériques ainsi que les stéréotypes de genres qui persistent dans le milieu sportif. Parmi les panélistes du premier webinaire figurent la présidente de Femmes en Action (Côte d’Ivoire) Gbazalé Irad, la présidente de Femin-IN (Burkina Faso) Bénédicte Bailou, la chargée de Projets de JGEN (Sénégal) Oussama Sagna, la vice-présiente de l’instance de coordination du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme au Sénégal Aissatou Lopy Mbaye Ndiaye. Ces intervenantes ont rappelé que les inégalités d’accès aux services numériques accentuent les inégalités de genres. Elles ont insisté sur la nécessité de combler le fossé numérique existant afin de garantir un accès équitable des femmes aux opportunités qu’offrent le digital.

" Le numérique est un des facteurs principaux de la libération de la femme. Il est un instrument de lutte qui permet de porter la voix de toutes les femmes sur les questions qui les concernent, dans l’espace publique. "

Aissatou Lopy Mbaye Ndiaye, Vice-Présidente de l’Instance de Coordination Nationale du Fonds Mondial au Sénégal.

Le second webinaire a été animé par plusieurs personnalités sportives parmi lesquelles l’ancienne basketteuse internationale Diandra Tchatchouang Djadjo, le basketteur international Axel Toupane, la présidente de l’association Ladies and Basketball Syra Sylla et la Responsable RSE à la Ligue Africaine de Basket-ball Marie-Laurence Archambault.

Dans de nombreuses communautés, les normes de genre, les représentations sociales et le manque d'équipements adéquats empêchent encore les filles d'accéder à certains types de sports dits " de garçons ". D'autre part, au niveau professionnel, les inégalités salariales, la sexualisation des femmes et l'invisibilisation de leurs performances sportives dans les médias accentuent les inégalités entre les hommes et les femmes. On estime, par exemple, que seulement 4% de la couverture médiatique du sport dans le monde est consacrée au sport féminin. 

" Il y a des injustices dans le sport, surtout au niveau de la pratique sportive féminin, qu’il faut endiguer en créant des initiatives portées non seulement par des femmes mais également par des hommes afin améliorer la représentativité des femmes dans ce domaine sur et hors du terrain. "

Axel Toupane, joueur professionnel de basket-ball

Des initiatives comme “Les Prochains Leaders” lancé par Axel Toupane permettent de faire face à ces défis. A travers l’entrepreneuriat et le sport, ce programme de leadership accompagne les jeunes filles issues de la diaspora africaine à développer et concrétiser leurs projets en France. 

Dans le même ordre d'idées, l'initiative " Take Your Shot", fondée par l'ancienne basketteuse Diandra Tchatchouang Djadjo, contribue à sensibiliser les jeunes filles des quartiers populaires de Paris à la pratique du sport et au dépassement de soi. 

" Il y a une carte à jouer au niveau du digital avec cette nouvelle génération qui est très connectée. Il est important que les sportives de haut niveau soient des porteuses d’initiatives afin d'impulser le changement de mentalité et d’inspirer les jeunes filles à travers le digital, que ce soit au niveau de la pratique sportive ou des métiers du sport. "

Diandra Tchatchouang Djadjo, ancienne internationale de basketball et fondatrice de l’initiative Take Your Shot.

Pour un monde plus juste et plus équitable, il est également urgent d’agir sur le narratif autour du sport féminin ainsi que la représentation des femmes dans le milieu sportif. 

" La représentation dans le sport est extrêmement importante, car les jeunes filles ne s’imaginent pas dans des carrières sportives qu’elles ne voient pas ou qui ne sont pas mises en avant. En ce sens, le digital permet de faciliter la connexion entre les modèles de femmes sportives et les jeunes filles mais aussi de créer nos propres médias et plateformes afin de changer le narratif sur les femmes dans le sport. "

Syra Sylla, Présidente de l’Association Ladies and BasketBall et Responsable de la communication chez Sport Impact

En définitive, le sport rassemble et le sport promeut des valeurs universelles qui concourent à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). En ce sens, le sport se doit d’être un outil spécifique pour l’atteinte de l’ODD 5 qui vise à réaliser l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et jeunes filles.

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